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Billet du vendredi : cette guerre en Ukraine, que personne n’ose savoir comment gagner

«Il est plus facile de faire la guerre, que la paix» et Clémenceau savait de quoi il parlait : cette mauvaise paix de 1918 a permis la Seconde Guerre mondiale. Beaucoup, aujourd’hui, parlent de «paix» en Ukraine, les plans s’enchaînent et se ressemblent : on veut tirer un trait sur ce qui a été depuis février 2022, tout oublier et «revenir à avant». Pourtant, ce qui a été, ne sera plus. Et si le mot de victoire flotte sur les lèvres, l’on ne se bouscule pas pour formuler une idée concrète ni du chemin à accomplir pour y arriver, ni du visage de cette victoire, tant le conflit n’ose être formulé de part et d’autre : si pour la Russie la victoire doit être militaire en Ukraine, elle ne sera pas suffisante pour mettre un terme au conflit, dont la source n’est justement pas en Ukraine. Et le Foreign Affairs soulève cette impasse, «la guerre ingagnable», car selon lui, même si l’armée russe revient aux frontières de 1991, le conflit ne prendra pas fin pour autant. Cette guerre n’est pas «ingagnable», mais elle ne pourra être gagnée, que lorsque les élites politiques dirigeantes auront le courage de l’assumer. Et les premières, qui feront ce pas, seront en position de force.

FSB : Apple ouvre les données des diplomates occidentaux en Russie aux services spéciaux américains

Le FSB a mis à jour une collaboration particulièrement active entre la marque de smartphone Apple et les services de renseignement américains, notamment la tristement célèbre NSA. Cela concerne non seulement des abonnés russes, mais également des diplomates occidentaux travaillant en Russie … C’est vraiment une habitude pour les Américains d’espionner leurs «partenaires». La confiance, rien de tel. 

Medevev : les Occidentaux, iront-ils jusqu’à la guerre nucléaire ?

L’emballement de l’aide militaire apportée à l’Ukraine par les pays de l’Axe atlantiste ne semble pas avoir de fin … La question, qui logiquement se pose, est de savoir jusqu’où les globalistes sont prêts à aller. Pour l’instant, ils ne peuvent se battre directement, les populations n’iront pas mourir pour leurs intérêts en Ukraine. Mais auront-ils la folie de fournir des armes nucléaires à l’Ukraine, après lui avoir fourni des obus déjà enrichis à l’uranium? Medvedev les a mis en garde. Sont-ils seulement encore capables d’écouter ?

Belgorod : Les Etats-Unis soutiennent l’attaque par l’armée atlantico-ukrainienne du territoire russe

Le 22 mai, une importante attaque, réalisée avec du matériel militaire américain, a été opérée par l’armée atlantico-ukrainienne sur le territoire sur de la région frontalière de Belgorod. L’armée russe a détruit le groupe. Les régions frontalières sont souvent l’objet d’incursions de groupes de sabotage, mais celle-ci se démarque de par son importance et le soutien technique des Etats-Unis. Les fameuses «lignes rouges» continuent tranquillement à se déplacer … vers l’intérieur des terres.

Haut-Karabakh : Les Etats-Unis reprennent la main en Arménie

Le conflit dans le Haut-Karabakh entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, qui prend ses racines il y bien longtemps de cela, était traditionnellement géré par la Russie, depuis l’époque impériale. Il s’agissait de sa zone d’influence et de compétence, puisque jusqu’à la fin de la période soviétique, et l’Arménie, et l’Azerbaïdjan en faisait partie. Or, l’on voit aujourd’hui cette zone lui échapper et être décisivement reprise par les Etats-Unis, qui ont obtenu de leur créature Pachinian un renoncement au Haut-Karabakh, cette région contestée d’Azerbaïdjan majoritairement peuplée d’Arméniens. Pour autant, nous nous éloignons ainsi de la paix et cette région risque alors d’être sérieusement et longuement déstabilisée.

Conflit en Ukraine : les F16 et la tentative des Atlantistes de faire sortir la guerre des tranchées

Après une mise en scène européenne, où la Grande-Bretagne présente «son» initiative d’une coalition internationale devant constituer une flotte aérienne militaire en Ukraine, les Etats-Unis donnent leur accord pour livrer des F16 et participer avec les Européens à la formation des pilotes. Mais aucune date n’est fixée. Peut-on dire qu’il y a une «escalade» du conflit ? Non, il y a une guerre. Et dans une guerre, les parties combattantes mettent en jeu tous les moyens qu’elles jugent opportuns pour remporter la victoire. Les avions de chasse sont logiquement de ces moyens. Ce qui ne veut pas dire que leur envoie, pas plus que les tanks, ne changeront le cours de la guerre, ne lui donneront une autre dynamique. 

Patriot vs. Kinjal : la Russie remporte le premier affrontement direct contre l’OTAN en Ukraine

Le premier affrontement direct entre la Russie et l’OTAN a eu lieu à Kiev dans la nuit du 16 au 17 mai. Cette nuit-là, pour la première fois, la Russie a utilisé dans le conflit ukrainien son missile hypersonique de nouvelle génération «Kinjal». Alors que le système de défense américain Patriot est considéré comme invicible, il fut soit détruit, soit largement endommagé. Les Etats-Unis ne peuvent se permettre de le reconnaître, car l’impact politique — et économique est véritable : la Russie a changé le cours psychologique de la guerre.

«Global food security» : la Russie reconduit l’accord céréalier et soutient ouvertement le monde global

Nous en sommes bien loin, de la déglobalisation. Au-delà de certaines mesures tactiques et vitales, les élites russes fonctionnent mentalement toujours dans le modèle global, sans avoir manifestement au minimum la volonté de le remettre en cause. Cette reconduction de l’Accord céréalier formellement avec l’Ukraine, par ailleurs dénoncé comme n’aidant en rien les pays pauvres, a été docilement reconduit par la Russie, comme l’a annoncé Erdogan le premier, sans que la Russie n’ait évidemment reçu aucune véritable garantie de l’exécution par les Occidentaux de leurs obligations à son égard. La «Global food security», branche de l’intérêt global (qui pourrait être pour la famine?), ne se discute pas.

La Géorgie et la Russie rétablissent leurs vols directs : les Etats-Unis et l’UE menacent de représailles «démocratiques»

Le jusqu’au-boutisme de la position guerrière de l’Occident globalisé contre la Russie continue à provoquer des effets inatendus, pour lui : tout extrême est contre-productif. Mais il n’est pas en position d’en tirer la leçon. Aujourd’hui 17 mai, les vols entre la Géorgie et la Russie doivent être rétablis, décision suivie par une levée des visas par la Russie pour les Géorgiens. Dans un monde global, où chacun est censé être maître de la Terre et pouvoir selon son bon vouloir se déplacer sans entraves étatiques, ceci devrait être considéré comme une belle avancée. Pourtant, les Etats-Unis menacent de sanctions et l’UE remet en question «l’avenir européen» de la Géorgie. La démocratie et le respect de la souveraineté des Etats sont bien un anachronisme dans le monde globalisé.

L’attentat contre Prilépine ou la transformation de l’Occident en «zone terroriste»

Hier, dans la région russe de Nijni Novgorod, l’écrivain Zakhar Prilépine, qui est reparti comme volontaire en janvier sur le front, a été blessé dans un attentat terroriste faisant exploser la voiture dans laquelle il se trouvait avec un frère d’armes, Alexandre Choubine, 27 ans, lui mort sur le coup, alors que par rotation, ils pouvaient sortir de la zone de front. Sa fille est sortie par bonheur quelques minutes avant l’explosion. Les attentats se multiplient contre les personnalités russes, marquant définitivement le caractère terroriste du régime atlantiste de Kiev, autant que de ses curateurs. L’on soulignera particulièrement le registre de langage des médias français, qui loin de condamner ces attentats, mettent un point de déshonneur à caractériser ces victimes comme des «nationalistes» ou des «patriotes». Donc, manifestement, pour eux, tout est justifié. A la guerre comme à la guerre …

Ukraine, Russie, monde global : que veut finalement ce «bel-ami» la Chine ?

La Chine est entrée au centre de toutes les conversations, est l’objet de tous les fantasmes, faisant d’elle autant l’Ennemi N°1 des Etats-Unis et du monde global, que son plus grand soutien, tout en étant l'»ami» de la Russie et de l’intégrité territoriale de tous les pays, dont l’Ukraine. La seule certitude est qu’elle est le pays, qui prend un poids incontournable dans ce monde encore Ô combien global sur bien des aspects. Si l’on oublie les «amis», qui n’existent pas en géopolitique, avec l’activisme chinois dans le cas du conflit ukrainien, il serait urgent d’analyser un peu plus froidement cette poussée géopolitique d’un pays, qui n’a pas de conflit idéologique avec la globalisation. Bien au contraire …

Contre-mesures aux spolations atlantistes : la Russie adopte un mécanisme juridique de confiscation des avoirs des pays non-amis

Les pays de l’Axe ont chacun à leur manière entamé un processus de spoliation des biens appartenant à l’Etat russe et aux Russes liés avec le pouvoir. Et il est question d’aller toujours plus loin, en utilisant pour l’Ukraine les biens et avoirs russes gelés. Autrement dit, faire payer à la Russie le coût de la guerre initiée et menée par l’Axe atlantiste en Ukraine. La Russie a donc décidé d’adopter un mécanisme juridique de gestion extérieure des avoirs des pays non-amis en Russie, pour un montant équivalent aux biens et actifs russes gelés dans ces pays. Et des actifs étrangers viennent déjà d’être ainsi «suspendus», pour que les élites occidentales comprennent bien que la récré est terminée.

Rosatom ou comment les Etats-Unis utilisent les sanctions «démocratiques» pour protéger leurs intérêts économiques

Les Etats-Unis viennent d’adopter une nouvelle vague de sanctions. Rien de nouveau ni d’exceptionnel, à un détail près. Ils se sont finalement décidé à sanctionner le domaine de l’énergie atomique russe, tout en affirmant que le but est d’exercer une pression sur les clients de la Russie à travers le monde. Il est vrai que la Russie est l’un des leaders du domaine : donc cela porte atteinte aux intérêts américains. Ce qui vaut bien quelques sanctions — démocratiques. Pour tenter de reprendre ainsi du poids sur le marché. Décidément, l’Ukraine a bon dos !

Billet funéraire : les banques suisses menacent les clients russes de fermeture de leur compte

Le contrôle bancaire en Suisse se renforce à l’égard des clients russes, suite à la pression exercée par les Etats-Unis et les pays du G7 au sujet de l’utilisation des actifs russes gelés. Pour l’instant, il s’agit plus d’intimidation, en dehors de tout cadre légal, et d’une intimidation sélective, que d’une véritable démarche juridique. Ce conflit en Ukraine fait décidément tomber tous les masques, même celui des banquiers suisses et de l’état de droit en Europe.

Conflit ukrainien : des procureurs américains débarquent à Kharkov pour construire l’accusation contre la Russie

La nouvelle est passée assez discrètement : des procureurs américains débarquent à Kharkov pour «aider» leurs collègues ukrainiens. Il est vrai que jusqu’à présent, au-delà des grandes déclarations politico-médiatiques, la base des éléments de preuve est pour le moins … assez faible. Si ce n’est envoyer des enfants en vacances, loin de la ligne de front. Ce qui vaut bien un procès international … quand on n’a rien d’autre. Le pouvoir d’occupation atlantiste prend les choses en main, puisque les collaborateurs locaux ne peuvent finaliser.