Accusation de la Russie d’attaquer l’Europe : la France et la Grande-Bretagne nous entraînent-elles vers une guerre directe ?
Le Renseignement britannique accuse la Russie d’attaquer l’Europe. Et si le Renseignement britannique le dit, ce doit être vrai. Il n’y a évidemment aucune raison de mettre en cause l’honnêteté et l’indépendance de cette officine. Comme l’expérience l’a montré … Et puisque les anglo-saxons le disent, les médias français, disciplinés et tout aussi indépendants, le répètent en boucle. Juste une question à se poser : mais que nous préparent-ils encore cette fois ? La guerre ?
Le 22 juillet, un incendie s’est déclenché dans les entrepôts de DHL à Birmimgham en Angleterre, la police anti-terroriste l’a «attribué» à la Russie, même si rien n’a été trouvé pour corroborer cette affirmation. Et dans la foulée des enquêtes à charge, comme on peut le lire dans le Guardian :
Un incident similaire s’est produit en Allemagne, également fin juillet, lorsqu’un colis suspect destiné à un vol a pris feu dans un autre établissement de DHL à Leipzig. Les enquêteurs cherchent à établir un lien entre les deux. Les autorités allemandes ont prévenu cette semaine que si le colis avait pris feu en plein vol, l’avion aurait pu s’écraser.
Mais bizarrement, cet été, personne n’en a parlé.
Cependant, l’incident de Birmingham n’a été révélé qu’après des enquêtes conjointes du Guardian et des chaînes de télévision allemandes WDR et NDR
Autrement dit, les médias allemands ont été utilisés pour faire monter la pression et remplacer les véritables investigations, puisque la vérité n’intéresse personne, qu’il est nécessaire de prouver un certain résultat. Cette pratique rappelle l’utilisation de la télévision allemande pour lancer une affaire de dopage contre la Russie et l’exclure des JO.
La semaine dernière, Ken McCallum, le chef du MI5, a prévenu que le renseignement militaire russe GRU semblait être en « mission permanente pour semer le chaos dans les rues britanniques et européennes : nous avons assisté à des incendies criminels, des sabotages et bien plus encore ».
Le chef des services secrets britanniques a accusé la Russie de se livrer à « des actions dangereuses menées avec une imprudence croissante » et a soutenu que ces complots étaient contre-productifs pour le Kremlin car ils « entraînaient une coordination opérationnelle accrue avec des partenaires à travers l’Europe et au-delà ».
La méthode employée étant toujours la même, nous sommes en droit de nous demander quels sont les buts poursuivis ici ?
Les médias français préparent docilement l’opinion publique. Pour ceux qui lisent, Le Monde et France Info font monter la pression. Ainsi, dans Le Monde, qui reconnaît que ces actes de terrorisme ne sont qu’attribués à la Russie et non prouvés, prévient en substance qu’elle est en train de passer une nouvelle étape et va attaquer les civils :
L’attribution à la Russie de ces actes de sabotage intervient dans un contexte de plus en plus tendu avec les pays occidentaux. Après l’intensification des attaques cyber et informationnelles au début de la guerre, des actes d’hostilité envers des sites militaires en Europe, notamment des bases américaines, ont commencé à être recensés. Puis, à partir de janvier, la Russie est passée à une autre étape, estiment de nombreuses sources sécuritaires, avec la multiplication d’incendies dans des entrepôts ou des magasins grand public, mais toujours dans des circonstances évitant d’éventuelles victimes civiles. Avec ces affaires de colis piégés, qui auraient pu exploser en vol, un nouveau palier semble être franchi.
Pour ceux, qui ont déjà arrêté de lire, la télévision prend le relai et ainsi pouvait-on voir sur LCI dans une poussée accélérée de propagande : il n’y a plus de doute, ça y est, «la Russie attaque l’Europe» :
L’on appréciera en effet particulièrement les petites croix.
Tout cela ressemble beaucoup à de la propagande de guerre, à celle qui précède le déclenchement des conflits armés de haute intensité, de ceux qui engloutissent les pays et les populations. Les Britanniques et les Français sont les plus actifs, quant à l’envoi de troupes ou de «formateurs» militaires de l’armée régulière sur le front ukrainien contre la Russie. Est-ce à cela qu’ils nous préparent ?
Jusqu’à présent, les élites globalistes en Europe n’arrivent pas à expliquer aux gens pourquoi il faut aller se battre contre la Russie, puisque objectivement la Russie ne représente pas de danger pour l’Europe, bien au contraire, elle peut la libérer de cette occupation globaliste, ouvrir la voie au retour des forces nationales. Il est donc fondamental pour les globalistes de créer une peur populaire, un sentiment d’insécurité, de faire de la Russie ce pays qui va agresser chacun dans son foyer. Alors, nos dirigeants se sentiront légitimes à envoyer des troupes sur le front ukrainien. Contre la Russie. Puis à y envoyer leur population, comme toute guerre conventionnelle mondiale l’exige.
Un cran est encore passé. Combien en reste-t-il ?
Par Karine Bechet-Golovko