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America First : les Etats-Unis contre le «droit de l’hommisme» ou à la recherche d’un nouvel instrument ?

Le droit de l’hommisme est non seulement le fondement «moral» du monde de l’après-guerre, mais aussi le fondement de la politique américaine du roll back, la base de la bonne conscience de la globalisation, l’instrument central du soft power américain depuis la chute de l’Union soviétique. Or, Donald Trump vient de prendre trois décisions, qui lui portent un coup sévère : la réduction drastique de l’USAID, la sortie du Conseil des droits de l’homme de l’ONU et les sanctions contre la CPI. Y a-t-il une remise en cause profonde de la politique d’ingérence ou ne serait-ce pas plutôt une rationalisation du système américain d’ingénierie politique, quand le droit de l’hommisme a objectivement perdu toute crédibilité ?

Russie : le Parquet tente de renationaliser le grand aéroport de Domodedovo contre une ingérence étrangère

Le Parquet général de Russie a déposé ce 28 janvier un recours en justice, afin de demander le transfert à l’Etat des actifs de l’aéroport de Domodedovo, se trouvant sous contrôle étranger, alors qu’il est une infrastructure stratégique pour le pays. Parallèlement, des détournements de fonds, effectués dans l’intérêt étranger, ont été relevés par le Parquet. Quand le droit rattrape la politique, il y a des chances pour restaurer la souveraineté.

Billet du jour : Gaza, Trump et le Far West global

Trump continue à déployer une politique internationale, dont le cynisme est poussé à l’extrême. Les élites globalistes ont manifestement fait le choix d’une forme extrême du néolibéralisme, qui arrive à ses limites, vidé de l’hypocrisie des «valeurs» derrière lesquelles il cachait sa mauvaise conscience. Au moins avait-il une conscience. On oublie les manières, on garde le fond : Gaza doit être vidé des Palestiniens, appartenir aux Etats-Unis et tout ira bien. La Pax Americana, dans sa version primaire, anti-civilisationnelle, un Far West global.

Les Etats-Unis, Rutte et la colonie européenne

Pour Rutte, le nouveau Secrétaire général de l’OTAN, l’Europe est et doit rester une colonie américaine, puisque de toute manière il ne peut y avoir de défense en Europe sans les Etats-Unis et que l’OTAN est une arme américaine. La boucle est bouclée, il n’y a plus rien à voir, ne reste plus qu’à augmenter les budgets nationaux de la défense. Ou comment les visages changent pour garantir la continuité de la même ligne politique. Rien à voir, on circule.

Billet du jour : quand Hubert Bonneau nous prépare le Gendarme à Kiev

La Gendarmerie nationale française joue un étrange jeu ces derniers temps. Des annonces dramatiques enflamment le PAF, faisant monter la pression au sujet d’une fantasmagorique attaque de la France … par la Russie, sans vraiment le dire aussi directement. L’implication directe de la Gendarmerie nationale en Ukraine, bien avant 2022, et le développement d’un mécanisme supra-national n’y seraient-ils pas pour quelque chose ? Nos gendarmes, ceux que nous connaissions et aimions, ceux qui étaient «de chez nous», nous manquent vraiment. Ils disparaissent avec la France. Et désormais Hubert Bonneau nous prépare un nouvel épisode, celui du Gendarme à Kiev.

Une enquête pénale ouverte contre Tchoubaïs : un message envoyé aux globalistes russes

Anatoly Tchoubaïs est l’un des pères de la mise à mort de l’URSS et de la destruction volontaire de l’économie russe post-soviétique. Pour lutter contre le communisme, il a été prêt à lutter contre la Russie. Ce qu’il a fait toute sa vie à des postes de responsabilité au sein du Gouvernement, puis à la tête de Rosnano, puis comme représentant spécial du Président auprès des organisations internationales. Discrètement exfiltré après le lancement de l’Opération militaire en 2022, le Parquet général russe ouvre (enfin) une enquête sur ses activités — au moins à Rosnano. 

Trump confronté à la résistance du système woke aux Etats-Unis

Deux mesures fortes ont marqué l’entrée en fonction de Donald Trump à la présidence américaine : la lutte contre l’immigration et contre le wokisme. Justement, ces deux lignes sont sous une attaque concentrée des juges américains et des Démocrates, qui tendent de priver de leur effet les décrets présidentiels. Et l’Administration Trump vient d’annuler un ordre présidentiel, qui gelait le financement des programmes fédéraux, soutenant le wokisme. Passer de la comm à la politique, n’est pas aussi facile que cela.

Règlement du conflit en Ukraine : Poutine met Trump face à ses limites objectives

Hier, le Président russe s’est pour la première fois clairement exprimé au sujet des potentiels pourparlers de paix. A ce jour, à part les déclarations médiatiques de Trump, passant de la menace à l’engagement, aucune démarche officielle n’a été effectuée du côté américain. Et comme le rappelle Poutine, la Russie n’a pas d’interlocuteur légitime en Ukraine pour établir un document établissant juridiquement un règlement du conflit. Mais les Etats-Unis peuvent-ils réellement se permettre un règlement juridique équitable avec la Russie ? Le doute s’installe de plus en plus fortement au fur et à mesure que le temps passe.

L’UE renouvelle les sanctions contre la Russie, Orban se couche

La Hongrie est devenue l’image même de la parodie de la résistance, enchaînant les grandes déclarations et se couchant toujours au bon moment, au bon endroit. Le vote docile des sanctions contre la Russie n’a pas fait exception à la règle : après un grognement de Tusk et un appel au Secrétaire d’Etat américain, la Hongrie a fait ce que le monde global attendait d’elle. Et si on arrêtait de faire semblant de croire aux acteurs de seconde zone ? Si l’on avait le courage de la responsabilité politique ?

Billet du lundi : le front ukrainien et les pseudos «négociations de paix»

La focalisation du discours politico-médiatique autour des fameuses négociations de paix, dont personne n’a la moindre idée ni du format, ni du contenu, tant cela semble hors-sol dans le cadre d’un conflit non épuisé, fait toutefois tomber quelques masques. L’échec des pays européens à être un centre politique, la réduction de l’Ukraine à un front et le choc à venir des Titans sont les premiers éléments, qui viennent à l’esprit.

Election présidentielle en Biélorussie: le Parlement européen contre le peuple, une nouvelle idée de la «démocratie globale»

Le processus électoral dérange de plus en plus, en tant que tel, les organes de gouvernance globalisée, qui s’estiment en droit, du haut de leur estrade, de décider de la légitimité des élections nationales. Quand finalement le résultat déplaît, on l’annule. Quand a priori on comprend que son poulain ne gagnera pas, on discrédite de manière préventive. C’est exactement ce que fait le Parlement européen à l’égard des élections présidentielles biélorusses : faute de pouvoir faire passer une nouvelle marionnette dans le genre de Tikhanovskaya, qui ne bénéficie d’aucun soutien populaire, il appelle à ne pas reconnaître les résultats, quels qu’ils soient. La démocratie est morte, vive la «démocratie globale» !

Billet russe : De la paix trumpiste et des dangers de l’illusion

Certaines voix laissent entendre que l’Ukraine ne serait plus au centre des préoccupations des Etats-Unis avec Trump. Puisque le grand Messie de la paix serait arrivé, Amen! Le Deus ex Machina serait descendu du Ciel et la guerre en Ukraine contre la Russie disparaitrait miraculeusement de la scène internationale, les acteurs seraient fatigués et le public aussi. S’il ne faut jamais négliger la puissance de l’illusion (ni celle de l’illusionniste), ils ne peuvent modifier la réalité, seulement sa perception. La modification de la réalité dépend des actions des acteurs. Et c’est ce jeu qui semble s’engager, afin de faire disparaître du champ politique une défaite en Ukraine contre la Russie, qui sinon aurait un effet désastreux sur la globalisation.

Billet du jour : l’arrivée en fanfare de Donald Trump à la présidence américaine

Dès son entrée en fonction, Donald Trump a adopté un certain nombre de décrets particulièrement symboliques. Au-delà de la grâce des personnes accusées d’avoir voulu s’en prendre au Capitole, il s’est frontalement attaqué aux cultes centraux constituant la dimension civilisationnelle de la globalisation, comme l’immigration, le genre ou le climat. Mais la globalisation peut-elle tenir sans cette base ? L’avenir le dira.

Un accord de 100 ans entre la Grande-bretagne et l’Ukraine : vers la «Compagnie de l’Ukraine globale»

Après avoir signé la première un Accord de coopération en matière de sécurité, autrement dit un accord militaire, en janvier 2024, suivie en cela notamment par la France et l’Allemagne, la Grande-Bretagne passe au stade supérieur et conclu un accord pour rien moins de 100 ans, avec une dimension idéologique et économique, qui ne sont pas moins fortes que la dimension militaire. L’Ukraine ne doit plus, comme depuis plus d’un millénaire, être russe, elle ne peut être ukrainienne, elle doit être un avant-poste du monde atlantiste, donc elle ne peut qu’être globale. C’est ce que cet accord prévoit. Quelles que soient les futures «négociations américaines» avec la Russie. Bref, la Russie ne peut garantir sa sécurité stratégique dans cette configuration du monde.

Billet du jour : Le chant des sirènes de la «paix à n’importe quel prix» résonne déjà en Russie chez certains «patriotes»

L’arrivée de Trump à la présidence américaine ces prochains jours et ses fumeuses promesses de «paix en 24h» provoquent l’impatience de toute une partie de l’élite russe, patriote évidemment, qui rêve de revenir au monde d’avant, de trouver une paix à n’importe quel prix, sans même poser la question de la faisabilité réelle de leur fantasmagorie. Margarita Simonian, la rédactrice en chef de RT, a donné une interview en ce sens au blogueur Manucharov : personne ne croit aux garanties, mais peu importe, on peut parfaitement s’arrêter sur le ligne de front. Vive la paix ! Vive l’hypocrisie ! Nous entrons dans une période glissante.