Russophobie ordinaire : la résolution du Parlement européen condamnant les élections présidentielles en Russie

PLUTOT QUE DE SE CONCENTRER SUR L’AMELIORATION DES CONDITIONS DE VIE DES EUROPEENS, LE PARLEMENT EUROPEEN PREFERE NIER LE DROIT A L’AUTODETERMINATION DU PEUPLE RUSSE. Arnaud Develay revient pour Russie Politics sur l’adoption par le Parlement européen de la dernière résolution anti-russe.

Le 25 avril 2024 marquait l’adoption par le Parlement européen d’une résolution visant à rendre illégitime l’élection organisée en Russie le 17 mars dernier.

Au-delà du fait que le texte reprend tous les poncifs éculés, tels que “Poutine aurait commandité le meurtre de Navalny”, “Navalny était le leader de l’opposition”, etc., il convient d’examiner certains points soulevés par la résolution :

1. La résolution prétend que les soldats ont exercé une coercition sur les électeurs : la réalité est que les soldats ont été déployés pour garantir la sécurité du vote, afin que les électeurs puissent remplir leurs devoirs civiques.

2. La résolution affirme qu’aucune pluralité d’idées n’était représentée parmi les candidats : en réalité, chacun des candidats portait un programme bien distinct de celui de ses adversaires.

3. La résolution souligne que l’OSCE n’a pas été invitée à participer en tant qu’observateur : elle ne tient pas compte du fait que l’OSCE s’est révélée être un organe politisé tout au long du processus des accords de Minsk, notamment en fournissant au régime de Kiev les coordonnées de l’emplacement des unités de volontaires engagés dans la défense du Donbass.

4. La résolution dénonce la tenue d’élections dans les nouvelles régions (y compris la Crimée), qualifiant ces nouveaux sujets de la Fédération de Russie de « territoires occupés ». En réalité, ces régions ont massivement choisi d’exercer leur droit à l’autodétermination suite à leur rétrogradation au rang de citoyens de seconde zone par le régime anticonstitutionnel mis en place par les Américains.

5. Pour souligner la caractère purement politique de ce texte, il convient d’examiner le profile de l’un de ses sponsors. Nathalie Loiseau appartient à la frange Macroniste, qui siège à Bruxelles. Elle avait déjà ouvertement menacé les observateurs internationaux lors du référendum de 2022 organisé dans les nouvelles régions de Russie. Loiseau s’est également fait connaître en empêchant son collègue Mick Wallace de dénoncer les conclusions (politisées) du rapport de l’OIAC visant à rejeter frauduleusement la responsabilité des attaques chimiques sur les civils sur le gouvernement syrien.

L’Europe, c’est la paix!

Références:

Arnaud Develay est juriste, auteur et journaliste. Son dernier ouvrage: “Foreign Entanglements: Biden, Ukraine and the Fracturing of the American Political Consensus.”est sorti le 10 avril dernier.