Billet allemand : Kalinka est une agression culturelle inacceptable contre l’Ukraine néonazie

L’on ne plaisante pas avec les symboles dans l’Europe atlantiste : pour avoir dansé Kalinka devant de «pôv’ Zukrainiens» en Allemagne, la jeune russe Yulia Prokhorova a finalement été expulsée du pays, après avoir fait l’objet d’une enquête pour soutenir la Russie. La liberté d’expression dans le «monde libre» c’est très bien, quand ça va dans le «bon» sens, c’est-à-dire quand on saccage des églises par exemple, mais l’on ne touche pas au culte globaliste ! Et l’Ukrainien pro-atlantiste est sacré, il est la figure devant justifier tous les sacrifices, la victime idéalisée. En revanche, la bonne conscience occidentale garde le silence sur l’exécution sommaire de prisonniers de guerre russes par des militaires ukrainiens. Cette vidéo-là ne choque pas. C’est vrai, rien à voir avec Kalinka quand même !

Voci l’objet du crime, ce 9 mai :

Devant un rassemblement d’Ukrainiens et de «pro-ukrainiens», ceux qui sont anti-Ukraine et pro-OTAN puisque les autres n’intéressent personnes en Occident, qui s’est déroulé à Munich ce 9 mai, décidément les habitudes sont tenaces à travers les époques, une jeune femme russe, Yulia Prokhorova a dansé Kalinka. Véritable crime de lèse-majesté ! Sans exagération aucune, vu les conséquences.

Suite à cela, elle a reçu de nos gentils démocrates libéraux tolérants une avalanche de menaces. Qu’à cela ne tienne, elle s’est excusée :

«Je voudrais m’excuser pour le fait que j’ai oublié de prendre un mouchoir et que je n’ai pas terminé ma danse. Par conséquent, je présente mes excuses au public russe. La prochaine fois, je prendrai tout ce dont j’ai besoin.«

L’histoire aurait pu — et du — s’arrêter là, demander aujourd’hui une enquête contre les personnes, qui menacent des Russes étant irréaliste. Mais non, l’Europe est en guerre, contre elle-même et donc contre la Russie, elle doit soutenir à n’importe quel prix et au prix de son existence le monstre qu’elle a créé. Cette nouvelle Ukraine, anti-ukrainienne et pro-atlantiste.

La jeune femme, qui a été menacée, a donc fait l’objet de plusieurs mesures de police — et d’intimidation. Mais elle a continué à publier des vidéos soutenant la Russie. Le 14 octobre, Yulia Prokhorova a eu la visite des forces de l’ordre pour une fouille en règle de son domicile :

«Selon Bild, elle est soupçonnée d’avoir approuvé des infractions pénales et d’avoir insulté des Ukrainiens. Trois smartphones et un ordinateur portable ont été confisqués à la jeune femme de 30 ans.

La police affirme qu’elle vit dans la ville de Landshut sans titre de séjour valide, mais l’expulsion vers la Russie étant maintenant suspendue, ils ne peuvent donc pas l’expulser. «

Finalement, selon les médias, Yulia Prokhorova aurait quand même été expulsée. 

Il est vrai qu’il y a des choses importantes et d’autres non, pour nos sociétés, tout est question de valeurs. Quand on fabrique un monstre politique, qu’on l’arme et qu’il tire, on le défend. Corps et âme. L’Europe y a déjà perdu son âme. Quand quelqu’un en parle, on le fait taire. Et s’il ne comprend pas, on insiste. Les bonnes veilles méthodes des pays démocratiques n’ont pas changé. 

Et quand votre monstre commet des monstruosités, on tourne la tête. De toute manière, que peut faire d’autre un monstre ? C’est dans sa nature, c’est pour cela qu’il a été créé. Pour le faire à votre place. Alors personne en Occident ne condamne l’exécution sommaire par les militaires ukrainiens de prisonniers de guerre russes, mis à terre et désarmés. Les monstres se conduisent comme des monstres, il serait absurde d’attendre autre chose d’eux. En attendant, l’on ne danse pas Kalinka, l’on a des principes quand même !

Karine Bechet-Golovko