Billet du jour : le piratage informatique continue en Russie avec l’écrasement du système de justice numérique
A l’heure du culte numérique, l’Etat et les services publics sont les premières victimes de la numérisation forcée. Il faut dire que la pression est de taille, en tout cas à la taille du gibier. Comme les globalistes aiment à le dire : l’information est la nouvelle richesse. Elle est aussi, et de tout temps, un instrument et une source de pouvoir. Mettre en ligne, ouvre les portes : vous imaginez combien d’informations sensibles sont stockées dans les bases de données publiques ? Justement, le système numérique de la justice on-line a été cracké le 7 octobre. Ce n’est pas perdu pour tout le monde, surtout en période de guerre …
Nous avons parlé du piratage historique du holding étatique médiatique VGTRK (voir notre texte ici) ce 7 octobre. Mais il ne fut pas le seul ce jour-là et ce ne fut pas le pire. Le même jour, tout le système numérique de justice s’est écroulé. Il y a quelques années de cela, la justice a été virtualisée de force en Russie : publication on line, communication entre les juridictions on line, communication avec les parties on line, agenda des séances on line, etc. Bref, toute l’organisation de la justice est passée on line, tout a été stocké, même les communications professionnelles de magistrats, même en ce qui concerne les juridictions militaires, dans une énorme base de données.
C’est tellement plus moderne et comme toujours il ne faut surtout pas être en retard … Il se trouve encore des idiots pour attendre ces programmes (dont on parle sans succès depuis les années 80), pardon l’IA, qui rendra la «justice» à la place des magistrats. Donc, nous pouvons encore aller plus loin dans le fanatisme et la destruction justement de la justice, acte essentiellement humain, rendu par les hommes et pour les hommes.
Et ce «progrès» a été cracké. Les services de renseignement étrangers remercient sincèrement les globalistes russes d’avoir réalisé un travail d’une telle qualité pendant tant d’années. Sinon, ils n’auraient pas pu avoir accès à une telle quantité d’informations, de surplus parfaitement classées et ainsi utilisable immédiatement.
Le système mis en place en Russie et qui a été craqué s’appelle «GAS Pravosoudie». Aucun mot dans les médias, le sujet est trop sensible … Et n’oublions pas la merveilleuse «souveraineté numérique». D’ailleurs comment l’oublier, quand on en parle sous une forme ou sous une autre tous les soirs au JT dans une extase totale ?
Bref, silence radio, absolument partout. Sauf. Sauf dans les réseaux juridiques, où la lettre du Département juridique de la Cour suprême, adressée en urgence aux chefs de juridictions, a été publiée.
Ainsi, la lettre explique que la quasi-totalité des services de justice numérique sont indisponibles : les sites des juridictions commerciales et leur numéro spécial, les sites des juridictions de droit commun fédérales et dans les entités fédérées, les différents modules de communication, les modules de participation à l’audience à distance, le service d’e-mail, etc.
Les services techniques de la souveraineté numérique travaillent activement à sa restauration, mais rien n’est à attendre avant au moins 10 jours … En attendant, les magistrats sont tenus de revenir dans le réel, d’utiliser bêtement la poste, le téléphone, etc. Qui eux ne peuvent pas être craqués …
En attendant, la fuite d’informations sensibles est absolument incroyable, puisque ce système contient également toutes les informations secrètes des juridictions militaires … Ce qui est une richesse inespérée en temps de guerre.
Que faudra-t-il encore pour que l’intérêt public et la sécurité nationale redeviennent prioritaires face aux cultes globalistes ?