Billet français : quelqu’un aurait-il vu pointer un nouveau Gouvernement ?
Les élections législatives, qui se sont soldées le 7 juillet par une défaite du parti présidentiel, n’ont toujours pas permis la mise en place d’un nouveau Gouvernement. Sous prétexte d’absence de majorité à l’Assemblée nationale, le Président Macron nullifie les résultats électoraux et se réapproprie, contre la volonté populaire, la gouvernance. La constitution d’un gouvernement, décidé par lui technique, est elle-même repoussée à après les JO. Finalement, Macron a dissout la démocratie.
Ces élections législatives enchaînent les surprises. Le RN, qui a eu le plus de vote, se retrouve troisième position et n’a aucun poste de poids à l’Assemblée. Première escroquerie politique. Ensuite, l’alliance gauche-Macron permet de les écarter de l’exécutif et de maintenir le pays dans une incertitude structurelle.
Pourtant les candidatures proposées par nos progressistes de gauche sont parfaitement «friendly» globalo-bobo. Nous avons eu droit à Laurence Tubiana, gaucho façon climato-carrière, financée pour sa fondation notamment par Rockfeller … à hauteur de 138 millions par an. Mais Mélenchon n’a pas aimé cette candidature socialo-verdâtre. Il a tenté de nous vendre encore mieux, Lucie Castets, la conseillère financière d’Hidalgo et responsable des achats pour la ville de Paris, qui a permis l’explosion de la dette de Paris autant que la baisse du niveau de vie des habitants. Son militantisme à gauche passe par tous les piliers du monde global — mariage homo, féminisme, climat. Bel avenir pour la France, si elle est nommée …
Malgré l’alignement globaliste parfait de ces candidatures, Macron a tranché : pas de gouvernement pour l’instant, les affaires courantes sont gérées par le gouvernement sortant, qui s’est bien fait sortir. La France a d’autres priorités : les JO, avec ses QR Codes, ses grilles de démarcation et ses hôtels vides. Logique, la politique nationale peut attendre, d’autant plus qu’elle n’est plus décidée à Paris, donc la nomination de la nouvelle troupe d’acteurs attendra la réouverture de la saison à la fin de l’été.
« Jusqu’à la mi-août, on doit être concentré sur les Jeux. Et puis, à partir de là […], ce sera ma responsabilité de nommer un premier ministre ou une première ministre et lui confier la tâche de constituer un gouvernement et d’avoir le rassemblement le plus large qui lui permette d’agir et d’avoir la stabilité », a affirmé M. Macron mardi soir lors d’une entrevue télévisée, trois jours avant la cérémonie d’ouverture des JO.
En attendant, Macron appelle à la «trêve» politique et olympique. Je ne savais pas, que donner un gouvernement à la France serait contraire à l’esprit olympique … A mois que cette nécessité institutionnelle ne soit plus à l’ordre du jour, comme la fonctionnement normal et démocratique des institutions dans cette France post-française. Comme nous le voyons, le pouvoir globaliste ne peut gouverner que contre les peuples, il ne peut se maintenir dans le cadre institutionnel classique. Macron est bien en train de dévoyer les institutions, afin de maintenir le pouvoir du clan qu’il représente, malgré les élections, malgré le peuple.
Des élections législatives permettant la division d’une Assemblée rendue ingouvernable. Ce qui permet dans un premier temps de laisser le jeu politique se faire pour démontrer l’impossiblité de constituer un gouvernement représentatif. Ouvrant ainsi la possibilité pour Macron de reprendre la main et de constituer un «gouvernement technique», c’est-à-dire un gouvernement qui ne représente ni l’Assemblée, ni les attentes du peuple français, mais qui, sous couvert de technocratie, va pouvoir continuer à implanter l’agenda globaliste contre la volonté clairement explimée de plus de millions d’électeurs, voulant redonner la priorité à l’agenda national.
Les règles institutionnelles sont ouvertement détournées, la volonté nationale est violée. Mais les JO et les baignades ne doivent pas être perturbées. Vraiment ?
Par Karine Bechet-Golovko