Canada : la tentation du nazisme ordinaire et la démission forcée du Speaker du Parlement

La déstructuration des sociétés occidentales ne peut que s’accompagner, et d’une dégradation morale, et d’un révisionnisme. Le Canada, qui est un des pays à la pointe du wokisme, vient de nous en donner une parfaite illustration. Lors de la visite de Zelensky, un nazi patenté a été invité au Parlement et a reçu une ovation debout, la larme à l’oeil, la victoire au poing. Si après la montée du scandale, le speaker du Parlement a dû démissionner, l’on ne saurait oublier que le révisionnisme nazi accompagne la plongée des pays occidentaux dans la guerre contre la Russie.

Le 22 septembre, Zelensky s’est exprimé devant le Parlement canadien. Afin de bien le recevoir, pour qu’il se sente à l’aise, un nazi réfugié au Canada après la Seconde Guerre mondiale a été convié. Yaroslav Hunka a servi dans la division SS ukrainienne Galicie formellement appelée la 14e Division de la Waffen SS, qui n’avait rien de national «ukrainien» n’en déplaise à la propagande, puisqu’elle a été formée par des officiers allemands et autrichiens et fut principalement utilisée pour lutter contre les résistants (voir notre texte ici).

L’émotion est à son comble pour féliciter ce grand combattant — SS :

Le nazisme est bien représenté au Canada, qui a hébergé et protégé après la chute de l’Allemagne nazie beaucoup d’entre eux. Cela explique à la fois le soutien apporté à l’Ukraine aujourd’hui, et l’ovation, debout, qui a été accordée à ce nazi par l’ensemble des membres présents au Parlement :

Des parlementaires se sont toutefois exprimés pour condamner cet acte, beaucoup trop ouvert. Quoi qu’il se passe, les apparences doivent (encore) être préservées et ici elles ne le sont plus. Des voix se sont donc levées pour demander le départ du Speaker et même de Trudeau. Trudeau s’en est sorti avec des excuses, dans lesquelles il arrive encore à accuser … la Russie. Mais il n’est pas question d’un départ : une figure aussi post-moderne sera difficile à remplacer.

Il a fallu faire tomber une tête, celle du président du Parlement, Anthony Rota, fait parfaitement l’affaire — pour que justement cette affaire n’aille pas plus loin :

«J’ai agi comme votre humble serviteur, assumant les responsabilités importantes de ce poste au mieux de mes capacités. Le travail de cette Chambre est au-dessus de chacun d’entre nous. Par conséquent, je dois démissionner de mon poste de Président», a déclaré Rota avant la cession des questions de mardi.

«Je réitère mes profonds regrets pour mon erreur pour la reconnaissance portée à cette personne à la Chambre.»

La page est tournée … donc tout peut continuer comme avant. Pourtant, le nazisme est une tentation ordinaire au Canada et il accompagne parfaitement la déchéance morale, et de la classe dirigeante, et d’une partie de la population. Comme ce fut déjà historiquement le cas, pour toutes les sociétés pactisant avec le nazisme. Et le ministère russe des Affaires étrangères rappelle justement ce pacte au Canada :

«Le ministère a noté que l’idéologie ultralibérale canadienne, « imprégnée de haine envers la Russie, sa culture, ses valeurs religieuses et traditionnelles, a des racines liées au nazisme». « Ce n’est pas un hasard, si des monuments aux dirigeants du nationalisme ukrainien ont été érigés dans ce pays, et la grande majorité des nazis qui ont obtenu l’asile, comme Jaroslav Hunke, vivent tranquillement leurs jours, loués et protégés (en particulier par la vice-Premier ministre Chrystia Freeland), en tant que combattants contre le communisme russe.» 

Cela fait longtemps que le communisme n’est plus en vigueur en Russie, le combat continue simplement contre la Russie, puisqu’elle est l’ennemi réel de ce monde postmoderne, avec ses valeurs traditionnelles, qu’elle se refuse à renier, pour faire le dernier pas dans la dissolution globaliste. Dernier rempart entre la Russie et la globalisation, ces valeurs traditionnelles valent manifestement bien une guerre … pour les Atlantistes. 

Par Karine Bechet-Golovko