Elections américaines : nouvel acte d’accusation contre Trump
Les globalistes américains sont prêts à tout, pour ne pas permettre le retour de Donald Trump à la présidence et risquer de perdre le contrôle des Etats-Unis à un moment, où le combat est aussi violent. Après les affaires judiciaires sans perspectives et l’attentat raté contre Trump, voici un nouvel acte d’accusation, devant au minimum faire pression sur les électeurs peu avant le débat contre Harris et à l’approche du vote. C’est une certaine conception de la démocratie : seuls les candidats adoubés doivent gagner. Ainsi, l’on peut changer les visages, sans changer de ligne idéologique. Et le bon peuple est content : il est allé voter.
Les élections sont le socle du système démocratique moderne. Ce n’est pas la panacée, mais c’est le moyen le plus sûr de faire passer la volonté populaire et de permettre une légitimité partant de la base, puisque la légitimité divine descendant sur les monarques n’est plus à l’ordre du jour. Or, un système non légitime ne peut gouverner — en tout cas, longtemps.
S’il y a toujours eu des accrocs et des falsifications dans le processus électoral, le passage de nos sociétés au post-modernisme a fait des élections un simple spectacle, ne permettant non pas d’exprimer le choix démocratique des populations gouvernées, mais devant cautionner un choix antérieur.
Lorsque l’on parle de manipulation des élections, notre attention est (volontairement) focalisée sur certains seulement de ses éléments : les problèmes du décompte des voix, des bulletins de vote, des listes électorales, voire de l’accès formel des candidats aux médias. En revanche, l’on ne parle que très peu de la sélection antérieure des candidats et des pressions institutionnelles. Or, nous ne pouvons voter, que pour des candidats en course. Et nous votons rarement pour des candidats discrédités.
Le système américain reposait sur le système des Primaires, qui devait permettre aux adhérents d’un parti de sélectionner leur candidat. Avec l’opération Biden / Harris, les Primaires furent évitées à une candidate politiquement très faible. La logique politique américaine a ainsi été violée, faisant passer la candidate attendue et voulue par le système au pouvoir et pas forcément le candidat qu’auraient choisi les Démocrates.
Reste le problème de Trump. Toutes les attaques en justice sont tombées à l’eau et n’ont pas permis d’empêcher sa candidature. L’attentat, dont nous n’entendons plus beaucoup parler dans nos médias, a échoué. Or, le débat avec Harris, dont la bêtise est légendaire, approche et il va être difficile pour elle.
Comme par magie, un procureur ressort un acte d’accusation contre Trump, portant à nouveau sur le soi-disant complot contre le pouvoir lors des élections de 2020, mais enlevant tout ce qui tombe sous le coup de la décision de la Cour suprême, octroyant une large immunité aux anciens présidents. Comme on peut le lire dans le NYT :
L’acte d’accusation a conservé la structure de base du premier acte d’accusation, publié il y a près de 13 mois, qui accusait M. Trump d’avoir participé à des complots, visant à renverser les résultats de l’élection de 2020. L’objectif principal des changements était de supprimer de l’acte d’accusation toute discussion sur toute allégation qui pourrait être interprétée comme liée aux actes officiels de M. Trump en tant que président, tout en affirmant que d’autres actes devraient être interprétés comme la conduite d’un candidat privé à une fonction publique.
Ainsi, dans le nouvel acte d’accusation, Donald Trump est formellement présenté comme candidat aux élections présidentielles au moment des actes reprochés, alors qu’antérieurement il était désigné comme 45e Président et candidat aux élections de 2020.
Tout ceci n’est évidemment qu’une argutie, qui fondamentalement, si la justice est honnête, ne doit rien changer au fond de l’affaire, c’est-à-dire à l’immunité dont bénéficie Trump, comme l’a rappelé la Cour suprême. Car même s’il n’est pas désigné dans l’acte d’accusation comme 45e Président des Etats-Unis, il l’est bien toujours.
Il n’y a quasiment aucune chance pour que cet acte d’accusation conduise à l’interdiction de la candidature de Trump, laissant un boulevard à Harris. En revanche, cela doit ternir sa réputation, donner des armes à Harris lors du débat. Comme nous le voyons, tous les moyens sont bons pour remporter cette élection. Les globalistes ne peuvent se permettre de perdre le contrôle du corps de la globalisation, alors que la tempête gronde.
Par Karine Bechet-Golovko