Front ukrainien : rappelons que la cible à Poltava était militaire
Le tir de missiles russes à Poltava sur l’école militaire et l’hôpital adjacent, également militaire, font rugir de rage les médias occidentaux. Et pour cause, la cible est militaire donc légitime et un bon nombre «d’instructeurs» étrangers auraient également été touchés. De son côté, l’armée atlantico-ukrainienne continue à toucher les habitations et le marché de Donetsk.
Le 3 septembre, le ministère russe de la Défense a annoncé des tirs de missiles Iskander sur la ville ukrainienne de Poltava :
«- Le 3 septembre, les forces armées russes ont lancé une frappe de haute précision contre le 179e centre d’entraînement conjoint des forces armées ukrainiennes à Poltava ;
— Là-bas, sous la direction d’instructeurs étrangers, des spécialistes des communications et de la guerre électronique de toutes les formations et unités militaires des forces armées ukrainiennes étaient formés ;
— Dans cet établissement, ils ont également formé des opérateurs de drones, qui ont mené des attaques contre des cibles civiles sur le territoire de la Fédération de Russie.
Les forces armées russes ont mené aujourd’hui une frappe groupée, notamment avec des armes hypersoniques, contre des entreprises ukrainiennes de l’industrie de défense à Lvov, a rapporté le ministère russe de la Défense.
Là, ils produisaient et réparaient des composants électroniques pour les avions et les missiles des forces armées ukrainiennes.»
Les pertes sont particulièrement importantes, car les missiles ont touché le bâtiment militaire au moment où les soldats étaient en rang dans la cour. Si les données officielles parlent de 41 morts et 109 blessés (tous militaires), les sources militaires parlent de 109 à 19 morts et de 500 à 600 blessés.
«Des informations non confirmées à ce jour font état de la mort d’instructeurs suédois venus apprendre le maniement d’un avion d’interception de communications et de brouillage qui devait être livré au 2nd semestre 2025 aux spécialistes de la guerre électronique ukrainiens que cette école militaire forme, justement.»
Il faut dire que les Ukrainiens sont tellement fiers de leurs centres de formation, où les Occidentaux participent, qu’ils ont tendance à eux-mêmes diffuser en avance les informations : où seront regroupés les militaires, à quelle heure, etc . Comme ce fut le cas à Poltava, 10 jours avant les tirs.
Après les médias occidentaux ont du mal à gérer à un tel fiasco et un tel massacre. Cacher le fait qu’il s’agisse d’un site militaire est impossible. Donc le discours se construit en deux temps, tout d’abord il est rapidement précisé (pseudo-objectivité oblige) que l’école est bien militaire, mais ensuite cela est délicatement «oublié». Il est alors possible de s’indigner sur le nombre de victimes. Qui ne sont pas des civils, mais qui sait, il y en a peut-être aussi … etc. Voir la photo ci-dessous pour avoir une idée de la réponse à cette question — les uniformes sont bien visibles :
Et ceux, qui en doutent, ceux qui croient fermement et envers tout en la propagande atlantiste, doivent alors se demander pourquoi la député ukrainienne Maryana Bezouglaya écrit ceci, si les victimes sont soi-disant des civils :
«Poltava. La formation de la 128e brigade n’a rien appris, personne n’a été puni, Zaluzhny, Syrsky, Pavlyuk avaient alors déjà tout « décidé ». Et les tragédies se répètent et se répètent. Où est la limite ?»
Par Karine Bechet-Golovko