L’Axe atlantiste déclare ouvertement la guerre à la Russie à Belgorod
Hier, à Belgorod, ce fut la guerre, une déclaration de guerre de l’Axe atlantiste à la Russie. L’armée atlantico-ukrainienne a lancé des missiles sur le centre de la ville, a visé l’Arbre de Noël, où les enfants étaient regroupés, a visé les habitations et centres commerciaux. L’on atteint ce matin 22 morts, dont 3 enfants, et 110 blessés, dont 17 enfants. Que des civils. Que des infrastructures civiles. La Russie a réuni le Conseil de sécurité de l’ONU, qui lui a ouvertement craché au visage. Car eux sont en guerre et ils le revendiquent. Non pas «jusqu’au dernier Ukrainien», comme il est de bon ton de l’affirmer, mais jusqu’au dernier Russe, jusqu’à l’anéantissement de la Russie.
Ce 30 décembre, alors que les habitants de Belgorod, comme partout ailleurs, finissent leurs achats pour le Nouvel An, que les enfants s’amusent sur la patinoire dans le centre de la ville, l’armée atlantico-ukrainienne a bombardé la ville. Aucune cible militaire. Aucun avantage stratégique militaire à en tirer. Un acte de terreur, un de ceux qui accompagnent les guerres traditionnelles. Et comme dans toutes les guerres, la sécurité totale des civils est impossible. Mais la guerre doit être reconnue comme telle, pour être remportée et permettre la paix.
Le sapin de Noël et les enfants sont devenus une cible de choix pour les Atlantistes :
Autant que les voitures :
Ou les passants, qui font leurs courses pour les fêtes :
Comme l’a annoncé hier le ministère russe de la Défense :
«Aujourd’hui, le régime de Kiev a tenté une frappe combinée aveugle sur la ville de Belgorod avec deux missiles Vilkha, équipés de munitions à fragmentation interdites, ainsi que des roquettes Vampire MLRS de fabrication tchèque.
Les systèmes de défense aérienne ont intercepté les missiles Vilkha et la plupart des missiles Vampire MLRS.
Plusieurs roquettes et fragments de missiles Vilkha abattus ont touché la ville de Belgorod.»
Si les missiles à fragmentation n’avaient pas été interceptés, les dégâts auraient été autrement importants. Le but était de faire un maximum de victimes civiles à la veille des fêtes et de dégâts matériels. Et le but a été assez bien atteint. Hier, le gouverneur de Belgorod, Viacheslav Gladkov, annonçait ces chiffres :
«À notre grand regret, le nombre de morts s’est élevé à 21 personnes, dont trois enfants. 110 personnes ont été blessées à des degrés divers de gravité, dont 17 enfants. 30 personnes sont dans un état grave. 63 victimes sont dans un état de gravité modérée. 17 personnes suivent un traitement ambulatoire.
À ce jour, divers dégâts ont été identifiés dans 30 immeubles d’habitation, 344 appartements, 3 propriétés privées, plusieurs sites économiques et équipements sociaux, dont une école, un lycée et un jardin d’enfants. Les propriétaires de 51 véhicules endommagés ont été identifiés. Les travaux d’évaluation des dégâts se poursuivent.»
Le second but de cette attaque est de franchir une nouvelle ligne rouge, ce qui pourtant fut également le cas, sauf si rapidement les autorités russes ne remettent en cause, et la ligne politique, et le discours accompagnant cette guerre, qu’ils refusent de nommer.
La Russie a immédiatement demandé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU. Ce qui a donné lieu à une farce diplomatique d’une ampleur toujours grandissante. Ainsi, le communiqué de presse de l’ONU condamne les attaques menées contre les villes en Russie, sans préciser qu’elles sont le fait de l’armée atlantico-ukrainienne, et condamne la Russie pour les attaques des villes en Ukraine, sans préciser qu’il s’agit de cibles militaires.
Comme l’indiquent les responsables russes, il était important, alors que la Russie tente d’être accusée sans preuves de crimes de guerre, de montrer les véritables crimes de guerre. Ce fut manifestement une victoire politique et diplomatique … très discrète. D’autant plus que le représentant tchèque a refusé d’y participer et que le représentant français déclare qu’il est normal que la Russie sente elle aussi dans sa chair les effets de la guerre. Bref, les Atlantistes sont satisfaits du résultat de leur attaque sur Belgorod et ils l’annoncent haut et fort. C’est une gifle diplomatique de première.
Sur le plan médiatique, il n’y a strictement aucun impact, comme l’illustre cette publication belge. Après un titre sur l’attaque sur Belgorod (sans préciser, évidemment, qu’elle est menée par l’armée atlantico-ukrainienne), voici le premier paragraphe :
L’Ukraine continue ce samedi de compter ses morts après des attaques intenses menées la veille par la Russie sur plusieurs de ses villes, dont la capitale Kiev, tuant une trentaine de personnes et en blessant des dizaines d’autres, selon les autorités.
L’on peut lire ici et là en Russie des réactions, passablement absurdes. La Russie ne répondra pas de la même manière en bombardant des sites civils en Ukraine. En effet, quel intérêt ? Aucun. En revanche, il serait bon que le pouvoir politique, au lieu de s’enferrer dans le culte de l’IA ou du retour des masques, donnent réellement les moyens à l’armée de remplir sa mission. Bref, qu’il y ait un véritable changement de priorités. Et ce n’est pas en annulant trois feux d’artifices, que cela changera quelque chose.
Ou encore : et que peut faire la Russie, bombarder l’Occident ? Elle tomberait dans le piège, qui lui est tendu. Personne ne lui demande d’aller jusque-là, mais s’occuper de la libération du territoire russe, établir une stratégie, donc qui ne dépendent pas des actes et décisions de l’Axe atlantiste, mobiliser économiquement et moralement la société est indispensable.
Par ailleurs, puisque chacun se regorge un peu facilement du fait que cette guerre est aussi une guerre de l’information, il ne serait pas superflu de reprendre en main le discours politico-médiatique russe. Au minimum, il est indécent de continuer à diffuser cette logorrhée, certes destinée à l’extérieur, mais tellement confortable à l’intérieur pour toute une partie des élites, concernant ces désastreuses négociations «ratées» qui auraient soi-disant apportées on ne sait pas très bien quelle paix. Un peu plus de fermeté et de vision stratégique à long terme calmeraient les appétits atlantistes, qui actuellement ne trouvent que peu de résistance. Au maximum, faire tomber certaines têtes symboliques, qui incarnent ce discours particulièrement tolérant, serait un signe annonceur d’une véritable reprise en main politique de la situation. Qui sait, les fêtes de fin d’année sont le moment de miracles …
En ce 31 décembre et dans ce contexte, je ne suivrai pas la ligne molle générale et je ne vous souhaiterai pas de «paix» pour l’année prochaine, car elle n’est pas possible. Je vous souhaiterai les choses dans l’ordre, pour justement arriver à une véritable paix, même si cela est moins populaire.
Je nous souhaite tout d’abord une victoire politique à Moscou, avec le retour de l’Homme au centre du monde que nous construisons pour le futur, avec l’abandon de toutes les chimères globalistes et la mise à l’écart de leurs ardents défendeurs. Sans cela, il n’y aura pas réellement de possible victoire militaire en Ukraine. Donc, ensuite, je nous souhaite une victoire militaire dans la bataille d’Ukraine. Cette bataille suppose la mobilisation réelle des élites aux côtés de la population et de la population aux côtés de l’armée. Cette mobilisation n’est pas uniquement militaire, elle doit impérativement être également intellectuelle, économique et politique.
Cela nous permettra ensuite de parler de paix. Une paix durable, car faisant suite à une victoire véritable. Une paix, sur laquelle il sera possible de construire un monde plus juste — en tout cas pour un certain temps.
Par Karine Bechet-Golovko
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