Les hôpitaux pris pour cible par l’armée atlantico-ukrainienne : silence politico-médiatique dans l’Axe atlantiste

Quand l’armée atlantico-ukrainienne tire avec des HIMARS américains sur les hôpitaux dans les régions de Lougansk et de Kherson, faisant 14 morts et 24 blessés, les politiciens occidentaux se taisent, les institutions internationales regardent ailleurs et les médias font preuve d’une grande discrétion. L’on ne va pas se critiquer soi-même ! C’est pourtant bien un crime de guerre, qui entraîne la responsabilité et de ceux qui tirent, et de ceux qui donnent l’ordre de tirer, et de ceux qui fournissent les moyens. Le Comité d’enquête de la Fédération de Russie a ouvert une enquête pénale.

Samedi 28 janvier à 7h30 du matin, l’armée atlantico-ukrainienne a tiré 4 HIMARS sur l’hôpital de Novoaïdar, dans la région de Lougansk. Ce tir a fait 14 morts et 24 blessés, parmi les patients et le personnel soignant de l’hôpital.

Le ministère russe de la Défense affirme que le tir était volontaire, l’hôpital est assez loin de la zone de combat, finissant en déclarant :

«Tous les responsables seront trouvés et assumeront leur responsabilité.»

Dès le 29 janvier, le Comité d’enquête de la Fédération de Russie a ouvert une enquête pénale et le ministère des Affaires étrangères pointe la responsabilité des pays de l’Axe:

«Le bombardement délibéré de site médicaux civils actifs et le meurtre volontaires de civils sont de graves crimes de guerre du régime de Kiev et de ses maîtres occidentaux (…). L’absence de réaction des États-Unis et d’autres pays de l’OTAN face à ce nouveau piétinement monstrueux du droit international humanitaire par Kiev confirme une fois de plus leur implication directe dans le conflit et leur implication dans les crimes commis.»

Il est vrai que les réactions sont particulièrement discrètes … L’Ombudsman russe, Moskalkova, s’est adressée à l’ONU et au Comité international de la Croix Rouge, qui réfléchissent toujours à répondre, car il n’est évidemment pas question d’agir. L’on attend également encore les grandes déclarations «humanistes» de nos dirigeants des pays de l’Axe, l’indignation commandée des journalistes … Comme il n’y a pas de commande, il n’y a pas d’indignation. Un texte fabriqué par l’AFP et publié dans Ouest France, mettant en parallèle ce crime établi et des accusations contre la Russie, doit permettre de laver l’honneur du monde démocratique. Pour ce qu’il leur reste d’honneur, c’est en effet suffisant. Un texte froid, sans âme. A leur image.

Pourtant ce tire n’a pas été le seul samedi contre des hôpitaux. Dans la région de Kherson, un hôpital de quartier de la localité de Novaya Kakhovka a également été pris pour cible. 17 obus d’artillerie ont été tirés, il est détruit. Par un pur hasard, il n’y a pas de victimes.

Les pays qui fournissent l’armée atlantico-ukrainienne en armes lourdes, sur demande de Stoltenberg après que Zelensky ait lu son texte, ne peuvent pas dire qu’ils ne savent pas. Ils savent pertinemment comment sont utilisées ces armes. Ils sont responsables.

Karine Bechet-Golovko