Billet d’humeur : si, les victimes de Donetsk sont de la responsabilité des dirigeants des pays de l’OTAN

Dimanche 21 janvier, le marché de Donetsk, une zone hautement stratégique sur le plan militaire comme vous le comprenez, a été la cible d’une attaque de plusieurs obus tirés par l’armée atlantico-ukrainienne. Etant incapables de mener une offensive contre l’armée russe, les forces de l’OTAN mènent une guerre de terreur contre les populations civiles. Ces hommes et ces femmes, qui ont osé refuser la Pax Americana, doivent être punis ! Au dernier bilan, 28 morts et 30 blessés, que des civils. Mais comme l’affirmait le ministre français des Armées, c’est un détail, de toute manière la Russie est responsable. Car dans le monde atlantiste, l’histoire a débuté en février 2022, alors que l’Ukraine était en paix depuis au moins 2014 … Remettons les choses à leur place, pour que justement les coupables ne se fassent pas passer pour des victimes.

L’armée atlantico-ukrainienne a réalisé un véritable carnage à Donetsk hier, dimanche 21 janvier. Attention, images très choquantes :

Selon les dernières informations publiées par Denys Pouchiline, le gouverneur de Donetsk, nous en sommes à 28 morts et 30 blessés, dont des femmes et des enfants. 

Dans les médias français, la «neutralité» est de mise. Euronews diffuse l’information, sans aucune critique. Sans oublier en revanche de remettre en doute l’origine des tirs :

«Selon eux, les tirs venaient de l’armée ukrainienne. (…) Kyiv n’a pas commenté l’information.»

RMC, qui est ici l’un des rares médias à avoir un peu développé le sujet et donné la parole aux civils, reprend la ligne officielle du doute :

«L’Ukraine n’a pas commenté dans l’immédiat, et l’AFP n’était pas en mesure dimanche de vérifier les circonstances de la frappe.»

Afin de mettre les points sur les i, puisque la Russie ne se bombarde pas elle-même, une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU doit avoir lieu aujourd’hui. Les pays de l’OTAN sont parfaitement au courant de ces frappes et des cibles. Il ne s’agit pas de les informer, mais de les mettre face à leur responsabilité. Car, comme le précise le communiqué du ministère russe des Affaires étrangères, cette frappe a été réalisée avec l’aide et en utilisant des armes atlantistes :

«Le régime néo-nazi de Kiev, avec le soutien des États-Unis et de leurs satellites, a encore une fois commis un acte terroriste barbare contre la population civile russe. Dans la matinée du 21 janvier, les formations armées bandéristes ont mené une attaque délibérée à l’aide de systèmes de lancement de roquettes multiples sur le marché et les magasins du quartier Tekstilchik du district Kirovsky de Donetsk. Au total, six attaques d’artillerie ont été menées, visant des lieux très fréquentés.»

Et le ministère de préciser :

«Il a été établi que le bombardement a été effectué depuis Avdiivka, toujours sous le contrôle des forces armées ukrainiennes, avec des armes fournies par l’Occident. Tout cela confirme une fois de plus son implication directe dans le conflit et le rend complice des actes criminels du régime de Zelensky (…).»

Et c’est bien le point sensible. Les pays atlantistes sont prêts à «aider» l’Ukraine, selon leur discours officiel, mais ont une peur panique d’être considérés comme partie au conflit et donc de porter la responsabilité des crimes de guerre, qui y sont commis. Cette ligne politico-médiatique s’appuie sur un refus de considérer l’existence du monde avant février 2022, comme si l’histoire ne commençait qu’au moment de la réponse militaire de la Russie à l’agression, qui durait militairement depuis 2014. 

En effet, si l’histoire est reprise dans sa totalité, alors chaque chose revient à sa place et, pour reprendre les paroles du ministre français des Armées à LCI, il ne sera plus possible de faire passer les victimes pour les coupables. Car ici, la Russie n’est pas l’agresseur et elle ne porte pas la responsabilité des tirs atlantistes contre les civils, qui suite à l’effondrement de l’étaticité en Ukraine après le Maïdan globaliste, ont décidé de rentrer en Russie.

Les responsables sont les pays de l’OTAN, qui ont tout d’abord détruit le système politique ukrainien en 2004 avec la Révolution orange. Comme cela n’a pas été suffisant, ils ont ensuite brisé la société ukrainienne dans le sang et la terreur, en mettant en place un régime terroriste reprenant les méthodes et les héros nazis. Puis, ils ont armé le territoire ukrainien et ont lancé une agression contre les territoires, qui avaient fait sécession, suite à la disparition de l’Ukraine comme Etat en 2014, pour finalement étendre le conflit à leur véritable cible, à savoir la Russie.

Puisque la France se décide à envoyer toujours plus d’armes, et de longue portée comme l’a fièrement annoncé Macron, il serait bon de se souvenir que la France, en conduisant cette politique, est devenue partie au conflit. Car elle n’aide pas l’Ukraine à se défendre, mais elle participe à une agression des pays de l’OTAN contre la Russie.

Par ailleurs, sachant pertinemment que les armes françaises peuvent être utilisées contre les civils, ce que même le ministre des Armées a reconnu, tout en précisant que cela était marginal (donc, il a bien reconnu être au courant), la France engage sa responsabilité comme Etat, et engage la responsabilité des producteurs d’armes, à chaque fois que des civils seront ainsi visés. Or, comme nous le voyons, la ligne de l’OTAN s’est actuellement déplacée vers une stratégie de terreur contre les civils, qui osent ne pas vouloir vivre sous le régime totalitaire atlantiste nazifiant, mis en place à Kiev.

Nos hommes politiques ne brillant pas par leur courage, au moins que la peur et leur pleutrerie naturelle les poussent à réfléchir. Ces morts et ces blessés sont de leur responsabilité.

Par Karine Bechet-Golovko