Les cons !
Dans ce billet d’humeur, Jean-François Geneste revient pour Russie Politics sur le coulage du navire russe Caesar Kurnikov, l’art. 4 de la loi sur les dérives sectaires imposé en force par le Gouvernement et l’interdiction d’accès imposé par les autorités françaises à des chaînes Telegram osant diffuser un discours autre. Nous vivons une époque formidable !
Les lecteurs m’excuseront le ton quelque peu vif de ce billet d’humeur qui est une réaction à une suite d’événements que je trouve particulièrement graves.
Commençons par le coulage du Caesar Kurnikov par les « Ukrainiens ». Ce dernier mot est entre guillemets, car ce sont probablement les Britanniques qui ont fait cela sous faux drapeau. Officiellement, les drones d’attaque utilisés ont été les Magura V5. Ce sont des engins de surface. On peut néanmoins penser que les Britanniques auraient pu mettre au point des drones sous-marins plus efficaces comme nous le relations ici. En effet, même si aucune défense ne peut être fiable à 100 %, 5 drones seulement semblent bien peu pour une telle réussite.
Ce type d’événement, contrairement à ce que vont croire quelques otano béats, n’est pas de bon augure pour l’Occident. En effet, nous avions expliqué que les missiles hypersoniques russes rendaient non opérationnelle la marine américaine dont le coût est évalué à 1000 milliards de dollars, car, où que soient les navires de par le monde, en une heure maximum, il ne reste plus rien. Encore cela se situait-il dans un contexte de guerre symétrique entre les deux plus grandes puissances du moment. Rappelons que, même si le déclin est amorcé, l’Occident, les États-Unis en tête, demeure le maître des mers. En cette matière, les Russes et les Chinois sont en retard, y compris si ces derniers sont en voie de rattrapage rapide en termes de capacité, mais n’oublions pas que leur expérience martiale est très faible et leur confère un désavantage, a priori, important. Néanmoins, les techniques développées récemment, au profit de l’Ukraine, par les Anglo-saxons, montrent que l’on peut efficacement lutter contre une marine puissante avec des moyens ridicules. C’est donc se saborder que de pointer la voie de la défaite prochaine contre des pays qui ne peuvent même pas être qualifiés de puissances. L’ingénierie requise pour ces engins dévastateurs est innovante, mais très peu chère et ainsi à la portée de tout le monde. Il ne faudra pas longtemps aux Houtis pour se doter de telles ressources pratiques et bloquer réellement, y compris pour la flotte américaine, le détroit de Bab El-Mandeb. De la sorte, cet épisode non seulement ne change rien à l’issue du conflit en cours, mais affaiblit considérablement toutes les « grandes » puissances et l’Occident en particulier. Bien joué, les gars !
Passons au deuxième événement, purement français lui, qui est le vote du fameux article 4 de la loi sur les dérives sectaires qui interdit, de fait et dans le domaine médical, la critique. Cela est d’autant plus sensible que nous avons vécu deux années de Covid où nous avons vu se mettre en œuvre un glissement vers un gouvernement au moins autoritaire sinon dictatorial, et nous vous épargnerons les vicissitudes que l’on nous a fait endurer en toute illégalité d’une part et avec des résultats seulement négatifs de l’autre. On aperçoit bien aussi la tendance dans de divers domaines, comme, par exemple, le réchauffement climatique qui sort du champ du débat selon Radio France. Et cela n’est peut-être que le début d’une série de lubies non scientifiques et qui seront imposées aux Français « quoi qu’il en coûte ». Rappelons, pour assortir notre propos, que Paul Deheuvels, académicien, a dernièrement publié dans un long document de 17 pages, qu’il en reviendrait, pour tenir les objectifs du « Green Deal », à 210 milliards d’euros par an à la France de maintenant jusqu’à au moins 2050. Nous voilà donc dans de beaux draps et que nous pouvions prédire grâce à notre « logiciel » libéral des années de guerre froide qui nous disait que la liberté était facteur de richesse. En la perdant, comme nous le faisons chaque jour, nous allons droit vers la ruine, la famine et autres affres des pays sous-développés.
Terminons ce tour d’horizon en prévenant certains d’entre vous que des canaux Telegram nous mettaient en lien avec des sources d’information russes. Sans doute étaient-elles mal pensantes puisqu’unilatéralement, sans alerter et sans qu’aucun débat n’ait eu lieu, ces liens ont été coupés à ceux qui possèdent des numéros de portables français. Nous nous retrouvons donc dans la même situation que nos ancêtres qui tentaient, parfois vainement, d’écouter Radio Londres pendant la Deuxième Guerre mondiale. Là, c’est Radio Moscou à la sauce moderne des réseaux sociaux, mais peu importe, cela signifie pour nous, que nous sommes occupés et que l’on nous a privés de liberté. Que chacun, s’il vous plaît, ouvre vraiment les yeux ! Il y en a marre de ceux qui disent que l’on vit encore dans un état où l’on est libre. Ce n’est, hélas, plus la réalité !
Alors, là encore et en conclusion, tout cela nous amènera à la ruine. Nous le savons, car tous les pays qui ont expérimenté cela s’en sont mordu les doigts. Est-ce bien cela que vous voulez ? Pour vous ? Pour vos enfants ? Réveillez-vous !
Par Jean-François Geneste, ancien directeur scientifique du groupe EADS/Airbus Group, PDG de WARPA.