Billet électoral globaliste : Sobianine, l’indéboulonnable smart-maire de Moscou
Les élections locales démarrent en Russie aujourd’hui, notamment à Moscou. Le scrutin, qui va durer trois jours, se déroule dans une campagne électorale des plus discrète. Puisque l’on n’a pas entendu parler des candidats alternatifs au Roi-Sobianine et qu’il sera réélu sans aucune surprise, autant jeter un oeil sur sa vision du développement de la capitale russe. Le principe posé et revendiqué est simple : Moscou est une des villes «globales», elle doit se développer selon les règles des «smart-city» et suit en cela le programme globaliste des Smart-City 2030 — à savoir le tout-numérique, le transhumanisme et donc la déshumanisation. A l’heure de la «déglobalisation» annoncée, Sobianine est-il un anachronisme ou le signe d’un renforcement du combat des élites profondes globalistes en Russie ?
L’on peut trouver sur le site officiel de la mairie de Moscou ce document, des plus intéressants : «Moscow 2030 Smart city». La conception développée est simple : tout est orienté vers la virtualisation, la technologie et le numérique. Les documents officiels, les services publics, le quotidien économique. Absolument tout. Cela n’a rien d’étonnant, lorsque l’on voit la liste revendiqué des concepteurs «futuristes», comme cela est d’ailleurs indiqué en référence du document :
Rappelons que la Russie est en guerre, qu’elle se bat notamment — et principalement — contre le monde global, incarné justement par ces personnes. Mais pour Sobianine, rien n’a changé. — Le combat continue.
Et que propose ces gens — virtualisation, de l’homme et de la société. Donc de l’Etat. Donc de la Russie. Ce qui est le programme suivi par le maire de Moscou Sobianine, avec un fanatisme, qui ne se dément pas. La base est le «global megatrends», ça sent la souveraineté à plein nez …
Je ne vais pas entrer dans tous les délires détaillés dans ce document, mais je voudrais attirer votre attention sur un point — l’officialisation du transhumanisme et l’intensification du processus d’asocialisation de l’homme, avec l’imposition d’une barrière virtuelle entre lui et le monde, qui l’entoure.
Ce programme des Smart City n’a évidemment rien de russe, il s’inscrit dans le programme de l’UNESCO de «l’Agenda 2030 pour le développement durable», avec «le Réseau des villes créatives de l’UNESCO», le «Réseau mondial des villes apprenantes», «la Coalition mondiale des villes inclusives et résilientes», etc.
Bref, la déglobalisation se porte à merveille et elle va se faire réélire — sans même un débat. Pourquoi, en effet, en prendre le risque ?
Par Karine Bechet-Golovko