Communautarisme : la guerre est déclarée à la France

Deux événements a priori sans rapport l’un avec l’autre. D’un côté, la décision du Conseil d’état, prise le 29 juin au sujet de l’interdiction du port du hijab lors des matchs de foot. De l’autre côté, la mort de Nahel le 27 juin, suite au tir mortel d’un policier, alors qu’il refusait d’obtempérer. Et depuis la France est à feu et à flamme. L’extrême gauche néotrotskyste avec les groupes communautaristes sèment la terreur dans notre pays, le conduisant vers la fin de son modèle national, celui d’une nation française, composée d’individus différents, mais tous Français, dans l’âme, la langue et le coeur. Le NYT donne ce matin une piste d’interprétation de ces événements : la France doit entrer par la douleur et le chaos dans le magma communautariste — et y périr. Paix à son âme, puisqu’elle l’a vendue.

La France a une tradition d’intégration des personnes, qui viennent vivre sur son territoire. Les Italiens, les Polonais et d’autres immigrés ont choisi la France, et sont devenus Français, et l’on enrichie. Aujourd’hui, l’immigration non-chrétienne, qui se déverse sur notre pays depuis des années, atteint un seuil critique, d’autant plus qu’une grande partie de ces personnes, surtout de la seconde génération ou les nouveaux arrivants, ne veut pas s’intégrer, déteste la France, s’enferme dans un communautarisme exclusif et régressif.

Personne ne leur interdit d’étudier à l’école, personne ne les empêche de travailler pour gagner leur vie, personne ne les oblige à dégrader leurs lieux d’habitation, personne ne les oblige à vendre de la drogue et à voler pour s’enrichir sans se fatiguer, personne ne les oblige à transformer les quartiers suburbains, et désormais bien des centres-villes, en jungle barbare. 

Ils sont responsables de leur choix, ce qui ne veut pas dire que nous devons l’accepter. Les slogans bobo-trotskystes sur le mode «les banlieues sont pleines de talent» et «l’immigration est une chance» nous ont conduit au bord du gouffre. Les Français, auront-ils au moins l’instinct de survie nécessaire pour ne pas disparaître ? Car la guerre leur est déclarée.

Un article paru ce matin dans le NYT donne une piste d’interprétation pour saisir les enjeux de ces émeutes, parfaitement bien organisées et préparées. Organisées, car elles se déroulent de manière coordonnée dans plusieurs villes de France. Préparées, car cela fait longtemps que le terreau est conduit à maturité. Comme on peut le lire, la deuxième génération, bien que née en France, ne se sent pas française. Elle a parfaitement intégré le communautarisme à l’américaine, reconnaissons qu’elle a bien été travaillée.

Mr. Truong has studied the trajectories and experiences of about 20 of his former secondary students in Seine-Saint-Denis, the sprawling Parisian suburb where riots were ignited in 2005 after two teenage boys were electrocuted as they were pursued by the police.

What some tell him, he said, is: “We do feel French. We were born here. But we’re not French-French.”

Dans le briefing du matin, l’on peut trouver la cause imputée à ce qui se passe. Les identités, non-françaises bien sûr, ne seraient pas respectées, c’est-à-dire suffisamment dominantes, et donc ne seraient pas intégrées en tant que tel dans le pays. Il s’agit bien de communautarisme, c’est-à-dire d’un modèle anti-intégration. Je cite :

«Les cas sont différents, mais chacun touche à des problèmes profondément ancrés d’identité et d’inclusion dans le pays.»

Le journal fait le lien entre deux événements quasiment concomitants. Nous avons le tir par un policier contre Nahel, jeune délinquant mineur bien connu des services de police, présenté par les médias et les politiques comme la victime d’un système raciste (voir notre texte ici). Par ailleurs, le Conseil d’état a été conduit à se prononcer sur la demande d’annulation de l’interdiction de port des signes extérieurs religieux dans le foot. Lundi, le rapporteur, qui doit faire le point sur la situation juridique, se prononce en faveur d’une évolution «progressiste», demandant que la FFF modifie son règlement, pour autoriser le port du hijab. Selon lui :

Il n’y a ni « prosélytisme », ni « provocation » dans le seul port du hijab, et aucune « exigence de neutralité » pour les joueuses licenciées de la FFF, a dit le rapporteur public, émettant toutefois un bémol pour les joueuses de l’équipe de France, qui représentent « la Nation ».

Si le port du hijab est neutre, pourquoi ne pas aller jusqu’au bout et laisser les femmes jouant au foot représenter la France en étant voilée ? En tout cas, elles représenteront une «certaine» image de la France. Qui est loin de faire l’unanimité. La position du rapporteur a provoqué une vague de contestation, qui a comme toujours été interprétée comme venant de l’extrême-droite. Il est vrai que, vu de l’extrême-gauche, tout mouvement défendant la cohésion sociale est de l’extrémisme — de droite. Alors que le Conseil d’état acceptait toujours les pressions de l’extrême gauche, sans jamais réagir, cette fois-ci, ce n’est pas acceptable, car ne venant pas du «bon» côté et il s’est fendu d’un communiqué indigné sur son indépendance. Toutefois, ce communiqué a peut-être été nécessaire pour faire contre-poids à la décision adoptée ce 29 juin, maintenant l’interdiction de port du hijab dans les manifestations sportives, la considérant adaptée et proportionnée.

Ce mouvement judiciaire est le résultat du recours déposé, notamment, et soutenu par la Ligue des droits de l’homme, ainsi que les associations Alliance citoyenne et Contre Attaques. Autrement dit, les groupes activistes, sous couvert de défense des droits de l’homme, provoquent des actions en justice afin de modifier les codes sociaux et de faire bouger les frontières juridiques, vers le modèle américain multiculturel. Il s’agit bien d’une instrumentalisation de la justice. Sur le fond, cette position est par ailleurs clairement celle du NYT.

J’ai personnellement du mal à croire au caractère spontané des grands mouvements de foule, violents, coordonnés et ethniques. Des mouvements, qui débordent les frontières (quel est le rapport avec Nahel?). Des mouvements strictement ciblés sur la destruction, qui insufflent la peur. Des mouvements, qui n’existent que pour certaines «victimes» très particulières — toujours délinquantes, les autres n’intéressent pas les commanditaires. Des mouvements, fondés sur la ségrégation raciale, dans sa version «positive», c’est-à-dire réclamée par certains membres de cette communauté voulant stigmatiser leur différence.

Si au moment de l’apaisement, le Gouvernement fait comme à son habitude des pas en arrière, il mettra fin à ce qu’il reste du modèle national français et nous ne nous en relèverons pas. C’est à nous de ne pas le laisser faire. Ces extrémistes sont minoritaires. Mais je ne sais pas ce qu’il faut à cette majorité silencieuse, pour qu’elle sorte de sa douce léthargie.

Par Karine Bechet-Golovko