Conflit en Ukraine : le bataillon punitif néonazi Azov recrute ouvertement en France

Le néonazisme a table ouverte en France, dans cette France post-démocratique, atlantiste et post-française. Nous voyons que notre Gouvernement soutient déjà activement au sein de la coalition de l’Axe la guerre atlantiste en Ukraine. Nous découvrons avec horreur qu’il est désormais possible de commettre un génocide, quand c’est Israël qui le commet. Ce monde, est-il en train de devenir fou ? Non, il est simplement amoral. Donc tout est possible. Même pour Azov de recruter ouvertement en France. Cette France, qui n’est plus elle-même.

Un site de recrutement d’Azov-France vient d’ouvrir. Nous y apprenons que l’Ukraine défend les «valeurs européennes». Si ces valeurs sont européennes, il s’agit alors de l’Europe des années 30. Et pour aller toujours plus loin, puisque la France s’est déjà engouffrée jusqu’au cou, à côté d’une photo de Zelensky, l’on peut lire ceci :

La France a déjà apporté à notre cause un soutien et une assistance militaire considérables, mais cela n’est pas suffisant pour remporter la victoire.

Je vous invite à rejoindre les rangs de nos braves et courageux guerriers du régiment Azov.

Tout d’abord, ces déclarations provoquent la nausée. Physique. Morale. Ensuite, l’impunité, qui entoure ce mouvement suscite l’inquiétude.

Car Azov est un groupement néonazi. Après le Maïdan, Azov a développé des camps de jeunesse, sur le modèle des Hitlerjugend (voir notre article ici) pour former les générations suivantes de combattants. Quasiment seul un reportage de NBC en parle — sans même le critiquer.

Ce bataillon punitif, qui utilise la symbolique nazie de la Seconde Guerre mondiale, est utilisé actuellement dans la guerre en Ukraine pour faire le sale travail et tenir la population dans la terreur. Si des personnes relèvent la tête, ils les tuent, comme ce fut le cas des habitants de Mariupol (voir notre texte ici). Ou de ces civils pris en otage dans l’ancienne usine d’Azovstal, transformée en place-forte militaire (voir notre texte ici).

Les Français sont donc invités à participer à ces faits d’armes. Pour ne citer que quelques-uns des plus récents. A Mariupol :

Maxime Kondrachev, originaire de la région de Dniepropetrovsk, est entré dans ce bataillon Azov sous contrat en novembre 2020 et y a servi jusqu’à ce qu’il soit fait prisonnier par l’armée russe à Mariupol le 18 mai dernier. Il était alors commandant de la division des missiles anti-aériens de l’unité N°3057 de l’armée ukrainienne et se trouvait en position à Mariupol. 

A 21h, le 2 mars 2022, avec ses «compagnons d’armes» et de crimes, ils ont fait feu, en toute connaissance de cause, sur un minibus cherchant à s’enfuire de la zone de combat, rempli de civils désarmés. Ils ont mitraillé le véhicule, qui s’est arrêté quelques mètres plus loin. 

«Selon un témoin parmi les collègues de Kondrachev, il a tiré sur la fourgonnette, en partant des fenêtres de la porte du conducteur et en terminant par l’arrière. Après les tirs, la voiture a parcouru une dizaine de mètres et s’est arrêtée au bord de la route. Les corps de trois hommes et d’une femme ont été retrouvés dans le véhicule. Il s’agissait de résidents locaux, qui tentaient d’échapper aux combats.»

Ceci n’est qu’un exemple. Dès 2014, le bataillon Azov a été utilisé pour suppléer l’armée ukrainienne contre les populations civiles et l’ampleur des crimes commis dépasse l’entendement (voir le rapport de 2016 ici en anglais).

C’est donc à cela que les Français sont conviés. Soit, à chacun de faire son choix. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la collaboration active se portait assez bien en France. Il s’agirait donc d’une sorte de retour aux sources …

Au-delà des grands discours pompeux et creux sur les droits de l’homme, la démocratie … et l’écologie, nous vivons une époque particulièrement amorale. Non pas immorale, mais bien amorale. Sans morale. Aucune. C’est la suite logique du culte vide de l’Individu, nouveau Dieu sans royaume.

En attendant, il reste encore des lois et des organes pour les faire respecter. Se trouvera-t-il un Homme, sortant de son tonneau, pour soulever la question de l’illégalité de ce site et le caractère criminel de cette organisation ? Ou bien les tonneaux, ont-t-ils été détruits comme un anachronisme déplacé et tous les corps ainsi libérés de leur âme, sont-ils en train de se préparer à marcher au pas de l’oie ?

Le nouveau slogan de ces «enfants» d’Azov est simple à retenir, les adultes engagés devraient y arriver aussi :

«Battez le Moscovite ! Battez le Moscovite ! Empilez les corps !» 

La guerre par procuration menée par les pays de l’Axe atlantiste en Ukraine touche à ses limites objectives : soit, il va falloir impliquer directement les pays occidentaux, soit l’enlisement va jouer — militairement — contre les Atlantistes. Or, il n’est pour l’instant pas possible d’impliquer massivement les armées occidentales et une implications par étapes ne permettrait pas la victoire contre la Russie, dont le monde global a besoin. Il semblerait que l’implication des sociétés, en les travaillant de l’intérieur, soit en cours. Toutefois, après une bonne quarantaine d’années de boboïsation, d’émasculation et de disrédit de la force dans nos sociétés occidentales, il semble irréaliste d’y recruter en masse. Le monde globaliste est ici confronté aux effets de son mode de gouvernance, fondé sur l’affaiblissement des sociétés nationales. 

En revanche, la normalisation de l’extrémisme et la destruction des grilles morales se portent à merveille. 

Par Karine Bechet-Golovko