Danger sanitaire en Europe : ces militaires ukrainiens antibiorésistants
Alors que le ministère russe de la Défense accuse les Etats-Unis d’avoir organisé de dangereuses expérimentations biologiques sur la population en Ukraine, les médias américains diffusent de plus en plus d’informations concernant des cas dangereux et nombreux d’antibiorésistance chez les militaires ukrainiens. Le risque sanitaire pour les pays européens est réel, notamment en raison de l’immigration ukrainienne et de la prise en charge des militaires ukrainiens. Mais personne en Occident n’ose mettre en cause les laboratoires biologiques américains — le suzerain ne peut être jugé en son royaume.
Cela fait longtemps que la Russie alerte la communauté atlantiste, pardon internationale, sur les laboratoires biologiques américains présents en Ukraine (voir notre texte ici). Hier, le ministère russe de la Défense a déclaré être en possession de documents, récupérés dans certains de ces laboratoires des zones libérées par l’armée russe, prouvant une expérimentation réalisée sur les populations locales par le Pentagone.
Les spécialistes ont pu accéder à plusieurs installations biologiques, notamment aux laboratoires de Rubezhnoye, Severodonetsk et Kherson, ainsi qu’à leur documentation officielle, a noté Kirillov.
«Son analyse a confirmé le caractère dangereux des expériences du Pentagone, visant à évaluer la sensibilité de la population ukrainienne aux infections zoonotiques, les tests de produits pharmaceutiques sur la population locale et l’exportation d’échantillons biologiques vers les États-Unis pour leur éventuelle utilisation dans des programmes biologiques offensifs. ,» il a dit.
Ces découvertes expliquent la dégradation sanitaire en Ukraine et notamment la résistance de certains militaires à des maladies, inconnues en Ukraine :
L’expert militaire a rappelé que les médecins russes avaient trouvé chez de nombreux prisonniers de guerre ukrainiens des anticorps contre des maladies aussi dangereuses que la peste, la tularémie, le charbon, la fièvre hémorragique congo-crimée, Ebola, la dengue et la fièvre du Nil occidental. Il s’agit d’infections, qui n’ont jamais existé en Ukraine, a souligné Nikouline.
Par ailleurs, le ministère russe de la Défense détient des éléments prouvant des expérimentations sur les animaux et notamment la migration des oiseaux :
En outre, selon lui, lors de la vérification de quatre sites à DNR et LNR, les experts ont trouvé un ensemble de souches de référence de micro-organismes dans la cache du laboratoire vétérinaire du village de Mangush. Elles ont été importées en Ukraine de l’American Type Collection, destinée à l’étude des maladies animales économiquement importantes.
Les documents récupérés par la Russie confirment, que les employés de la Réserve de biosphère d’Askania-Nova, dans la région de Kherson, ont étudié les routes migratoires des oiseaux migrateurs. Ils ont collecté des souches du virus de la grippe aviaire, dont la létalité lorsqu’elle est transmise à l’homme peut atteindre 40 %, a poursuivi Kirillov.
Des éléments d’information commencent à filtrer dans les médias anglo-saxons, les médias français n’étant pas suffisamment indépendants pour se permettre de parler de ces choses sans autorisation expresse.
Rappelons tout d’abord, que Kirby et Nulland ont confirmé la présence de laboratoires biologiques. Ils affirmaient leur caractère non-militaire et Kirby annonçait qu’ils avaient été fermés.
Pourtant, une inquiétude semble transpercer. Le Financial Times publiait ce 2 octobre un article mettant le doigt sur l’étrange résistance aux antibiotiques des militaires ukrainiens soignés en Allemagne dans l’hôpital américain :
Plus tôt cette année, dans un hôpital militaire américain en Allemagne, des médecins ont fait une découverte inquiétante en examinant un soldat ukrainien blessé, qui défendait son pays contre l’invasion russe. Son infection était résistante à presque tous les antibiotiques disponibles.
Cet épisode, détaillé dans un article publié le mois dernier par le Center for Disease Control aux États-Unis, est la dernière preuve des effets sanitaires de la guerre, qui s’étendent bien au-delà de l’Ukraine.
Ici, selon le journal, la guerre est en cause, avec la dégradation du système hospitalier ukrainien, le manque d’hygiène, les drogues, etc. Mais comment peut-on pour autant devenir résistant à presque tous les antibiotiques, même dans ces conditions ? Ce n’est pas logique. L’inquiétude pointe aussi en raison de la circulation des Ukrainiens en Europe et des risques de contamination qu’ils constituent.
La chaîne ABC vient d’en remettre une couche ce 3 décembre, imputant bien sûr toujours à la guerre et à la dégradation du système de santé ukrainien les causes d’un phénomène inquiétant, mais reconnu :
Selon rapport publié jeudi, le Centre de santé publique d’Ukraine (UPHC) et ses partenaires régionaux ont examiné les infections dans trois hôpitaux régionaux des régions de Ternopol et de Khmelnytskyi, dans l’ouest de l’Ukraine, et de la région de Vinnytsia, dans le centre-ouest de l’Ukraine. Les données ont ensuite été examinées par le CDC.
Entre novembre et décembre 2022, sur 353 patients en surveillance, 50, soit 14 %, des patients des services interrogés présentaient des infections nosocomiales et, parmi ce groupe, il y avait des taux élevés de résistance aux antimicrobiens, selon le rapport.
Le fait d’une résistance anormale des Ukrainiens aux antibiotiques, qui est en soi reconnu, soulève beaucoup de questions. Si la dégradation de la situation sanitaire en période de guerre peut expliquer le développement de certaines maladies, elle n’explique pas la résistance aux antibiotiques. Surtout lorsque les statistiques en Ukraine dépassent largement les moyennes européennes, comme le souligne ABC :
Dans le groupe AMR, 60 % avaient une infection par un organisme résistant aux carbapénèmes, une classe d’antibiotiques. Parmi les patients atteints de Klebsiella pneumoniae, un type courant de bactérie présente dans les intestins et qui peut devenir dangereux si elle se propage, tous étaient résistants aux carbapénèmes et aux céphalosporines de troisième génération, une autre classe d’antibiotiques, selon les données.
En comparaison avec une enquête menée à l’échelle de l’Union européenne de 2016 à 2017, seulement 5,5 % des patients souffraient d’infections nosocomiales et, parmi celles liées à une famille de bactéries dont Klebsiella, seulement 6,2 % étaient résistantes aux carbapénèmes, selon l’étude. rapport.
Dans ce contexte, les déclarations du ministère russe de la Défense concernant des expérimentations conduites sur les Ukrainiens semblent avoir toute sa place et donner une explication plausible à ce phénomène, qui met en danger la sécurité sanitaire en Europe.
Par Karine Bechet-Golovko