Drones et sabotages : renforcement de l’utilisation de pratiques terroristes en profondeur sur le territoire russe
Les pratiques terroristes sont de plus en plus ouvertement utilisées par l’armée atlantico-ukrainienne contre la Russie, sur son propre territoire. Faute de ne pouvoir entrer ouvertement en guerre contre elle, l’Axe atlantiste cherche à déstabiliser la situation et faire entrer la peur dans le quotidien de la population russe, qui semble vaccinée sur ce point, en lançant des attaques de drones notamment sur des cibles civiles. Il suffit pour s’en convaincre de lire les productions des médias atlantistes, exultant de la tombée d’un drone dans la région de Moscou et appelant cela une grande victoire contre la tranquillité de la population. Le conflit continue à monter en intensité.
Viser des sites stratégiques et militaires de l’ennemi est normal en temps de guerre. Vouloir terroriser la population est une autre méthode de faire la guerre — cette fois-ci contre les civils. Ces derniers jours, l’on note une intensification des attaques de drones contre les régions russes de Crimée, de Briansk, de Belgorod, de Krasnodar et d’Adyguée. En plus de cela, une 15 de drones ont également été détruits dans les nouveaux territoires de Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporojie. Comme l’a déclaré le ministère russe de la Défense, la plupart des cibles de ces drones sont des sites civils.
Ce qui a le plus marqué les médias, est le drone abattu dans la région de Moscou, pas dans la capitale, mais dans la région qui l’entoure. Cela a été largement commenté par les médias occidentaux, diffusant en russe. Car le public visé par ces attaques est russe : il doit être déstabilisé, il ne doit pas se sentir en sécurité, il doit trembler. L’effet psychologique n’a pas été atteint — un drone, qui de plus est abattu, n’est pas suffisant pour cela.
La comm vient alors à la rescousse de la réalité, notamment dans cette oeuvre de propagande de la BBC en russe. Il faut bien expliquer aux gens qu’ils doivent avoir peur, car manifestement, d’eux-mêmes, ils ne se mettent pas à trembler.
«La chute d’un drone dans la région de Moscou aura certainement un effet psychologique sur les habitants de Moscou et de la région. Jusqu’à présent, comme le notent les observateurs, dans la capitale de la Russie, la guerre, qui se trouve à des centaines de kilomètres, n’a guère été ressentie.»
Et l’on sent que cela ne plaît pas … Alors il faut préciser — Moscou n’est pas loin, Moscou est à portée de drone, Moscou avec ses centres de décisions.
«Pour la première fois, un drone s’est envolé vers la région de Moscou. Cela signifie que, premièrement, Moscou, avec ses bâtiments gouvernementaux, ses infrastructures critiques et la population qui en dépend au moins, pourrait également être potentiellement attaquée.»
L’on notera que des drones américains ont également franchi l’espace aérien russe vers la Crimée, dans la nuit du 27 ou 28.
Si la Russie s’est abstenue depuis le début de sa réponse militaire de réellement toucher les centres de prises de décision à Kiev, n’ayons aucun doute, si un drone atlantico-ukrainien peut arriver à Moscou sur le Parlement, le bâtiment du Gouvernement ou le Kremlin, ils frapperont. Car eux sont en guerre.
Cette attaque coordonnée de drones, qui s’est également accompagnée de la fermeture du ciel au-dessus de Saint-Pétersbourg pendant quelques heures, ressemble aussi beaucoup à un test du système de défense aérienne des villes russes, comme cela a également été noté :
«Cette série d’incidents récents avec des drones ukrainiens est une vérification du système de défense aérienne des forces armées russes avant une attaque à grande échelle. Chaque vol au-dessus du territoire de la Russie provoque des réactions de notre système de défense aérienne, qui sont enregistrées puis analysées par les outils de surveillance et de renseignement de l’OTAN. Ces données sont résumées pour déterminer les zones de positionnement de la défense aérienne, déterminer les options pour les contourner et identifier les vulnérabilités. Les informations obtenues seront utilisées pour garantir une percée à travers la défense aérienne russe échelonnée d’un grand nombre de drones et munitions à guidage de précision, au moment où commence l’offensive nazie », explique le général Vladimirov.
Cela correspondant aux déclarations de Vladimir Poutine, demandant au contre-renseignement russe d’intensifier son travail, puisque de leur côté les renseignements atlantistes sont de plus en plus actifs envers la Russie, sans oublier l’action des groupes de sabotage.
«Dans un discours prononcé devant des responsables, Poutine a déclaré que le FSB devait empêcher les «groupes de sabotage» d’entrer en Russie depuis l’Ukraine, renforcer la protection des infrastructures et empêcher les services de sécurité occidentaux de raviver ce qu’il a appelé des cellules terroristes ou extrémistes en Russie.»
Ce risque est parfaitement réel, comme l’illustre la cadence avec laquelle ces groupes sont interceptés en Russie. Ce matin encore, une information est tombée :
«Les forces de l’ordre rapportent un affrontement avec des saboteurs ukrainiens dans la région de Briansk.»
L’escalade du conflit entre l’Axe atlantiste et la Russie se poursuit inlassablement.
Karine Bechet-Golovko