En France, tout va bien Monsieur la Marquise
L’économie française s’enfonce dans la stagnation. La France perd l’Afrique et doit s’acoquiner avec les Etats-Unis, pour faire semblant d’y préserver de l’influence. Les agriculteurs — et ce ne sont pas les seuls — n’en peuvent plus et le font savoir. Mais Gabi est heureux : il peut ouvertement être homosexuel, donc tout espoir n’est pas perdu. Nous vivons une époque merveilleuse, l’essentiel est d’y survivre !
Les statistiques européennes sont tombées : l’Europe paie le prix fort de la guerre conduite par l’OTAN en Ukraine et s’enfonce dans la «grande stagnation», expression reprenant le fantôme de la Grande dépression américaine. Ce sont Les Echos, qui le titrent :
Et les médias font enfin le lien entre cette guerre, qui ne profite pas aux pays européens, et l’engrenage des difficultés économiques, donc forcément sociales et enfin politiques. L’Allemagne est ouvertement en récession, avec un recul du PIB de 0,3%. Dans la zone euro en général, le quatrième semestre n’enregistre aucune hausse, quand l’inflation, elle, galope. Sans compter la flambée des prix de l’énergie, qui plombe la production industrielle. Et la France stagne.
Evidemment, les agriculteurs se lèvent pour résister à leur disparition programmée et notamment pour dénoncer une concurrence déloyale d’Ukraine, avec des produits ne répondant pas aux normes sanitaires européennes et beaucoup moins chers. Attal promet d’y jeter un oeil, mais soyons sérieux, la Commission européenne ne permettra jamais à la France de défendre sa production agricole.
D’ailleurs, Macron déclare à Bruxelles avoir à coeur de continuer à défendre … l’Ukraine, quoi qu’il se passe et manifestement à n’importe quel prix. Et même si les Etats-Unis revoient à la baisse leur aide militaire à l’Ukraine, alors les pays européens devront prendre le relais :
« Nous devons être prêts à agir, défendre et soutenir l’Ukraine quoi qu’il se passe » (…). M. Macron a également appelé les Européens à soutenir l’Ukraine « dans la durée » et à compenser tout recul éventuel de l’aide américaine
En tout cas les priorités de ce pouvoir sont posées : les intérêts atlantistes passent avant l’intérêt national. Il faut dire qu’un satellite ne peut avoir d’intérêt national et cela se voit notamment dans la politique africaine de la France. Désormais, non seulement le retrait des forces françaises sera particulièrement significatif, mais en plus la France va devoir partager ses bases avec les Etats-Unis. Après ces tristes clowns ne cessent de parler de réarmement et de souveraineté. Qu’ils cessent d’armer le pouvoir atlantiste et la France ne s’en porte que mieux.
Mais rassurez-vous tout va bien et du discours de politique générale présenté par Attal devant l’Assemblée, il n’y a qu’une chose à retenir : quelle chance pour la France d’avoir un Premier ministre homo ! Il est vrai que le reste n’a effectivement aucune importance, puisque ça ne se décide pas en France. Pour Attal, cela est la preuve que notre pays bouge. Manifestement, il ne circule pas sur les routes de France … Il verrait alors ce qui bouge dans le pays.
Comme écrivait Alfred Jarry :
«L’indiscipline aveugle et de tous les instants fait la force principale des hommes libres»
Je ne suis pas certaine que les blindés envoyés contre les hommes, qui relèvent aujourd’hui la tête dans toutes les villes de France, permettent de les … discipliner. Ils sont, eux, cette chance pour la France.
Par Karine Bechet-Golovko