La guerre en Ukraine accélère le processus de désintégration du Continent européen … au profit de l’UE

Alors que la situation socio-économique ne cesse de se dégrader dans les pays européens, notamment en France, Joseph Borrell veut lancer l’UE vers un élargissement, entre autres à l’Ukraine et aux Balkans. N’ayons aucun doute, que la situation sera telle à l’intérieur, que les gens n’auront même pas le temps de s’inquiéter des risques immédiats alors d’une confrontation directe avec la Russie. Si tel est le but, celui de la désintégration du Continent européen, comme puissance et civilisation, il risque d’être atteint grâce à la ligne atlantiste fanatique de l’UE.

Depuis la mise en place de la gestion globaliste covidienne, la France plonge. Et la ligne anti-russe tenue sur injonction des institutions de l’UE, jouant parfaitement leur rôle de relais globaliste régional, aggrave encore la situation.

Alors qu’en France, l’inflation «officielle» stagnait à moins d’1% jusqu’en 2022, depuis l’on dépasse de manière stable la barre des 5%. Rien que l’électricité a augmenté de 10% au 1er août, après une hausse de 15% en février. Avec cela, les fermetures d’entreprises et les liquidations judiciaires ont pris leur rythme de croisière. La politique destructrice des sanctions, l’alignement atlantiste, la gestion globalisée du pays le détruisent lentement, mais sûrement. 

«Le nombre de défaillances d’entreprises augmente de 43,6% au 1er trimestre 2023, comparé à l’année dernière à la même période, selon les derniers chiffres du cabinet Alteres. Au total, 14.317 d’entre elles sont concernées par l’ouverture d’une procédure collective. Un chiffre qui correspond aux défaillances enregistrées avant la pandémie de Covid en 2019. Sans atteindre le record de liquidations judiciaires, la tendance à la hausse se poursuit Le 1er trimestre 2022 comptait une hausse de 50% des défaillances en France par rapport au début d’année 2021. Cette nouvelle progression de 44% montre que le rythme ne ralentit pas.Cela est d’autant plus visible que les liquidations judiciaires directes atteignent leur plus haut niveau historique. Elles comptent désormais pour plus de 10.000 des 14.000 défaillances recensées ce trimestre. Soit une augmentation de 41,9% sur un an.»

C’est une performance remarquable de nos élites politiques de tous bords et la France en paie le prix. Non seulement il ne faut surtout pas s’arrêter en si bon chemin, mais il faut accélérer le processus. Pour achever ce qu’il reste de l’Europe, ne laisser qu’un vampire à Bruxelles régnant sur un corps désarticulé.

Lors de la réunion informelle des 27 ministres de la Défense de l’UE, qui vient de se dérouler à Tolède, Joseph Borrell a tenu haut et fort l’étendard atlantiste et appelle à un soutien inconditionnel de l’Ukraine. Un Fonds spécial doit être mis en place pour compléter l’aide déjà apportée, qui s’élevait environ à 60 milliards de dollar début août, en tout cas selon les dires du député ukrainien Jelezniak. Il s’agit, et de prêts (irremboursables), et de subventions. Les Etats-Unis et l’UE sont sensiblement à égalité : les USA avec un peu plus de 20 milliards, l’UE avec un peu moins. Les pays européens ont les moyens, leur économie se porte à merveille, les citoyens n’ont besoin de rien … L’important est que cela profite à l’industrie de l’armement … (sic).

Et Borrell, qui par erreur a été nommé à la «diplomatie» européenne, de féliciter le rythme de formation des militaires ukrainiens par les pays européens. Comme déjà 25 000 ont été formés, l’objectif de 30 000 sera atteint d’ici octobre. Allons donc plus loin pour cette année et formons-en 40 000. 

Mais la cerise sur le gâteau est l’élargissement de l’UE, qui devrait d’ici quelques années ajouter rien moins qu’une dizaine de pays, dont les Balkans, ce qui va aider au redressement économique et à la lutte contre l’insécurité, et … l’Ukraine, qui est en guerre, sans frontières établies. Un programme daté doit être établi. Selon Borrell, le choix des pays doit se faire «au mérite«. 

N’ayons aucun doute que l’Ukraine ne démérite pas, les Etats-Unis y veillent. Ils réussiront à détruire l’Europe de l’intérieur, dépassant de loin les effets institutionnels des deux précédentes guerres mondiales. Nos élites nationales y travaillent activement.

Par Karine Bechet-Golovko