La Hollande organise le vol de l’or des Scythes de Crimée par l’Ukraine
Les richesses historiques du Sud de l’Empire russe ont toujours fait rêvé. Et l’incroyable collection de l’or des Scythes ne fait pas exсeption. Ainsi, la justice hollandaise a décidé de ne pas rendre aux musées de Crimée des collections leur appartenant historiquement, mais de les envoyer à Kiev, où ils seront entreposés à la Laure de Kiev. Parallèlement, cet été, un grand nombre d’artefacts de la Laure-même ont été discrètement envoyés vers les capitales européennes de Paris, Londres ou Rome sous le haut patronage de l’UNESCO. Il est vrai que le pillage culturel est une grande tradition européenne et à chaque fois, il s’agissait de «sauver» les richesses … des autres pays.
Tout a commencé lorsqu’en février 2014 quatre musées de Crimée et un de Kiev ont envoyé une grande collection de l’or des Scythes en Hollande pour une exposition temporaire … qui a duré 9 ans :
Tout a commencé en février 2014, lorsque quatre musées de Crimée — la réserve historique et culturelle de Kertch (aujourd’hui musée-réserve historique et culturelle de Crimée orientale), le musée central de Taurida, la réserve historique et culturelle de Bakhchisaray (aujourd’hui musée-réserve historique et culturelle de Bakhchisaray) et Musée-réserve archéologique ) et la réserve nationale « Tavrichesky Chersonesus » (aujourd’hui le Musée-réserve historique et archéologique d’État « Tavrichesky Chersonesus ») — ont envoyé leurs objets aux Pays-Bas pour une exposition.
La situation s’est compliquée, lorsqu’à la fin de l’exposition temporaire la Crimée avait déjà intégré la Russie. La Hollande avait alors refusé de rendre les objets historiques appartenant à ces musées, jusqu’à décision de justice. L’Ukraine demandait qu’ils leur soient offerts, la Russie exigeait leur retour dans les musées, qui avaient temporairement prêtés leurs artefacts à la Hollande.
Sans aucune surprise, la justice hollandaise a décidé après 9 ans de batailles judiciaires d’offrir cette richesse historique à Kiev :
« Bien que les pièces de musée soient originaires de Crimée et, à cet égard, puissent être considérées comme faisant partie de l’héritage de la Crimée, elles font partie de l’héritage culturel de l’Etat ukrainien tel qu’il existe en tant qu’Etat indépendant depuis 1991 »
La Russie estime évidemment que les pièces étant originaires des musées de Crimée, elles devaient légalement y revenir. Mais la logique politique a une logique, que le droit ne connaît pas … Et les douanes ukrainiennes viennent d’annoncer avoir enregistré le convoi de plus de 2,5 tonnes en provenance d’Amsterdam, qui est arrivé à la Laure de Kiev, qui récemment a été l’objet d’un raid par les autorités ukrainiennes, afin de la passer par la violence sous l’autorité de l’Eglise orthodoxe … du Patriarcat de Constantinople, c’est-à-dire sous l’autorité de l’Eglise ukrainienne orthodoxe renégate.
Une question, toutefois, se pose quant à cet «héritage culturel de l’Etat ukrainien«, qui doit se trouver en Ukraine selon la justice hollandaise. A peine deux semaines après le raid contre la Laure de Kiev, toute une partie de l’héritage culturel orthodoxe a été transféré cet été vers les capitales occidentales, et cela, sous le haut patronage de l’UNESCO.
« Selon les services de renseignement étrangers, un accord a été conclu entre les autorités de Kiev et les représentants de l’UNESCO sur le transfert des objets de valeur chrétiens, y compris les reliques sacrées, du territoire de la Laure de Petchersk de Kiev, et sur leur transfert ultérieur vers des musées en Italie, en France, en l’Allemagne et au Vatican sous prétexte de « les sauver des attaques de missiles russes ».
Pourquoi alors envoyer à la Laure de Kiev l’or des Scythes, si quelques mois plus tôt la décision avait été prise de piller la Laure au profit des musées européens — «pour sauver les richesses historiques» s’y trouvant ?
Par Karine Bechet-Golovko