L’armée atlantico-ukrainienne a détruit un hôpital de Donetsk : aucune réaction

Prendre pour cible un ouvrage civil particulièrement protégé comme un hôpital est constitutif d’un crime de guerre. Cela fait deux jours que l’armée atlantico-ukrainienne tire sur l’hôpital Kalinine de Donetsk. Cela fait deux jours que les proches des victimes et les patients évacués en urgence attendent, de toute manière sans y croire, une condamnation de cette «communauté internationale», qui s’est déjà totalement discréditée. Félicitations, la cible est détruite. Et cet hôpital, n’était pas militarisé.

Les tirs sur Donetsk s’accentuent ces derniers temps, à tel point que l’on sent une volonté de totalement raser la ville. Une ville et une population qui se tiennent debout depuis plus de 8 ans maintenant, envers et contre tout, malgré les agressions, malgré les trahisons, malgré les blocus. Il ne reste pour l’armée atlantico-ukrainienne qu’une solution : la raser, la faire disparaître de la surface de la Terre, elle et ses maudits habitants.

Certains journalistes français vous le disent en off, car ils reconnaissent en même temps qu’ils ne peuvent le diffuser, que l’armée atlantico-ukrainienne tire à l’aveugle, ne cible pas les sites militaires en particulier. Mais parfois, l’on a l’impression que certains sites civils sont véritablement ciblés. Dernier exemple en la matière, l’hôpital civil du quartier Kalinine de Donetsk, sous le feu direct depuis le 18 décembre. Dont une partie s’est désormais effondrée.

En deux jours, l’hôpital a été l’objet de deux tirs directs. Le premier jour, trois bâtiments ont été touchés et un patient, gravement blessé est décédé. La mère d’une enfant de 9 ans, qui a été opérée dans cet hôpital, raconte qu’elle a à peine eu le temps, le 18 décembre, d’emmener sa fille dans le sous-sol quand les tirs ont commencé :

«J’ai vu un éclair à travers la fenêtre et entendu un grondement. Et puis il y a eu une autre explosion puissante, les fenêtres ont tremblé, nous nous sommes cachés avec des oreillers, car un enfant avec des drains, deux sur la tête, nous ne pouvions pas nous cacher sous le lit. (…) Elle a sauté sur ses pieds de peur et a dit qu’ils ne nous sauveraient pas. Là, disent-ils, quelqu’un a été blessé dans les salles voisines, Dieu merci, nous n’avons vu personne, nous nous sommes enfuies au sous-sol.»

Aujourd’hui, toute une partie de l’hôpital s’est effondré suite aux tirs.

Hier encore, le Comité d’enquête de la Fédération de Russie a ouvert une affaire pénale contre la 110e Brigade motorisée ukrainienne : 

«À la suite de leurs actions criminelles, deux bâtiments hospitaliers ont été endommagés. Deux chambres ont été le plus touché, dans lesquelles, au moment du bombardement, se trouvaient des civils. Malgré une assistance médicale rapide, une victime, grièvement blessée par des éclats d’obus, est décédée. Selon le prognostic du personnel médical, l’état de santé des autres victimes est stable.»

Cet hôpital n’était pas militarisé, il constituait réellement un site civil particulièrement protégé par les Conventions de Genève. Mais alors que l’Occident atlantiste est pressé de mettre en place une parodie de Tribunal pour déchoir la Russie de la scène internationale, ce crime de guerre patenté commis par l’armée atlantico-ukrainienne ne fait absolument pas réagir. Il est vrai que l’on ne peut leur demander de se condamner eux-mêmes …

Karine Bechet-Golovko