L’attentat contre Prilépine ou la transformation de l’Occident en «zone terroriste»

Hier, dans la région russe de Nijni Novgorod, l’écrivain Zakhar Prilépine, qui est reparti comme volontaire en janvier sur le front, a été blessé dans un attentat terroriste faisant exploser la voiture dans laquelle il se trouvait avec un frère d’armes, Alexandre Choubine, 27 ans, lui mort sur le coup, alors que par rotation, ils pouvaient sortir de la zone de front. Sa fille est sortie par bonheur quelques minutes avant l’explosion. Les attentats se multiplient contre les personnalités russes, marquant définitivement le caractère terroriste du régime atlantiste de Kiev, autant que de ses curateurs. L’on soulignera particulièrement le registre de langage des médias français, qui loin de condamner ces attentats, mettent un point de déshonneur à caractériser ces victimes comme des «nationalistes» ou des «patriotes». Donc, manifestement, pour eux, tout est justifié. A la guerre comme à la guerre …

Ce 6 mai, en fin de matinée, la voiture dans laquelle se trouvait Zapkhar Prilépine et Alexandre Choubine a explosé. L’explosion a été déclenchée à distance.

Alexandre Choubine, ce jeune combattant de 27 ans, qui à peine majeur s’est engagé auprès de Prilépine dans le Donbass après le Maîdan, puis dans le bataillon Oplot, est mort sur le coup. Il servait de chauffeur, de garde du corps et surtout de frère d’armes de Prilépine. Paix à sa jeune âme !

Zakhar Prilépine a été gravement blessé aux jambes. Immédiatement opéré à l’hôpital de Nijni Novgorod, son état est critique, mais sa vie n’est pas en danger. Ce matin, il a été sorti du sommeil médicamenteux dans lequel il a été plongé hier soir et son état est stable.

Un suspect a été arrêté hier, Alexandre Permyakov, originaire du Donbass, qui a reconnu avoir agi sur instruction des services spéciaux ukrainiens, qui l’on recruté en 2018.

Les médias français sont à la hauteur de leur réputation. Pour une raison étrange, Le Figaro met le mot explosion entre guillemets, comme s’il remettait en cause le fait de l’explosion, sans évidemment le dire. En tout cas, cela permet de faire entrer le doute dans l’esprit des lecteurs et tel est bien le but.

En général, tous les médias qualifient Prilépine de nationaliste et de patriote, ce qui est dans leur logique une critique, puisque, comme chacun le sait, le nationalisme et le patriotisme ne sont acceptables en Occident aujourd’hui que pour l’Ukraine. Et summum de l’horreur, Prilépine et les autres victimes de ces attentats ukrainiens sont qualifiés de «pro-guerre» à Europe 1:

Zakhar Prilépine n’est pas la première figure du mouvement proguerre russe à être visée par un attentat. Mais il a plus de chance que d’autres. Début avril, un influent blogueur militaire, Vladlen Tatarskii (de son vrai nom Maxime Fomine), partisan de l’offensive en Ukraine, a été tué dans l’explosion d’une statuette piégée dans un café du centre de Saint-Pétersbourg. Et, fin août dernier, Daria Douguina, la fille de l’idéologue impérialiste Alexandre Douguine, est morte dans l’explosion d’une voiture dans la région de Moscou.

Mais manifestement, tout est normal. Aucune condamnation, aucune compassion. Une simple liste. 

L’on notera l’absence de réaction internationale. Comme le déclare le ministère russe des Affaires étrangères :

«Le silence des organisations internationales au sujet de l’attaque terroriste contre Prilepine est inacceptable, a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères.

Les diplomates ont souligné que la responsabilité de l’attaque incombe non seulement aux autorités ukrainiennes, mais également à leurs patrons occidentaux, principalement les États-Unis.»

Et pourquoi devraient-ils condamner ce qu’ils soutiennent ? Les pays de l’Axe atlantiste sont réellement en guerre. Et à la guerre, tous les moyens sont bons. L’Occident se transforme en véritable «zone terroriste». 

Karine Bechet-Golovko