L’Axe globaliste et l’impossible trêve unilatérale de Noël proposée par la Russie en Ukraine

Sur proposition du Patriarche, le Président russe a ordonné une trêve de Noël, aujourd’hui étant le jour du réveillon orthodoxe, afin de laisser les militaires des deux camps aller à la messe. Sans même parler du fait que les combattants de l’OTAN ne sont pas orthodoxes, la question qui a rapidement été posée en Russie est pleine de bon sens : comment une trêve peut-elle être unilatérale ? Puisque l’Ukraine l’a déjà rejetée, il y a peu de chance qu’elle puisse avoir lieu. D’autant plus que Dieu, et le Dieu orthodoxe en particulier, est également une cible de cette guerre atlantiste.

Hier, le Patriarche Kirill a publié un appel à la trêve de Noël :

«Moi, Kirill, patriarche de Moscou et de toute la Russie, lance un appel à toutes les parties, impliquées dans ce conflit interne, au cessez-le-feu et à établir une trêve de Noël de 12h00 le 6 janvier à 24h00 le 7 janvier, afin que les orthodoxes puissent assister aux offices la veille de Noël et le jour de la Nativité du Christ.»

Le Président Vladimir Poutine l’a ordonnée au ministère russe de la Défense dans la journée et a appelé l’Ukraine à la respecter :

«Compte tenu de l’appel de Sa Sainteté le patriarche Kirill, j’ordonne au ministre de la Défense de la Fédération de Russie d’introduire un cessez-le-feu de 12h00 le 6 janvier 2023 à 24h00 le 7 janvier 2023 sur toute la ligne de contact entre les partis en Ukraine. (…) Nous appelons la partie ukrainienne à déclarer un cessez-le-feu et à leur (aux soldats et aux civils orthodoxes) donner la possibilité d’assister aux offices la veille de Noël, ainsi que le jour de la Nativité du Christ»

Pour le Président américain, il s’agit d’une manoeuvre devant permettre au Président russe de reprendre un peu d’oxygène. Le porte-parole du Département d’Etat, Ned Price, a parlé de cynisme :

«Il a averti que la Russie pourrait profiter d’une pause dans les combats «pour se reposer, se rééquiper, se regrouper et finalement réattaquer».»

Et les Ukrainiens ont évidemment suivi cette position, mettant en doute la sincérité de ce cessez-le-feu, parlant d’hypocrisie ou de propagande, comme le note le NYT :

«Les responsables ukrainiens ont immédiatement mis en doute la sincérité de l’annonce de M. Poutine, soulignant que la Russie avait bombardé des civils la veille de Noël et du Nouvel An. «Leur» cessez-le-feu unilatéral «actuel ne peut et ne doit pas être pris au sérieux», a déclaré le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, dans un message sur Twitter.

Mykhailo Podolyak, un haut conseiller présidentiel, a écrit sur Twitter que les troupes de Moscou « doivent quitter les territoires occupés – alors seulement il y aura une  «trêve temporaire» », ajoutant : « Gardez l’hypocrisie pour vous ». Dans une déclaration séparée, il a qualifié l’ordre de cessez-le-feu de «geste de propagande» et de «truc banal».

«Il n’y a pas le moindre désir de mettre fin à la guerre», a-t-il déclaré.»

Cela fait en effet 8 ans que l’armée atlantico-ukrainienne bombarde le Donbass, que ces combattants, militaires, mercenaires et néonazis de tous poils attaquent les jours de fêtes, les jours de la rentrée des écoles. Cela fait 8 ans. Pourquoi devraient-ils s’arrêter aujourd’hui ? Ils ne le veulent pas et leur réaction virulente est significative de cela. Et quelle idée d’aller à la messe … Ils veulent du sang, pas de l’humanité. Et le Times donne le la :

Ils veulent la défaite de la Russie, pas un cessez-le-feu. C’est pourquoi ils parlent tous du «retrait des troupes». C’est pourquoi, alors que le Chancelier allemand est venu prendre ses ordres à Washington, les USA et l’Allemagne annoncent envoyer des armes lourdes à l’Ukraine, dixit Bloomberg :

«Les États-Unis fourniront leurs véhicules de combat Bradley tandis que l’Allemagne enverra ses véhicules Marder, ont déclaré les dirigeants jeudi dans un communiqué conjoint. L’Allemagne fournira également à l’Ukraine une batterie Patriot – la deuxième à destination du pays après que les États-Unis ont annoncé le mois dernier qu’ils enverraient l’un des puissants systèmes de défense aérienne.»

Zelensky a rejeté la proposition russe et a fait monter les enchères, en appelant les Russes à organiser un coup d’Etat … Au 25 décembre, la cote de popularité du Président Poutine étant à 78,5% selon l’Institut de sondage Wciom, ces déclarations semblent assez fantasmagoriques, même si un travail de fond est mis en place par l’Occident en ce sens.

Côté russe, les réactions à l’annonce du cessez-le-feu et des répliques va-t-en-guerre atlantistes sont claires : une trêve ne peut être unilatérale — et il y a peu de chances qu’elle le soit.

Oleg Morozov, député de la majorité présidentielle, a joliment formulé la chose :»Je suis, bien sûr, en faveur d’une trève de Noël. Mais comment faire si l’autre partie n’en veut pas ? La paix est comme l’amour ! Soit c’est réciproque, soit c’est un tourment. Dans notre cas, il semble qu’il y aura des tourments. Par conséquent, avec le premier coup de feu dans notre direction, il se brisera en miettes. Ce serait bien de ne pas manquer et d’être préparé pour cela.»

Dmitri Medvedev a mis les points sur les i ce matin :

«La main de la miséricorde chrétienne a été tendue aux Ukrainiens lors de la grande fête. Leurs dirigeants l’ont rejeté. Je pense que la plupart de nos militaires participant à l’Opération militaire spéciale ont soupiré calmement, lorsqu’ils ont entendu le refus des principaux clowns ukrainiens de cesser le feu à Noël. Moins de problèmes et de ruse.

C’est dommage pour les gens qui ont perdu la possibilité d’aller à l’église. Mais les cochons n’ont aucune foi et aucun sens inné de la gratitude. Ils ne comprennent que la force brute et n’exigent que de la nourriture de leurs propriétaires. C’est sur cela que repose le dressage. Et il se poursuivra par les porchers occidentaux.

Même la grand-mère allemande analphabète Burbock et un certain nombre d’autres qui regardaient autour de la porcherie européenne ont réussi à laisser échapper l’inadmissibilité d’une trêve. Eh bien, les héritiers des nazis n’ont jamais épargné ni les humains ni les animaux. Ils en ont l’habitude …»

Les pays de l’Axe globaliste ne cherchent pas la paix, ne cherchent pas une trêve, ils ne veulent qu’une seule chose : la capitulation de la Russie et sa disparition comme force politique. Ils veulent finir le travail échoué, commencé par l’ancien Axe. Et mettre en place Un pouvoir global, Un peuple global, Un seul chef pour ce monde global. Eh oui, l’on en revient à Ein reich, Ein volk, Ein führer.   

Karine Bechet-Golovko