Le néonazisme ordinaire en Pologne et ces «élites» sportives russes

La joueuse de tennis russe Vitalia Diatchenko s’est vu refuser l’embarquement sur un vol de la compagnie polonaise LOT, car elle est de nationalité russe. Cette «grande patriote» s’indigne, car elle avait des lettres de soutien de l’ITF … et surtout son papa né en Ukraine est titulaire d’un passeport diplomatique à l’ONU. Bref, son sang et son âme sont quand même assez purs pour prendre l’avion avec ceux de la race supérieure atlantiste. Entre les législations ouvertement ségrégationnistes et le collaborationnisme primaire de certaines de ces «élites» russes apatrides, l’histoire a toutes les chances de se répéter …

La Pologne est bien à la pointe du néonazisme anti-russe et a adopté différentes règles, rappelant ouvertement les légisations ségrégationnistes, divisant les hommes en fonction de leur couleur de peau ou de leur appartenance ethnique. Qu’il s’agisse de la ségrégation des Noirs ou des Juifs, le principe reste toujours les même : il y aurait des hommes supérieurs à d’autres, ils se reconnaissent eux-mêmes cette qualité (c’est plus sûr) et ils adoptent des règles visant à restreindre les droits de ceux qu’ils considèrent inférieur. 

Ainsi, la compagnie aérienne polonaise LOT décide de ne pas prendre en charge les personnes titulaires d’un passeport russe. Le Russe n’a ainsi plus la qualité humaine, de laquelle dépend l’accès aux droits. Toutefois, une exception est faite pour les familles de diplomates des missions de l’ONU, en tout cas théoriquement.

Si les nazis sont allés jusqu’à la solution finale, cela n’est pas obligatoire pour détruire un peuple. Il y a d’autres manières, notamment détruire les ressortissants de ce peuple dans leur âme. 

La joueuse de tennis «russe» Vitalia Diatchenko s’est vu refuser l’embarquement au Caire sur un vol de la compagnie aérienne LOT, alors qu’elle se rendait à un tournoi en Corse. Elle devait aller à Nice via Varsovie. Choquée, elle écrit sur son Instagram :

«On m’a refusé un vol pour un tournoi en Corse, car je suis titulaire d’un passeport russe. Les règles de la compagnie aérienne sont d’interdire les vols russes de LOT Airlines. J’avais toutes les lettres de soutien de la WTA, de l’ITF, ainsi que des lettres de soutien de mon père, qui est né en Ukraine et travaille pour l’ONU »

Et d’insister, que selon les règles de la compagnie, en tant que parent d’un membre d’une mission de l’ONU avec un passeport diplomatique, né en Ukraine, elle aurait dû être embarquée. 

Elle ne s’indigne pas de l’existence de ces règles ségrégationnistes à l’encontre des Russes, elle s’insurge de ce qu’étant une «bonne» russe, soutenue par les confédérations sportives internationales, qui vérifient bien l’absence de soutien des sportifs à leur pays (même quand les parents sont diplomates russes), née de père Ukrainien et travaillant à l’ONU, elle n’ait pas été admise dans la catégorie de la race pure atlantiste.

Ces gens me font penser aux Juifs, qui collaboraient avec les nazis, espérant passer à travers les mailles, être au-dessus des règles de ségrégation. Ils refusaient de comprendre que cela ne les sauvait physiquement que temporairement et qu’ils ne seraient de toute manière jamais admis, bien au contraire ils n’en seront que plus méprisés. 

Karine Bechet-Golovko