L’Ukraine et l’OTAN n’ont pas besoin d’échanger les prisonniers, mais de faire taire des témoins gênants
Le Secrétaire général de l’ONU porte la bonne parole ukrainienne et demande l’échange de tous les prisonniers entre l’Ukraine et la Russie. Surtout du côté russe, cela doit concerner les mercenaires étrangers, les néonazis ukrainiens, etc. Les procès, qui se déroulent et ceux qui se préparent, manifestement, font peur : il est vrai que le troisième Américain vient d’être capturé et que le procès de Mariupole se prépare. Or, ces hommes peuvent parler, changer de conviction, c’est beaucoup trop dangereux. D’une manière ou d’une autre, il est tenté de les faire taire.
Guterres, dans une interview donnée à l’agence d’information RIA Novosti, s’est prononcé pour un échange massif de prisonniers entre l’Ukraine et la Russie :
«‘Un échange de prisonniers est une chose positive. Cela réduit la souffrance des prisonniers eux-mêmes, la souffrance de leurs familles. La position que j’ai exprimée est que l’idéal serait d’avoir un échange « tous pour tous » afin d’éliminer ce drame dans la vie de tant de personnes.»
Il faut noter, que Guterres reconnaît dans la même interview, qu’en principe ce n’est pas de son domaine de compétence de s’occuper de ce genre de choses … Mais quand l’intérêt de l’Ukraine est en jeu, plus aucune règle n’existe. L’incantation n’est pas nouvelle, Zelensky proposait même d’échanger les prisonniers russes, des militaires eux, contre le lancement de l’usine d’ammoniac «Toliatti-Odessa», ce que Peskov, le porte-parole du Kremlin, a trouvé à juste titre absolument inacceptable et amoral.
Donc, il s’agit d’un échange de «tous» les prisonniers, à savoir pas uniquement les militaires, ce qui est normal en cas de conflit, tant qu’ils n’ont pas commis de crimes de guerre, mais également, justement et surtout, les criminels de guerre, les mercenaires (activité illégale dans de nombreux pays, comme la France), les néonazis, etc.
Y aurait-il réellement une poussée «humanitaire» ? L’on peut sérieusement en douter quand, dans le même temps, l’armée atlantico-ukrainienne tire sur la prison d’Elenovka, encore une fois, là où sont détenus les prisonniers ukrainiens.
Manifestement, les prisonniers ukrainiens sont désormais pour Kiev et leurs curateurs des témoins gênants qui doivent être sortis du jeu par n’importe quel moyen, soit vivant par un échange, soit mort par les tirs.
Rappelons qu’un troisième «mercenaire» américain a été fait prisonnier à Kherson et que deux collaborateurs de l’OSCE ont été condamnés pour espionnage à 13 ans de prison par la Cour suprême de Donetsk. Cela, avec le procès de Mariupole qui se prépare, l’on comprend l’empressement de Guterres à aider Zelensky à sauver l’honneur de l’OTAN. En tout cas, à faire taire les témoins.