Manipulations américaines en banlieue « française »
Comment en sommes-nous arrivés-là ? Comment se fait-il que notre pays, la France, ait disparu, lentement mais sûrement. Il serait naïf de croire, qu’il s’agit d’un processus d’évolution naturelle. Bien au contraire, cette dégradation de notre culture, le développement de la violence au quotidien, la «réduction» de notre pays est le résultat d’un long et particulièrement efficace travail de sape réalisé sur recettes américaines, comme nous l’explique en détail Thierry Thonidor pour Russie Politics.
« Dans les campagnes françaises, on ne danse plus la gigue ou la sardane les jours de fête. Le juke-box et le flipper ont colonisé les derniers refuges de la culture populaire. Dans un collège allemand, un garçon de dix-huit ans achève de crever d’overdose, recroquevillé au fond d’une pissotière.
Dans la banlieue de Lille, trente Maliens vivent entassés dans une cave. A Bangkok ou a Honolulu, vous pouvez, pour cinq dollars, vous envoyer une fillette de quinze ans. «Ce n’est pas de la prostitution puisque toute la population le pratique», précise une brochure touristique américaine. Dans la banlieue de Mexico, une firme américaine de production de skate-board licencie une centaine d’ouvrières. Houston estime qu’il est plus rentable de s’installer à Bogota…
Tel est le visage hideux de la civilisation qui, avec une logique implacable, s’impose à tous les continents, arasant les cultures sous un même mode de vie planétaire et digérant les contestations socio-politiques des peuples qui lui sont soumis dans les mêmes habitudes de mœurs (standard habits). »
Guillaume Faye – Pour en finir avec la civilisation occidentale
Ingérences
Le « Russiagate » a donc fait pschitt. Après trois ans de harcèlement médiatique qui auront pourri la plus grande partie du mandat présidentiel de Donald Trump, le rapport Mueller a fait litière des soupçons de collusion de ses équipes d’avec le pouvoir russe.
Le viol des souverainetés et le remplacement des gouvernements étrangers semble devoir être une discipline réservée à la nation qui se présente elle-même comme indispensable et exceptionnelle.
Si l’on s’en tient à la seule période post-guerre froide, Washington a installé ses marionnettes (au prix de millions de morts) dans plus d’une dizaine de pays.
D’Europe en Afrique, d’Asie centrale au Moyen-Orient, de la Serbie à l’Ukraine l’empreinte sanglante de la rapacité américaine est visible de tous… et soigneusement occultée par nos médias.
La France ne fait malheureusement pas exception et la souveraineté populaire n’y est que nominale depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
Mais de l’eau a coulé sous les ponts depuis lors et les banlieues françaises, ces « territoires perdus de la République » ne le sont pas pour tout le monde !
La France américaine
Nos « pères de l’Europe [1]» (Monnet et Schumann) sont des agents américains aussi certifiés qu’ont pu l’être un Batista ou un Pinochet.
Du plan Marshall aux Young leaders de la French American Foundation, la réalité de la trahison des élites françaises est patente.
Le Plan Marshall avant le Plan Marshall[2] pour la France, ce seront les accords Blum-Byrnes. Une lecture attentive de ces accords permettra de comprendre qu’en 1945, l’occupant n’a fait que changer d’uniforme : servile au-delà de l’imaginable, la France s’endettera pour acheter un bric à brac invendable et des bateaux rouillés.
Les accords Blum-Byrnes seront un « Munich économique » et la capitulation française sera cachée dans des annexes secrètes.
Comme chacun le sait, les pays qui reçoivent l’aide américaine devront accepter l’importation massive des produits américains. Les accords Blum-Byrnes seront généralisés à l’échelle européenne et les grandes marques américaines envahiront bientôt l’Europe.
Le point que le public français en retiendra, c’est la catastrophe culturelle — validée par les plénipotentiaires français — de l’effacement du cinéma national. Léon Blum a bien sûr capitulé en rase campagne, signant un véritable plan de désarmement culturel pour la France. La négociation fut préparée en amont par l’agent américain Jean Monnet, que de Gaulle avait déjà nommé commissaire au Plan [3].
Les productions hollywoodiennes seront outrageusement favorisées dans le cadre de ce qui s’avérera être une véritable guerre cognitive.
Il est à noter que déjà, la MPAA (Motion Picture Association of America, le lobby des studios US) trouvera des journalistes français pour condamner la « tour d’ivoire nationale ». La trahison semble être intrinsèque à l’ADN national français.
Racaille du haut
Pour que l’avortement de la civilisation française soit complet, encore faut-il contrôler les élites par la formation scolaire et idéologique ; ce sera chose faite avec les bourses d’études « offertes » aux rejetons de la bourgeoisie française et la French American Foundation, usine à Young leaders qui fera don à l’hexagone d’irremplaçables patrons de presse, ministres et présidents de la République.
La droite atlantiste s’est toujours illustrée par une parfaite servilité à l’égard des États-Unis.
Considérant celle-ci comme acquise, les Américains orienteront donc prioritairement leurs financements vers la gauche.
La CIA financera ainsi larga manu la gauche (non communiste) et les syndicats qu’ils créeront, au besoin, de toute pièce (Force Ouvrière).
Détail amusant : la ville de Marseille étant le point d’entrée des livraisons du plan Marshall, elle passera donc sous le contrôle étroit des services américains. Le résultat est connu, il s’appelle Gaston Deferre, gang Guerini et French connection !
Le rapport de la CIA au Congrès américain de 1973, intitulé «Alleged Use of Labor Organizations as Cover by the Central Intelligence Agency«, a officialisé le fait que la CIA avait fourni des fonds à certains groupes syndicaux en Europe, notamment la CGT-FO en France. L’agent de la CIA Irving Brown (sous couverture du syndicat AFL-CIO) promènera ainsi sa mallette de dollars dans les coulisses du monde syndical non-communiste non seulement en France, mais également dans le reste de l’Europe[4].
Chrétiens de gauche et autres gauchistes anti-PCF vont opérer la première révolution de couleur contre un de Gaulle devenu récalcitrant à l’influence américaine. Ils ont été largement supervisés par la CIA[5].
Le financement CIA est aujourd’hui avéré pour le PSU, matrice de ce qui allait devenir la deuxième gauche après l’épisode « révolution de couleur » de mai 1968.
Ils seront les « gauchistes préférés de l’ambassade américaine », Michel Rocard en tête. Claude Bourdet et Gilles Martinet, co-fondateurs du PSU et de L’Obs sont souvent présentés comme des visiteurs empressés de l’ambassade américaine.
Et les gauchistes de maison deviendront les agents très médiatisés du néo-conservatisme à la française (Kouchner, Bruckner, Goupil, Levy, Glucksman, etc.)
Aujourd’hui, le rédacteur en chef de Libération avoue de lui-même être un agent de renseignement israélien[6].
Au plus haut sommet de l’État, de droite à gauche, la destruction de la France par ses présidents a des jalons bien connus : Giscard, une créature de Monnet, qui initiera le regroupement familial[7], Sarkozy un agent américain[8], qui réintégrera la France dans l’OTAN, Macron, un Young leader, qui cédera les fleurons de l’industrie française à des groupes américains, etc.
Américanisée par le haut (le poisson pourri par la tête) la France va s’américaniser par le bas.
La France moche
Zonage urbain, centres commerciaux, zones industrielles : la France est défigurée sous les coups du pompidolisme immobilier et du giscardisme xénophile.
Front de Seine, Beaubourg, villes nouvelles (Sarcelles), lotissements : la France devient moche sous les vivats intéressés des médiocres apologistes du « rêve américain ».
Il faut voir ou revoir les films emblématiques de cette poussée de laideur dont les premiers furoncles murirent dans les années soixante : Mon oncle de Tati, Les valseuses de Blier, Série noire de Corneau…
Poussée de laideur sur fond de corruption politico-immobilière (affaires Aranda, Schuller-Marechal, etc.). Le modèle de vie pavillonnaire est emblématique du «rêve américain». Après la Seconde Guerre mondiale, les lotissements du « rêve pavillonnaire » deviendront les dortoirs de la classe productive.
A l’insu des Français, la culture collective nationale est en cours de destruction.
La racaille du bas ne va pas tarder à faire définitivement partie du paysage de la France dévastée.
Racaille du bas
Avec la financiarisation de l’économie, le prolétariat, désormais immigré, disparait en tant que classe et les nouvelles générations se trouveront rapidement dégradées en lumpen-prolétariat, car le globalisme se traduit par des délocalisations. Les grands ensembles construits à la va-vite dans les années 60-70 deviennent des trappes à misère envahies de chômeurs et de populations immigrées, qui continueront d’affluer (regroupement familial) alors même que la justification « économique » de leur présence s’est évaporée dans les éthers de la « mondialisation heureuse ».
Les Français de souche, trop pauvres pour vivre en centre-ville mais également inadaptés à la vie dans les cités devenues chasses gardées du lumpenprolétariat allogène, prendront la fuite (white flight) vers la France périphérique délaissée de tous les pouvoirs. Cette question centrale a été magistralement analysée par Christophe Guilluy dans «Fractures françaises» (2010) et «La France périphérique : comment on a sacrifié les classes populaires» (2014).
L’Amérique a transformé le dominion français à son image. Cela est manifeste dans le domaine de la planification urbaine : la question raciale est au cœur de la problématique urbaine aux États-Unis. Ce pays, qui abrite aujourd’hui 25 % de la population carcérale mondiale, a dès l’origine été le théâtre d’émeutes raciales. Dès le XIXe siècle, elles font partie du paysage urbain américain. Les tensions ethniques (émeutes anti-irlandaises en 1849, émeutes de Draft Riots en 1863, etc.) ont structuré une ville comme New York. Voir à ce sujet le film Gangs of New-York de Martin Scorcese.
Les règles de zonage et les réglementations de la construction, les incitations fiscales, le redlining (pratique utilisée par les institutions financières, notamment les banques et les compagnies d’assurance, le»redlining» tire son nom des cartes de quartiers utilisées par ces institutions, où les quartiers des minorités ethniques étaient souvent marqués en rouge, indiquant qu’ils étaient considérés comme des zones à haut risque), le développement ou non des infrastructures de transport font partie de l’arsenal des politiques de planification urbaine, qui n’ont rien de spontané. La gentrification de quartiers entiers – les bobos parisiens n’ont rien inventé — est née à New-York dans les années 60 (Greenwich Village et Lower East Side).
Les groupes communautaires et les organisations de défense des droits civiques (nouvelle gauche, Black lives matter et autres activistes « sorosiens ») ont attisé les conflits communautaires, neutralisant ainsi opportunément la question sociale.
En France, l’élite compradore va adapter les méthodes américaines d’ingénierie sociale (cf SOS racisme[9], CRIF, Femen, Gay pride, etc.) et « l’ordre » républicain s’effacera au profit d’une dérive communautariste, qui offrira de nouveaux sujets de guerre culturelle (minorités ethniques, sexuelles, etc.) et de l’anarcho-tyrannie.
La communautarisation est une pratique contraire à la Constitution française et elle a été importée des États-Unis.
Émeutes raciales : l’héritage américain
L’été dernier, la France était en proie à des émeutes ayant pour point de départ la mort d’un « jeune » délinquant de banlieue (15 mentions au fichier des antécédents judiciaires à 17 ans !) abattu par un policier à la suite d’un refus d’obtempérer.
Comment ne pas faire le parallèle entre ces émeutes suscitées par l’« émotion » des « racisés » péri-urbains et les émeutes suscitées par l’ « émotion » d’autres « racisés » après la mort du délinquant Afro-Américain George Floyd au cours de son interpellation le 25 mai 2020 à Minneapolis ? Sous le couvert de la « proposition 47 »[10], les pillages ethniques en mode flashmobs se banalisent dans les magasins de centre-ville.
Là-bas comme ici, la police a pour fonction essentielle de protéger le désordre et de garantir l’impunité des délinquants, sous le regard vigilant de médias parfaitement acquis à la logique de l’anarcho-tyrannie : dissolution de groupes s’opposant à l’immigration illégale, criminalisation de jeunes manifestants à la suite de l’attaque meurtrière d’une fête de village, émeutes raciales assorties de pillages, mise en accusation de l’homme blanc, déchaînement de wokisme et de cancel culture, ethno-masochisme alimenté par les médias de grand chemin, la France est-elle devenue le cinquante-et-unième État américain ? Surtout, par quel processus la culture américaine de l’émeute raciale a-t-elle traversé l’Atlantique ?
L’irruption dans la sociologie française de foules pillardes racisées a été rendue possible par des décisions publiques qui semblent absurdes et incohérentes du point de vue du droit. En France, un propriétaire, dont le domicile a été squatté, peut être placé en garde à vue pour « violation de domicile », dans l’hypothèse où il serait assez intrépide pour tenter de récupérer son bien.
Anarcho-tyrannie
Une manifestation de Gilets jaunes (français de souche ponctionnés fiscalement) sera réprimée dans le sang, alors que des émeutes violentes en banlieue ne rencontreront aucune réaction policière.
Une crise sanitaire impose-t-elle un confinement des populations ? La police réprimera sans faiblesse les citoyens sans défense revenant du travail, tandis que les rodéos se poursuivront dans les banlieues de la délinquance ordinaire.
Un match de football est-il gagné ou perdu ? Vous êtes comme citoyen respectueux des lois censés regarder cela sur votre poste de télévision, tandis que la racaille met votre ville à feu et à sang en toute impunité.
Une catastrophe naturelle entraîne-t-elle une vague de pillages ? L’État enverra sa police empêcher les citoyens de défendre leurs biens contre les pillards (cas de la Nouvelle Orléans au moment des exactions consécutives au passage de l’ouragan Katrina ou de St Martin en France coloniale).
L’immigration illégale devient-elle hors de contrôle ? Seuls les opposants à l’invasion sont traduits en justice.
La situation sécuritaire devient-elle alarmante ? L’État va concentrer ses efforts sur la confiscation des armes, au lieu d’arrêter les délinquants et assassins.
Cette nouvelle « doctrine » du maintien de l’ordre a un nom : l’anarcho-tyrannie.
Sam Francis (29 avril 1947 — 15 février 2005) en a donné la définition suivante : «L’anarcho-tyrannie est un régime caractérisé par l’incapacité de l’État à maintenir la loi et l’ordre, pratiquement en même temps qu’il poursuit la répression arbitraire ou sélective des citoyens respectueux des lois et de leurs droits. Sous un tel régime, les criminels ne sont pas poursuivis avec la même diligence que les citoyens ordinaires, et en fait bénéficient souvent d’une plus grande tolérance de la part des autorités.»
En anarcho-tyrannie, l’État est sélectivement oppressant et plus intéressé par le contrôle des citoyens, afin qu’ils ne s’opposent pas à la classe dirigeante (tyrannie), que par le contrôle des vrais criminels (anarchie).
Elle a aussi une réalité, qui consiste à imposer aux populations autochtones un régime d’indigénat que garantissent l’inversion de la norme de droit et la terreur de rue.
Ce régime de terreur par proxies est ainsi l’un des lieux, où se rencontrent les intérêts de la racaille d’en haut et ceux de la racaille d’en bas.
Ce n’est pas le seul : prostitution de réseau, chemsex, trafics de drogue, sécurité privée fournissent, si l’on songe à l’actualité présente, d’autres points de contact.
Racaille d’en haut et ceux de la racaille d’en bas mettent la France au pillage, la seconde assumant la fonction criminelle (trafics divers) et d’intimidation (du Français de souche) au service de la première.
De la théorie à la pratique : Saul Alinsky et Charles Rivkin
Saul Alinsky, activiste juif et manipulateur des communautés noires des ghettos de Chicago, a été le maître à penser d’Hillary Clinton (elle lui consacra sa thèse) et de Barack Obama. Alinsky a placé la violence et l’émeute au cœur de son travail d’organisation des communautés. Auteur de «Rules for Radicals», le bréviaire du « social justice warrior », il met l’accent sur les tactiques de confrontation pour capter l’attention.
Face à l’injustice, l’émotion et la radicalisation du conflit seraient ainsi, selon lui, les seules issues possibles. Prompt à victimiser les criminels[11], il inspirera travailleurs sociaux et animateurs « socio-culturels » en France[12]. Il s’agit notamment de Christian Delorme, le « curé des Minguettes » organisateur de la première marche des beurs et VRP multicartes de l’activisme communautaire (immigrés, prostituées, délinquants, etc.).
Le « Community organizing » est devenu tendance au sein du gauchisme institutionnel international après l’élection de Barack Obama. Voici ce qui a pu être dit à l’occasion d’une conférence sur le « community organizing » tenue à Vaulx-en-Velin, les 14-15-16 mars 2012 dans le cadre de la chaire UNESCO « Politiques urbaines et citoyenneté » :
Si l’élection de Barack Obama en 2008 a également rehaussé le profil du community organizing, sa diffusion en France n’aurait peut-être pas eu lieu sans la construction de réseaux internationaux lâches de community organizers et sans le soutien financier et technique de courtiers américains — et même de l’ambassade américaine. Cela a soulevé des questions sur les politiques d’organisation dans le contexte français.
Suivant à la lettre la tradition d’Alinsky, ils ont d’abord passé des mois à arpenter les rues de Grenoble afin de rencontrer les dirigeants locaux et de mener des centaines d’entretiens individuels, avant d’organiser leur première assemblée. ECHO a suivi de près le modèle Alinsky d’organisation à grande échelle, en réunissant des institutions religieuses, des groupes d’immigrés et des collectifs d’étudiants. Avec l’objectif explicite d’organiser des «communautés», ECHO s’est démarqué de la culture politique républicaine française, dans laquelle la reconnaissance d’identités collectives raciales ou religieuses est considérée comme problématique.
En février 2010, l’ambassade américaine en France a organisé un voyage d’étude de deux semaines à Chicago, directement axé sur l’organisation communautaire. Une douzaine de jeunes leaders, âgés pour la plupart d’une vingtaine ou d’une trentaine d’années et issus pour la plupart de minorités ethniques, ont été formés aux méthodes d’organisation communautaire par différents groupes et experts.
En 2011, elle a créé avec Ladji Real un cabinet de conseil en relations publiques, Studio Praxis, spécialement destiné aux jeunes leaders des banlieues. Studio Praxis est le principal acteur de la campagne Stop le Contrôle au Faciès qui, depuis 2012, lutte contre le profilage racial par la police. Cette campagne combine un travail d’opinion publique — par le biais d’une sensibilisation des minorités qui partagent leurs histoires de profilage racial — et une action en justice contre l’État français. L’accent mis sur la narration et le développement du leadership indigène sont des importations directes des États-Unis, tout comme la distinction entre les organisateurs (qui restent dans l’ombre de la campagne) et les leaders (qui sont au centre de la scène)
La diffusion des traditions d’organisation communautaire a été rendue possible par l’influence des réseaux d’activistes français liés à des organisateurs américains et britanniques, en particulier les dirigeants de l’Industrial Areas Foundation (IAF) de Saul Alinsky et le groupe ACORN, autrefois très puissant. Des fondations philanthropiques américaines et l’ambassade des États-Unis à Paris ont assuré le financement, les responsables de ces organisations souhaitant favoriser l’émergence de leaders français issus de l’immigration
Plusieurs groupes antiracistes formés aux méthodes d’organisation communautaire ont été financés par l’Open Society Foundations (OSF) de George Soros. La campagne Stop le Contrôle au Faciès est née d’un rapport coordonné par l’OSF en 2009 (OSJI 2009). L’OSF a soutenu le collectif dans sa procédure judiciaire contre l’Etat français… »
Les émeutes raciales en France pourraient-elles être une coproduction Gauche sociétale — Department of State — Soros ?
Ce qui restera du « community organizing », c’est bien sûr la capacité opérationnelle à organiser des émeutes. La Nouvelle Gauche américaine a créé une version du socialisme remplaçant la lutte des classes par des « luttes » sociétales : droits civiques, environnement, féminisme, droits des homosexuels, légalisation de la consommation de drogues. L’Institute for Policy Studies (un think tank progressiste fondé en 1963 par Richard Barnet et Marcus Raskin, deux avocats du gouvernement américain !) a eu pour mission de coordonner l’action d’un large éventail d’organisations, allant des groupes suprémacistes noirs aux groupes terroristes telles que les Weathermen. On le voit, la patte de l’État profond américain est omniprésente dans ces réseaux d’activistes, dont certains ont aujourd’hui leur rond de serviette à Davos.
Or, pour ce qui est de la France, les États-Unis d’Amérique ne souhaitent pas favoriser l’émergence de leaders français de souche issus de la ruralité par exemple. La classe productive française n’intéresse, ni Washington, ni ses relais politiques hexagonaux.
Les fantassins de l’anarcho-tyrannie à Hollywood
Le 20 juin 2020, Assa Traore, matrone d’un gang de banlieue marketée comme une « Angela Davies » à la « française » a reçu aux États-Unis le prix BET Global Good, remis par la chaîne communautariste noire américaine BET (pour Black Entertainment Television). Cette chaîne, propriété de la Paramount (encore Hollywood), offre également un prix LGBT. Nous voici encore au croisement de l’industrie du divertissement, du mondialisme et du communautarisme made in USA.
Soutenue par SOS Racisme, Louboutin et Rothschild, cette fausse héroïne populaire, mais véritable racaille et chef de bande à Beaumont-sur-Oise, qui fait la Une de Time Magazine comme « Guardian of the Year » est également autorisée à s’exprimer dans l’enceinte de l’ONU au nom de la justice raciale.
On ne comprendra pas les répétitions d’émeutes à caractère racial, qui secouent régulièrement la France, si l’on méconnait les stratégies d’influence américaines, dont le dernier avatar est la « Stratégie d’engagement envers les minorités », mise au point par le Département d’État américain avec la collaboration active d’une administration française complice de cette ingérence étrangère.
Voici quelques grandes lignes de cette « Stratégie d’engagement envers les minorités », telles qu’elles ont été révélées par Wikileaks dans la série de fuites dites « US diplomatic cables leak » :
Ambassade de Paris – Stratégie d’engagement envers les minorités
Charles Rivkin, envoyé le 19 janvier 2010 au Secrétariat d’État américain
«Notre objectif est de mobiliser la population française à tous les niveaux afin d’amplifier les efforts de la France pour réaliser ses propres idéaux égalitaires, ce qui par suite fera progresser les intérêts nationaux américains.
Les médias français restent très largement blancs, avec seulement une modeste amélioration de la représentation des minorités face aux caméras des principaux journaux télévisés.
De plus, nous poursuivrons et intensifierons notre travail avec les musées français et les enseignants pour réformer les programmes d’histoire enseignés dans les écoles françaises, de telle sorte qu’ils prennent en compte le rôle et le point de vue des minorités dans l’histoire de France.
Nous poursuivrons et élargirons nos efforts pour faire venir en France des leaders des minorités des États-Unis, influencer la jeunesse de France en employant les nouveaux médias, des partenariats privés, des concours sur le plan national, des événements de sensibilisation ciblés, notamment des hôtes américains invités.
En appuyant notre action sur deux sites internet très en vue tournés vers les jeunes musulmans francophones – oumma.fr et saphirnews.com – nous soutiendrons, nous formerons et nous mobiliserons les militants médiatiques et politiques qui partagent nos valeurs. Nous créerons et soutiendrons les programmes de formation et d’échanges pour enseigner les bienfaits durables d’une large inclusion aux écoles, aux groupes de la société civile, aux blogueurs, aux conseillers politiques et aux responsables politiques locaux.»
Qui est Charles Rivkin ? C’est un membre de l’appareil profond du Parti Démocrate, l’un des principaux collecteurs de fonds de la campagne de Barack Obama. Président-directeur général de la Motion Picture Association of America, le principal groupe de lobbying de l’industrie cinématographique, Rivkin a passé les 20 premières années de sa carrière à Hollywood après avoir travaillé comme analyste financier chez Salomon Brothers, il sera remercié en 2009 en obtenant le poste d’ambassadeur des Etats-Unis en France pour l’administration Obama.
Les Wikileaks (encore eux) révèlent que l’ambassadeur Charles Rivkin entend travailler « avec les musées français et les enseignants pour réformer le programme d’histoire enseigné dans les écoles françaises, pour qu’ils prennent en compte le rôle et les perspectives des minorités » ! Il développera un important réseau de détection des «leaders de demain», issus de la diversité, qui seront invités à visiter dirigeants et responsables associatifs aux États-Unis. Il invitera de grands noms d’Hollywood (l’acteur noir Samuel L. Jackson, l’actrice réalisatrice lesbienne Jodie Foster et le producteur « lithuano-américain » Robert Zemeckis) à s’adresser à des jeunes « défavorisés » en France.
La rhétorique communautariste et une vague promesse de bonheur individuel achèveront de faire de la France un non-lieu à la fois ensauvagé et parfaitement domestiqué.
Cette nouvelle banlieue du vide occidental, devenue parfaitement étrangère à ce qu’elle fût, illustre en elle-même le mot d’Henry Kissinger : « Être un ennemi des États-Unis est dangereux, mais être un ami est fatal ».
Par Thierry Thonidor, expert
[1] Euro-federalists financed by US spy chiefs — Ambrose Evans-Pritchard 19 September 2000 – Daily Telegraph
[2] Les origines du Plan Marshall, Annie Lacroix-Riz – Armand Colin, 2023
[3] Jean Monnet a été commissaire au Plan en France sous la présidence de Charles de Gaulle de 1946 à 1952 dans le cadre du Plan Marshall.
Dès 1943, ses projets pour l’Europe intègrent les exigences américaines concernant les suppressions des droits de douane et des contingentements européens, ainsi que la création d’une « unité économique commune » — Wikipedia
[4] En fin de carrière, il convertira le Chili d’Allende aux beautés du libéralisme en participant à l’avènement du Général Pinochet.
[5] Comme d’autres meneurs étudiants, de préférence anarchistes ou trotskistes, « Dany le Rouge », comme le surnommaient des médias manifestement peu au fait de son idéologie postmarxiste, fut l’invité régulier du centre culturel américain de la rue du Dragon, alors dirigé par James Rentschler, diplomate de son état, mais aussi correspondant régulier de la CIA. — L’ami américain, Eric Branca
[6] https://www.europe1.fr/medias-tele/du-mossad-a-la-direction-de-liberation-dov-alfon-raconte-son-parcours-hors-normes-4001458
[7] Grâce à sa loi sur le regroupement familial — mis en place en 1976 en France et généralisé à l’Union européenne par la directive 2003/86/CE du 22 septembre 2003 – les banlieues rouges sont devenues des banlieues ethniques.
[8] Voici ce que dit Réseau Voltaire de ses relations avec Frank Wisner : M. Wisner est le fils de Frank G. Wisner Sr, cofondateur de la CIA et de Gladio. Avec Allen Dulles, Wisner Sr. a été l’un des architectes de la doctrine américaine d’intervention secrète : soutenir les démocraties qui font le «bon choix», s’opposer à celles qui font le mauvais choix.
Frank G. Wisner Jr. n’est pas connu du public américain comme un diplomate ou un maître espion, mais comme un financier sans scrupules. Il a fait partie de l’élite d’Enron, impliqué dans la faillite frauduleuse de l’entreprise, qui a ruiné d’innombrables petits investisseurs et, plus tard, en tant que vice-président d’American International Group, dont les actions ont chuté de 95 % lors de la crise financière de 2008, avant d’être renflouées avec l’argent des contribuables.
Peu connu en France, Wisner Jr. a joué un rôle majeur dans l’histoire récente du pays. Il a épousé Christine de Ganay (seconde épouse de Pal Sarkozy) et a donc élevé Nicolas Sarkozy pendant ses années new-yorkaises. C’est lui qui a présenté Nicolas Sarkozy, alors adolescent, aux initiés de la CIA et a facilité son entrée dans les cercles politiques français. L’un des fils de Wisner a été le porte-parole anglophone de la campagne politique de Sarkozy ; un autre de ses enfants est devenu un pilier du groupe Carlyle, la société de gestion d’actifs contrôlée par les familles Bush et Ben Laden.
En outre, c’est Frank G. Wisner qui a fortement recommandé son ami Bernard Kouchner pour le poste de ministre français des Affaires étrangères.
[9] SOS racisme, opération tordue de la « deuxième gauche » se créera une clientèle dans les quartiers tout en maintenant la tension sociale à un niveau élevé. A l’instar de SOS baleines, qui vise à la protection des baleines, SOS racisme semble viser à la protection du racisme. Son activisme, largement inspiré par l’UEJF, contribuera largement à la communautarisation de la société française.
SOS racisme a été abondamment arrosé de subventions (notamment du ministère de la Culture) tout au long des années 80-90.
[10] Dépénalisation du vol à l’étalage en Californie (depuis 2014)
[11] Pour Alinsky, le pouvoir construit par l’organisation du quartier doit s’exercer moins sur les jeunes délinquants membres de la communauté, que sur les multiples acteurs extérieurs – propriétaires, administrations, entreprises – qui ont de l’influence sur leurs conditions de vie. Wikipedia
[12] Rules for Radicals, traduit en 1971 sous le titre Manuel de l’animateur social, a circulé dans les instituts de formation des travailleurs sociaux mais a été rapidement épuisé. Au début des années 2000, il est cependant redevenu d’actualité, notamment dans les centres sociaux de la région Rhône-Alpes qui s’intéressaient au métier d’animateur socioculturel.
En janvier 2012, une nouvelle traduction de Rules for Radicals a été publiée : Être radical. Manuel pragmatique pour radicaux réalistes. En mars 2012, une conférence sur le community organizing s’est tenue à Vaulx-en-Velin à l’ENTPE. Il a réuni 400 militants, chercheurs et professionnels.
Selon Marc Nagel, «l’éducation populaire et l’animation socioculturelle en France lui doivent quelques principes d’action directe non violente et une méthode d’éducation». Wikipedia