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Prigojine, fin de partie

Hier soir, le jet privé de Prigojine s’est écrasé dans la région de Tver, alors qu’il revenait d’Afrique et se dirigeait avec d’autres membres de Wagner de Moscou à Saint-Pétersbourg. Bref, il n’a pas échappé à son destin, il l’a retrouvé deux mois après avoir lancé hommes et artillerie contre Moscou, pour sauver son business mis en péril par la décision gouvernementale d’incorporation des «armées privées» au sein du ministère de la Défense, décision scandaleuse en période néolibéralisme globaliste. Malgré cela, pour certains, Prigojine reste un «héros». Et c’est en effet une figure caricaturale cette époque «patrio-globaliste», mais anachronique … si la Russie s’en sort. De cette époque.

Front intérieur : Poutine met les points sur les i pour les partisans de Prigogine

Alors que les élites et les milieux de la communication commençaient à relativiser la gravité du crime commis par Prigogine contre la Russie, en réalisant une mutinerie armée, en prenant une ville, en lançant les chars contre Moscou, le Président russe s’est adressé hier soir à la population — et surtout à ces groupes pour les prévenir : ceci est un crime, il ne sera ni oublié ni pardonné. Désormais à eux de choisir leur clan.

Wagner ou les dangers de la «privatisation» postmoderne d’une guerre de libération nationale

La question de l’implication d’une armée privée sur le sol national est particulièrement controversée. Au-delà des avantages tactiques, elle provoque des effets négatifs de grande ampleur, comme l’illustre parfaitement l’instrumentalisation par les médias occidentaux des relations sulfureuses entre Prigogine, l’oligarque propriétaire de l’armée privée Wagner, et le ministère russe de la Défense. Comme l’a souligné avec une grande justesse le ministère, la médiatisation de ces relations objectivement complexes existantes entre les deux n’est utile qu’à l’ennemi. Sur le fond, comment des entreprises privées peuvent-elles à ce point participer de manière «indépendante» à une guerre menée par un Etat sur son territoire ? Cette «privatisation» du conflit, parfaitement au goût postmoderne, soulève de nombreuses questions …