Loi d’orientation de la Justice : de la sécurité à la surveillance généralisée, un pas glissant

Les députés, tout comme les sénateurs avant eux, ont voté à une très grande majorité une disposition législative permettant, dans le cas de certaines enquêtes pénales et après autorisation du juge, d’activer à distance tout appareil connecté, afin de récupérer des images, d’écouter des conversations ou de géolocaliser les personnes. S’il peut sembler logique de faciliter la recherche de criminels dans le but de la protection de la sécurité publique, le risque de glisser vers des mécanismes de plus en plus larges et normalisés de surveillance de la société n’est pas à négliger. Le paradigme sécurité / liberté joue rarement, à terme, en faveur de la liberté, même si l’expérience a montré que la sécurité n’en est pas renforcée pour autant.