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Billet du jour : Borrell n’est pas satisfait par la paternité de l’OTAN dans le conflit ukrainien

Le diplomate en chef de l’UE, Joseph Borrell, nous a encore une fois gratifié de l’une de ses sorties … d’une grande diplomatie. Lors de son intervention à la Fondation Carlos de Amberes de Madrid, Borrell a reconnu les fausses promesses de l’OTAN à la Russie, mais ne comprend pas en quoi cela doit avoir des conséquences. Et surtout cela n’est censé n’avoir aucun rapport avec la guerre en Ukraine. Aucun, point. En effet, les actes des Maîtres ne se discutent pas — sinon, où en serions nous ? Manifestement, à la différence de l’Union européenne, la Russie ne considère pas l’OTAN comme la voix de son Maître et, en toute logique, lui impute la paternité du conflit en Ukraine.

Le Traité de Kiev sur la sécurité ou la constitution sous l’égide de l’OTAN et de l’UE d’une alliance militaire contre la Russie

Le site de la présidence ukrainienne a publié hier le texte du Traité de Kiev sur la sécurité, dont les travaux ont été conduits très discrètement par Anders Rasmussen, ancien Secrétaire général de l’OTAN avec la contribution d’anciens Premiers ministres, de anciens ministres, de hautes responsables et d’universitaires occidentaux, prévoyant la mise en place d’un mécanisme obligatoire d’implication militaire des pays de l’OTAN et amis dans le conflit ukrainien. Le but affiché est non seulement de permettre de transformer toute l’Ukraine en plateforme de combat contre la Russie, mais surtout d’arriver à l’anéantissement de la Russie elle-même, dernier obstacle véritable à l’avènement de ce pouvoir. Les pays européens, vont-ils in fine se laisser entraîner dans cette guerre globale par leur faiblesse et le fanatisme de leurs élites dirigeantes ?

Famine : L’escroquerie céréalière ou comment l’Occident s’approprie les céréales ukrainiennes

L’accord céréalier du 22 juillet signé entre l’Ukraine, la Turquie, la Russie et l’ONU tourne à la farce. Non seulement, la quasi-totalité des navires est dirigée vers des pays occidentaux, mais la contre-partie prévoyant l’export de produits russes n’est pas remplie. La Russie pense de plus en plus sérieusement à ne pas le reconduire en novembre, puisqu’il n’a strictement aucun rapport avec «faim dans le monde» — à moins de ne considérer l’Occident comme étant ce monde.

Annulation du régime simplifié des visas ou comment l’UE se prive d’un instrument de soft power face à la Russie

Le fanatisme est intéressant en ce qu’il conduit inexorablement à adopter des mesures, qui sont préjudiciables à leur auteur. C’est ainsi que l’atlantisme radical des institutions européennes oblige les Etats membres à suspendre le régime simplifié de délivrance des visas avec la Russie, faute de n’avoir pu trouver un accord pour une rupture totale et un isolement de l’Europe. De cette manière, les pays européens, en perdant le levier touristique, se prive d’un moyen particulièrement efficace de transmission des «valeurs» post-modernes, du nouveau mode de vie de l’homme seul et sans Patrie (c’est-à-dire désormais «libre»), des mouvements anticivilisationnels, bref de tout ce qui fait «l’attractivité» de l’Occident aujourd’hui et accompagne ses magasins et ses restos. Tout a un prix, la question restant de savoir qui va payer la note.

Fanatisme atlantiste de l’UE : Borrell veut conduire les pays d’Europe à de facto déclarer la guerre à la Russie

Les déclarations de Joseph Borrell, théoriquement en charge de la diplomatie européenne, ressemblent de plus en plus à celles d’un chef de guerre, en tout cas de celui qui veut envoyer les autres à la guerre. Selon la dernière en date, il exige que les pays européens, non pas l’Union européenne qui n’est qu’une coquille vide sans les Etats, mais bien les Etats européens prennent en charge l’organisation et la formation de l’armée ukrainienne. Autrement dit, il veut que les Etats européens deviennent formellement partie au conflit.

Billet du jour : la tentative de coup d’Etat des instances européennes

Les réformes, qui se profilent en Europe sous couvert d’une plus grande «efficacité» et d’une plus grande «démocratie», préparent la fin officielle de la souveraineté des Etats, donc des Etats eux-mêmes, et la reprise en main du processus électoral, devenu beaucoup trop dangereux en période de crise politique profonde et de rupture consommée entre les élites nationales et les populations. Cela s’appelle un coup d’Etat, une tentative de prise définitive de pouvoir. Les pays européens sont à un tournant.

Billet apolitique : à quel degré d’hypocrisie, une élite se désagrège-t-elle ?

Ce week-end, nous avons assisté à l’engagement de la phase militaire active dans le Donbass, faisant des victimes des deux côtés, mais civiles uniquement dans le Donbass et, parallèlement à cette montée en puissance des combats, l’hypocrisie de nos élites politiques a dépassé toutes les limites de l’acceptable — quoi que fasse l’armée ukrainienne, la Russie est l’ennemi. Cette constatation n’est pas nouvelle, elle a toujours accompagné les relations entre l’Occident et la Russie, à quelques exceptions tactiques près. Mais n’y a-t-il pas un degré d’hypocrisie qui, une fois atteint, conduit ces élites à disparaître ? Nous pouvons, manifestement, en douter.

L’UE renforce l’ingérence en Russie comme ligne politique

Le Parlement européen vient de voter le rapport présenté sur les relations avec la Russie, prévoyant un durcissement de la ligne. Pourtant, durcir la ligne est devenu impossible, sinon à rompre des relations diplomatiques déjà anorexiques. Donc, alors que les élections législatives démarrent en Russie, l’UE annonce finalement une politique...