Автор: Karine Bechet

Billet du jour : l’union Trump / Poutine remise à des jours … ultérieurs ?

Alors que l’on nous vendait le mariage du siècle, un mariage de raison certes mais un mariage quand même, il semblerait que la fiancée soit prête à renoncer et fait de plus en plus de déclarations émotives en ce sens. Rubio nous annonce bien que Trump n’est pas «déçu» par Poutine, mais un petit vent sibérien prend la route de Washington. Le motif en est simple : la Russie de se laisser bombarder sans réagir. Quelle idée, en effet !

Merz et les frappes en profondeur en Russie : nouvelle escalade du conflit ou opération de comm ?

Le Chancelier allemand a annoncé, ou plutôt rappelé, la décision prise par l’Axe atlantiste (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France et Allemagne) de levée des restrictions de distance de tir pour les armes livrées, par ces pays sur le front ukrainien. «Rappelé», car cette décision a été prise il y a plusieurs mois de cela. Le Kremlin souligne de son côté les conséquences dangereuses d’une telle escalade, qui entraînerait la fin du fameux processus de négociation (unilatéral), mort avant même d’avoir apporté de véritables fruits — pour la paix. Pour autant, dire n’est pas encore faire. Voyons ce qu’il en sera en réalité, la doctrine nucléaire russe n’a pas été annulée.

La Russie met en place une zone tampon sur le front ukrainien

Vladimir Poutine l’a annoncé le 22 mai, la décision a été prise de mettre en place une zone tampon de sécurité entre les régions frontalières russes (pour les protéger) et l’armée atlantico-ukrainienne. La question de l’étendue de cette zone à l’intérieur du territoire ukrainien va dépendre de l’activité de l’armée atlantico-ukrainienne et de la fourniture d’armes atlantistes. Alors, qui sait jusqu’où cette zone peut aller et quelle sera la forme juridique de ces territoires … Jusqu’à Lvov, comme le suggère Medvedev ?

Négociations Russie / Ukraine : Lavrov écarte diplomatiquement mais, fermement le Vatican

Trump avait suggéré à Poutine, lors de leur dernier entretien téléphonique, de penser au Vatican comme lieu pour organiser la prochaine rencontre russo-ukrainienne. Il faut dire que le processus de négociation est en lui-même d’une importance quasiment équivalente au résultat de ces pourparlers, il est en soi un «résultat». Mais l’idée du Vatican vient d’être fermement écartée par Lavrov : le siège du catholicisme n’a pas sa place dans un conflit formellement provoqué entre deux entités orthodoxes.

La Cour de Justice de la République ne peut condamner les crimes commis pendant la dictature covidienne

Sans aucune surprise, la Cour de Justice de la République se prépare à prononcer un non-lieu et donc à refuser de voir la responsabilité de trois anciens membres du Gouvernement, Edouard Philippe, Agnès Buzin et Olivier Véran pour la gestion de la crise covidienne. Mais en regardant de plus près le recours, je dirais presque heureusement! Car ils n’ont pas été accusés d’avoir violé sans fondement les libertés publiques, ni d’avoir mis en place un régime concentrationnaire, ni d’atteinte à la santé physique et morale de la population française. Non, il leur était reproché de ne pas en avoir fait suffisamment. Vous vouliez vraiment qu’ils soient condamnés pour cela? Moi pas.

Ukraine / Israël : de l’union sacrée des élites globalistes

Il est convenu de voir d’un côté Trump (et son équipe) se battant jour et nuit pour «la paix», s’opposant courageusement aux vilains Européens, qui ne veulent que la guerre, pour sauver le Monde. Le discours est primaire, réduit à un comics, c’est certainement pour cela qu’il convint une grande partie des gens. Pourtant, cette division des élites mise en scène touche à ses limites, le spectacle arrive à sa fin et laisse place, que ce soit en ce qui concerne Israël ou l’Ukraine, à une véritable union sacrée des Globalistes. Prenons pour cela deux exemples, très concrets.

Billet de félicitations : les Atlantistes ont enfin réussi à voler le scrutin électoral en Roumanie !

Quelle belle victoire ! Les Atlantistes ont réussi cette fois à voler les élections présidentielles en Roumanie, toutes les ficelles de la manipulation électorale ont été mises en oeuvre. Pour la seconde fois, ils ne pouvaient pas se tromper. Le candidat pro-européen, Dan Nicusor, a gagné. Le candidat pro-roumain, George Simion, a perdu. La bonne nouvelle est que les élites globalistes ne séduisent plus les peuples, elles ne peuvent se maintenir au pouvoir que par le chantage, les menaces et les manipulations. Or, la Roumanie est fondamentale dans le combat contre la Russie, elles ne pouvaient pas la perdre. Mais avec cette victoire tactique, elles encaissent une défaite stratégique en dévoilant leur véritable visage.

Billet du vendredi : le piège des négociations, va-t-il se refermer sur la Russie ?

Quand Poutine a renvoyé la balle en proposant une rencontre bilatérale avec l’Ukraine à Istanbul le 15 mai, afin d’éviter de répondre directement par la négative à l’ultimatum d’un cessez-le-feu général à compter du 12 mai, il a ouvert une autre brèche sans fermer la précédente. De la rencontre bilatérale il ne reste rien. Quant à la question de la résolution des sources du conflit, évidemment cela n’intéresse pas les Atlantistes, qui ne veulent qu’un cessez-le-feu généralisé pour arrêter l’armée russe. La délégation ukrainienne n’est pas venue, mais la délégation russe attend docilement. Et maintenant, les Américains entrent en jeu avec les Turcs. Comme le dit la chanson, il faut savoir quitter la table avant qu’elle ne soit desservie. Manifestement, la Russie ne le sait pas, n’ose pas. Ce qui l’affaiblit stratégiquement. Va-t-elle tomber dans le piège de ces négociations en faisant le pas de trop? Le risque augmente.

Istanbul : des pourparlers russo-ukrainiens revus et corrigés à la baisse

La rencontre à Istanbul doit se dérouler aujourd’hui, si tout se passe comme prévu. Hier soir, le Président Poutine a dévoilé la composition de la délégation russe, assez technique, dirigée par l’indéboulonnable Medinsky. Trump a piscine, Zelensky boude en attendant sa rencontre avec Erdogan, Poutine s’occupe des affaires du pays. La délégation américaine devrait arriver le 16. Le spectacle se met en place, pendant que l’armée russe continue à avancer sur le front, ce qui est finalement l’essentiel à ne pas oublier malgré l’hystérie médiatique malsaine, qui entoure ce conflit.

Billet du jour : cette étrange rencontre Russie / Ukraine en Turquie, sous haut contrôle américain

Quand le Président russe a proposé des pourparlers directs et bilatéraux avec l’Ukraine le 15 mai en Turquie, il ne s’agissait ni d’une rencontre entre lui et Zelensky, ni d’une surveillance serrée américaine de ces pourparlers, devenus finalement bipartites avec les Etats-Unis. Or, la pression est mise pour conduire Poutine à Istanbul, sous la baguette d’une délégation américaine de faucons (Rubio, Witkoff et Kellogg), qui veut imposer l’agenda de capitulation de la Russie. Ceci n’a plus rien à voir, ni avec des pourparlers pour résoudre le conflit à la source, ni avec une rencontre russo-ukrainienne.

Front ukrainien : vers de nouveaux pourparlers entre la Russie et l’Ukraine à Istanbul ?

Devant les journalistes, venus pour la conférence de presse suite aux cérémonies du 9 mai, le Président Poutine a proposé le 10 au soir de relancer les négociations directes entre les délégations russe et ukrainienne, dès le 15 mai à Istanbul. Les Atlantistes après hésitation envoient Zelensky, qui déclare y attendre Poutine. Au-delà du triste spectacle de nos élites globalistes, que peut-on attendre de ces énièmes pourparlers ? Strictement aucun résultat concret qui permettrait de résoudre les sources de conflit, les positions étant incompatibles et la trahison n’étant pas au menu. Donc, le processus est plus important, aujourd’hui, que le résultat. Si l’intérêt est évident pour les Atlantistes, quel est l’intérêt pour la Russie ?

Victoire américaine lors de la Seconde Guerre mondiale : Trump confirme la Russie dans le rôle de l’ennemi

Le 9 mai est un des éléments constitutifs de la Nation en Russie et dans l’espace russe. Le rôle central joué par l’armée soviétique et l’URSS dans la Victoire de 1945 obligea les Alliés à reconnaître leur ennemi idéologique comme une puissance incontournable, comme une pièce maitresse de la nouvelle architecture internationale, qui en a découlé. Mais l’URSS, puis la Russie, sont restées l’ennemi et l’Occident atlantiste n’a eu de cesse de déconstruire ce discours historique, pour n’y placer que les Etats-Unis. L’histoire, ça se défend, sinon ça se reconstruit par les vainqueurs. La Russie ne peut faire des révérances à Trump et exiger le respect de sa vérité historique. 

Euthanasie : quand la France passe de la liberté de vivre au droit à mourir, que reste-t-il de notre humanité ?

L’Assemblée nationale se prépare dans quelques jours à revenir sur la question de l’euthanasie. Dans un pays en pleine crise économique, sociale et politique, dans un pays qui joue à se faire peur avec la guerre en Ukraine, il ne semble y avoir en effet de sujet plus urgent ni important pour les représentants du peuple. Puisque la proposition de loi, cette fois, vient d’eux. Nous passons ainsi d’un combat pour aider à vivre à un combat pour aider à mourir. Ce changement qualitatif suit l’évolution logique de nos sociétés, où l’homme n’a plus de valeur en tant que tel, il a un coût, il doit être rentable, il est interchangeable, il ne doit pas être un poids … Quand la peur de la vie dépasse celle de la mort, c’est que nos sociétés sont d’une extrême faiblesse.

Trêve du 9 Mai : pourquoi la Russie «attend» elle toujours une réponse, qui pourtant lui a déjà été donnée ?

Pour ceux, qui n’ont pas très bien compris ce qui s’est passé lors de la première trêve de 30 heures in fine unilatérale des fêtes de Pâques, le Président Poutine a proposé une nouvelle trêve, cette fois de trois jours, autour des célébrations du 9 mai. Zélensky, au nom des élites globalistes européennes et américaines, a déjà refusé. Mais étrangement, le Kremlin attend toujours une réponse claire. Il semblerait, qu’il ne reste que les élites dirigeantes russes pour ne pas comprendre le message pourtant très clair, qui leur est envoyé : elles doivent soit finalement se battre pour leur pays, soit l’abandonné à l’ennemi. Personne ne leur fera le cadeau d’une victoire. Une victoire … ça se gagne, ça ne se négocie pas.

Vers le retour de Stalingrad ?

A l’occasion du Forum «Znanie» (connaissance), le Président Poutine a émis la possibilité de restaurer l’appellation de la ville de Stalingrad, aujourd’hui Volgograd, en répondant à la question d’une jeune habitante de la ville, qui espère cet acte politique fort. S’il a été possible de restaurer le nom historique de l’aéroport, pour la ville ce sera plus difficile, sauf s’il y a une véritable volonté politique de prendre une décision, Ô combien symbolique de nos jours. Stalingrad, c’est la Victoire.