Автор: Karine Bechet-Golovko

Trump : La vraie / fausse interruption de l’aide militaire au front ukrainien

Les déclarations s’enchaînent et se contredisent à un rythme effrayant. La question de l’aide militaire américaine au front ukrainien est un élément fondamental de la posture pacifique de Trump, devant conduire la Russie à accepter une rencontre bilatérale, devant elle-même aboutir à un accord, dont personne n’a la moindre idée des contours réels. Mais les Etats-Unis ne sont pas les seuls à fournir ce front et Biden, avant de partir, avait prévu un coussin amortisseur. Remettons donc le discours à sa place, celui de discours, dans le cadre d’un conflit militaire.

Trump / Zelensky : Pourquoi ce cirque, est-il nécessaire aux Etats-Unis ?

Ces derniers jours, l’actualité a été dominée par le spectacle de mauvais goût donné dans le Bureau Oval, où Trump et Vance s’essuient ouvertement les pieds sur Zelensky devant les caméras. Selon le discours politico-médiatique russe, leur héros (Trump) aurait manifestement vengé l’honneur de la Russie en écrabouillant sans aucun effort le petit acteur (Zelensky), venu remplir son rôle. Aucune réflexion, aucune analyse, une réaction uniquement sur le plan émotif de ce qui demande pourtant une approche plus rationnelle. Il ne faudrait pas oublier que les Etats-Unis sont en guerre contre la Russie en Ukraine, et que Trump est le Président des Etats-Unis. Alors pourquoi ce spectacle, a-t-il été organisé, pendant que la Russie reste encore méfiante ?

USA / Russie : plan de «paix minérale» en Ukraine ou entrée dans une guerre de Trente ans ?

La délégation russe est arrivée à Istambul pour discuter avec la délégation américaine des relations diplomatiques entre les deux pays, ce qui va conditionner le reste des échanges, selon Lavrov. Le moment de vérité arrive. Les Etats-Unis semblent réduire le «plan de paix» à un hold-up sur les minerais ukrainiens, les élites globalistes européennes devant gérer la suite des opérations. Tout cela ressemble assez peu à la recherche d’une paix durable. Sommes-nous revenus aux guerres de Trente ou de Cent ans ?

Billet du jour : Zelensky reconduit dans ses fonctions jusqu’à la fin de la guerre

La question de la légitimité de Zelensky ou de son remplacement focalise l’attention des différents acteurs de ce conflit. Une attention somme toute exagérée, même si formellement, en effet, la question se pose. Ne pouvant prendre le risque des élections, les députés ont tenté de voter la prolongation de son mandat. Et comme la «démocratie» ukrainienne l’exige, si une loi ne passe pas la première fois, elle est revotée jusqu’à épuisement des contradicteurs, jusqu’à ce que le résultat attendu soit obtenu. Zelensky est reconduit. Et in fine cela ne change strictement rien.

Conflit en Ukraine : la phase Trump, du bonimenteur au cheval de Troie

Trump a le culot du bonimenteur de foire. D’ailleurs, il ne le cache pas. Il s’en vante. Et c’est bien pour cela qu’il a été accepté par les élites globalistes, qui en ont grandement besoin aujourd’hui. Ses déclarations ne retransmettent pas l’état réel d’une situation, mais la manière dont il la voit, dont il la veut. Ainsi, les discussions avancent très bien avec la Russie et le «deal» sera bientôt conclu. Puisque Poutine est un gars super, qui sera d’accord sur tout. Mais pour l’instant, les pas concrets traînent, car la Russie reste réservée …

Minerais vs. armes : les négociations entre les USA et l’Ukraine sur le point d’aboutir

Trump, qui avait demandé l’accès aux ressources naturelles présentes dans le sol ukrainien en contre-partie de l’aide apportée, annonce que l’accord est sur le point d’être signé, après le premier refus de Zelensky. Autrement dit, d’un côté, les Etats-Unis négocient une certaine «paix», dont les commentateurs s’égosillent depuis quelques jours, et d’un autre côté, il garantit le financement de «l’aide» américaine à la guerre atlantiste conduite en Ukraine contre la Russie. Cela devrait conduire à réfléchir …

USA / Russie : Macron et la crispation des élites globalistes ?

Hier, Macron s’est adressé aux internautes, afin de préciser la position des élites globalistes et celles-ci n’ont pas changé de position : elles veulent toujours la défaite stratégique de la Russie, qu’elles considèrent comme une menace. Simplement, elles ont accepté le fait que cette défaite ne pourra pas être obtenue (à ce jour) sur le champ de bataille. Les buts restent les mêmes, seuls les moyens changent. La question n’est pas celle de l’importance de Macron personnellement, mais de la position et de l’appréciation de la force réelle des élites auxquelles il appartient, et qui n’ont pas magiquement disparu avec l’arrivée de Trump.

Les nouvelles du front des négociations : la Russie reste ferme face aux Etats-Unis

Après la première rencontre des délégations russe et américaine, certains éléments ont été précisés et l’ambiance générale tranche (pour l’instant) franchement avec celle des négociations antérieures. Les Etats-Unis sont maintenus en position de demandeur et la Russie a bloqué les tentatives de dérives atlantistes, directes et indirectes. Le jeu continue et s’intensifie. C’est un long processus, qui n’en est qu’à ses débuts.

USA / Russie : La réunion de préparation des pourparlers a commencé à Riyad

Les délégations russe et américaine sont arrivées hier en Arabie Saoudite et la rencontre officielle a commencé ce matin. Dans la foulée, Zelensky se balade aux Emirats et Trump a eu une conversation téléphonique avec Macron hier, juste avant le début de la réunion de Paris. C’est bien une partie à plusieurs niveaux, qui se jouent, où les ennemis de mes ennemis ne sont pas forcément mes amis — puisqu’ils ne sont pas forcément des ennemis entre eux.

UE / Ukraine : Sommet de la Peur à Paris

Alors que les membres de la délégation américaine se dirigent vers l’Arabie Saoudite pour rencontrer le 18 février les membres de la délégation russe au sujet des pourparlers sur l’Ukraine, nos chers Européens se réunissent à Paris. Faute d’avoir été conviés aux discussions, ils tentent d’exister. Ils ont peur, donc ils crient fort. L’Union européenne a fait disparaître les pays européens comme sujet politique, avant de faire disparaître l’Europe comme centre politique. La boucle est bouclée, l’histoire continue sa route. Et nos dirigeants gesticulent sur le bas-côté.

Intégration européenne : l’Arménie prend la voie ukrainienne

Pachinian met de plus en plus profondément l’Arménie dans les pas de l’Ukraine, lançant le pays vers le mythe d’une intégration européenne, qui n’aura de toute manière pas lieu, tout en le privant de sa souveraineté et le plaçant comme pion dans l’échiquier atlantiste. Les élites atlantistes ont en commun de ne pas tirer les leçons de leurs erreurs. Les élites atlantistes arméniennes ne font pas exception à la règle et le Parlement vient d’adopter en première lecture la fameuse loi ouvrant la voie des négociations l’intégration de l’Arménie dans l’UE.

USA / Russie : la guerre «des négociations» est ouverte

Hier, s’est tenu le premier appel téléphonique entre Trump et Poutine, renouant ainsi les contacts officiels à ce niveau entre les deux pays. Si cela lance l’ouverture officielle du front des négociations, il est beaucoup trop tôt pour applaudir à la paix. Une guerre ne prend fin que dans deux cas : soit quand la source du conflit a été éliminée (ce qu’a rappelé Poutine à Trump) ou quand une partie capitule par fatigue (ce qu’espère Trump). Essayons d’analyser rationnellement la situation, puisque la Russie et le monde atlantiste se trouvent chacun à un moment-charnière de leur histoire. 

Déglobalisation : la Géorgie sort de l’APCE au nom de la souveraineté nationale

La ligne politique des instances globalistes face à l’institution électorale est finalement assez simple : si le résultat obtenu n’est pas satisfaisant, il faut revoter ; si l’on risque de ne pas obtenir le résultat attendu, il ne faut pas voter. C’est exactement ce que le Conseil de l’Europe, organe de la «post-démocratie» globale, vient de dire à la Géorgie, en lui imposant de revoter au niveau national et de ne pas organiser d’élections locales. La Géorgie a décidé, en réponse, de sortir de l’APCE.

Billet d’humeur : quand la Russie, sortira-t-elle du culte globaliste de l’ONU ?

L’ONU, rien que l’ONU, tout l’ONU semble être la devise indéboulonnable du ministère russe des Affaires étrangères, qui s’est arrêté «au bon vieux temps» de l’après-guerre et de la splendeur de l’URSS, refusant de voir changements irréversibles. Après trois années de guerre. Après l’implication directe des organes de l’ONU dans le combat conduit par les Atlantistes contre la Russie. Alors que l’on ne cesse de nous parler de la guerre de l’information, de l’importance de la communication dans une société soi-disant post-moderne, il serait urgent d’adapter le discours. Et / ou de revoir la ligne politique. Sans «penser la déglobalisation», la Russie ne pourra pas remporter la victoire. Et c’est le monde entier, qui sera englouti dans une longue période glaciaire.

Front ukrainien : la fantasmagorie d’un Yalta 2.0

Il a appelé ou il n’a pas appelé? Tout le week-end médiatique a tourné autour de l’annonce surprise de Trump, selon laquelle il aurait eu une conversation téléphonique avec Poutine. Le porte-parole du Kremlin botte en touche sur le mode du je ne suis pas au courant de ce dont je ne dois pas être au courant. Pendant ce temps-là, le fameux «clan de la paix — à n’importe quel prix» fantasme sans retenue au sujet d’un impossible Yalta 2.0. La Russie est à un tournant décisif de son histoire : soit elle baisse les bras et tente de négocier un cessez-le-feu à bas coût (en attendant de prendre un coup d’une puissance encore difficilement évaluable, puisque l’on ne respecte pas les faibles), soit elle a le courage d’un véritable combat contre le monde global, ce qui est encore loin d’être évident. 2025, ce n’est pas Yalta et 1945, mais plutôt la Première Guerre mondiale, ses tranchées et ses étranges faiblesses.