Автор: Karine Bechet-Golovko

Guerre en Ukraine : Pourquoi Macron, a-t-il dû briser le tabou d’une implication au sol des pays de l’OTAN contre la Russie ?

La sortie de Macron sur la possibilité théorique d’un envoi de troupes des pays de l’OTAN sur le front ukrainien contre la Russie a provoqué le choc … recherché. Plusieurs pays de l’OTAN ont déjà envoyé des hommes sur place à titre divers et chacun le sait. Les pays de l’OTAN sont déjà partie «à leur» conflit avec l’armement fourni, la formation et le financement de cette guerre en Ukraine. Alors pourquoi Macron a-t-il dû dire tout haut ce que chacun pense tout bas depuis longtemps, à savoir qu’une guerre par procuration n’est pas suffisante et qu’il va bien falloir y aller ? Justement, parce que les populations ne sont pas prêtes — et les élites non plus, dans leur majorité. Et que la théorie du choc a toujours été le seul moyen réellement efficace de faire bouger sensiblement les frontières du possible. Désormais, l’envoi de troupes de pays de l’OTAN sur le front ukrainien est officiellement du domaine du possible et se discute ouvertement.

Le front ukrainien, l’OTAN et la France

Un sondage surprenant vient de sortir sur Capital : les Français doivent-ils aller se battre sur le front ukrainien ? Pour remettre l’église au milieu du village, puisque nos dirigeants semblent nous préparer à une nouvelle drôle de guerre, je vous propose d’écouter l’échange que nous avons eu avec Carl Brochu, notamment sur le rôle profondément négatif joué par l’OTAN pour la stabilité internationale et l’impératif du retour des pays à leurs racines, à leur intérêt national, comme voie vers la paix. Vers une paix solide, nous sortant de la globalisation.

La Grande-Bretagne utilise le British Council pour des activités d’espionnage dans la région de Kherson

Le FSB vient de publier un communiqué indiquant que le British Council, organisation gouvernementale britannique, exerce des activités d’espionnage au profit de l’armée atlantico-ukrainienne dans la région de Kherson. Décidément, les pays de l’OTAN s’impliquent par tous les moyens dans le conflit en Ukraine. Ce qui, par ailleurs, est normal, puisque c’est justement leur guerre.

Poutine a explicité la conception de la stabilité stratégique de la Russie

Hier, Poutine a rencontré le ministre de la Défense Choïgou, non seulement au sujet de la victoire militaire russe sur l’armée atlantico-ukrainienne à Avdeïevka, mais surtout pour mettre au clair la conception russe de la stabilité stratégique. De part et d’autre, sauf Borrell, nombreux sont ceux, qui parlent de paix et de pourparlers, sans vouloir pour autant appeler les choses par leur nom : la stabilité stratégique du monde global passe par la destruction de la Russie, la stabilité stratégique de la Russie passe par la destruction du monde global. Hier, Poutine a fait un pas vers la reconnaissance de cette unique alternative.

Billet du jour : Navalny, n’est pas l’Archiduc

La mort d’Alexeï Navalny, devenu opposant professionnel après avoir été escroc, est intervenue justement le premier jour de la Conférence de Munich, alors qu’il était incarcéré dans une colonie pénitentiaire de la région de Yamalo-Nénétsie, dans le nord de l’Oural. Son poids politique ne cessait de baisser en Russie, bien avant son interpellation, l’Occident a ainsi obtenu — et au bon moment — sa victime sacrificielle. Pourtant, Navalny n’est pas l’Archiduc, sa mort ne produira aucune onde de choc en Russie et elle ne sortira pas les pays atlantistes de leur impasse face à la Russie. C’est n’est, au-delà du décès d’un être humain, qu’un événement médiatique et non politique.

Guerre contre la Russie : Macron présente l’Accord de sécurité avec l’Ukraine

En même temps que l’Allemagne et suite à la Grande-Bretagne, la France vient de signer pour 10 ans un Accord de sécurité avec l’Ukraine, contournant ainsi la nécessité de son entrée dans l’OTAN et mettant les Français, en rang avec les Allemands et les Britanniques, toujours plus près de la ligne de front. Les intérêts atlantistes valent bien une petite guerre. Scholz et Borrel l’affirment, nous sommes en guerre, il faut en prendre conscience. En êtes-vous bien conscients, puisque c’est vous qui serez concernés, s’il faut aller se battre en Ukraine contre la Russie pour sauver l’Atlantisme ?

Billet du vendredi : la France décide de censurer la démocratie

La liberté d’expression, c’est beau, c’est fondamental, c’est pourquoi il faut la défendre — chez les autres. Chez soi, on peut réduire de plus en plus les limites du discours autorisé, car tout ce qui n’est pas conforme est de la propagande. Or, lutter contre la propagande, cela n’a rien à voir avec la lutte contre la liberté d’expression. De laquelle dépend la liberté de penser, c’est encore pire. Comment ça, ce n’est pas clair ? J’explique.

Le cas du navire russe Caesar Kunikov et la communication militaire russe en période de globalisation

Coulé or not coulé, that is the question … La communication militaire russe n’a jamais brillé par sa qualité, mais avec le temps l’on finit par toucher les bas-fonds du néant communicationnel. Car, en passant, le monde ne s’arrête pas à la propreté de Moscou reconnue par Carlson … Entre silences mal dimensionnés, comme avec la question de l’attaque du navire russe Caesar Kunikov dont tout le monde parle sauf les communiquants du ministère de la Défense et du Kremlin, et les rapports techniques soporifiques quotidiens, manifestement écrits par des ronds-de-cuir, n’ayant aucune compassion humaine, ni aspiration patriotique, il serait bon de se demander si cela est productif ou contre-productif en période de guerre … Car finalement, quel est le but poursuivi par cette communication politique officielle : l’endormissement général et l’auto-satisfaction ? Beaucoup de questions se posent.

Une «Europe de la défense» … financée par la spoliation des actifs russes gelés ?

Le Conseil européen ouvre la voie à l’utilisation des bénéfices des actifs russes gelés, autrement dit à leur spoliation. Il est vrai que la guerre atlantiste en Ukraine coûte cher, de plus en plus, et qu’elle ne va pas se terminer demain. Il faut donc financer l’alignement atlantiste de l’UE, pompeusement appelé «Europe de la Défense» ou service extérieur de l’OTAN. C’est un moyen immoral et illégitime, mais l’UE est en guerre, puisque le monde global en a besoin.

Russie : le front intérieur ou l’envole d’une soixantaine d’avions

Le FSB a organisé le 7 février une perquisition dans les bureaux de Rosaviatsia, l’Agence fédérale en charge de l’aviation civile en Russie, après qu’un contrôle du ministère des Transports ait démontré la vente illégale de près d’une soixantaine d’avions et hélicoptères, dont certains se sont retrouvés sur la ligne de front du côté ukrainien. L’on ne négligera jamais trop le front intérieur dans un conflit de ce type.

Billet du vendredi : Tucker Carlson a semé la panique dans ce fragile monde occidental avec son interview de Poutine

Une tragédie vient de se dérouler dans notre monde occidental, si apaisé au xanax, si endormi grâce à des doses massives et quotidiennes de téléxomil, si apathique par déni de vie. Une véritable tragédie : Tucker Carlson a pris une interview de Poutine. Ô mon Dieu, il risquerait de réveiller nos masses confortablement somnolentes ! Après tant d’années d’efforts pour les écraser ! Il risquerait de montrer que le Roi occidental … est complètement à poil. Panique à bord !

Le Canada ignore toujours la demande d’extradition déposée par la Russie du SS ovationné au Parlement

Le 22 septembre 2023, un vétéran SS avait été ovationné par le Parlement canadien, réuni pour dignement célébrer la venue du héros des temps post-moderne Zelensky, à sa juste valeur. Un petit scandale en a suivi, sans conséquences réelles, qui fut rapidement étouffé et oublié. Dans la société de consommation de l’information, les gens sont sommés de s’indigner souvent, mais pas longtemps. De son côté, la Russie se bat depuis pour que ce criminel de guerre lui soit extradé. Inutile de rappeler, que le Canada protège particulièrement bien ses criminels nazis, surtout face à la Russie, cet ennemi, lui, existentiel pour leur monde.

Guerre en Ukraine : l’UE se prépare à adopter des sanctions symboliques contre la Russie

Comme l’Histoire n’existe pas en Ukraine antérieurement au 24 février 2022 pour l’Occident, l’UE se prépare à adopter un nouveau train de sanctions à l’occasion des deux années «du début» du conflit, c’est-à-dire de la réponse militaire russe. Les possibilités étant déjà largement épuisées, ces sanctions devraient surtout toucher des questions politiques hautement symboliques : le déplacement des diplomates russes à l’intérieur de l’Europe et l’utilisation des fonds russes gelés pour leur guerre en Ukraine.

Billet agricole : l’égoïsme et la fatuité sont en train de tuer la France

Sans aucune surprise, les syndicats et les politiques ont parfaitement manoeuvré pour faire échouer le mouvement sincère de révolte des agriculteurs. Non seulement ils n’obtiendront finalement rien de sérieux, mais l’on voit la France se diviser en trois : ces personnes, qui se battent pour (sur)vivre; la majorité, qui s’en fout totalement; et une minorité privilégiée, qui du haut de son néant, les tourne en ridicule. L’échec des agriculteurs, c’est notre échec. Quand l’impératif de survie viendra frapper à votre porte, il sera alors trop tard. L’égoïsme et la fatuité sont en train de tuer la France.

Impératif globaliste européen : la Hongrie abandonne le combat devant l’Ukraine

La Hongrie a cédé, pour la deuxième fois en quelques semaines. Elle a soutenu l’aide militaire à l’Ukraine, comme elle n’a pas empêché la déclaration d’une future intégration de l’Ukraine dans l’Europe, en sortant docilement au moment du vote. Et elle, la Hongrie, ne pouvait pas faire autrement. Quelles que soient les déclarations de son Président, tant que la Hongrie est dans l’UE, elle ne peut être souveraine. Par définition. A un moment donné, il faut faire le choix de la soumission et de la colonisation ou celui de la liberté et de la souveraineté. La Hongrie a fait le sien et, sans surprise, vient de rejoindre la grande famille des pays autrefois européens.