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Trump / Poutine : la Russie accepte une trêve de 30 jours à l’insu de son plein gré

Hier, s’est tenue la conversation téléphonique entre Trump et Poutine concernant essentiellement le cessez-le-feu sur le front ukrainien, afin de laisser l’armée atlantico-ukrainienne respirer. Sans aucunes garanties offertes côté atlantiste, ni sans aucune contrepartie la Russie a remis au goût du jour ses fameux gestes de bonne volonté et a accordé un cessez-le-feu de 30 jours sur les cibles énergétiques, tout en étant prête à reprendre les négociations sur trafic maritime en mer Noire. Quand des élites politiques ont à ce point envie de se faire tromper, comme nous l’avons déjà écrit, ce serait un péché de ne pas les tromper. Trump et son équipe sont très pieux.

Duel Poutine / Trump par délégations interposées

Pendant que les médias américains retransmettaient le show de Trump, qui déclarait avoir déjà envoyé une équipe «négocier la paix», enfin le cessez-le-feu, avec Moscou, les médias russes montraient Poutine en uniforme (ce qui est très rare) dans le QG de Koursk, région presque libérée de l’armée atlantico-ukrainienne. Le rapport de forces monte d’un cran.

Trump et la Russie : La Paix, c’est la Guerre !

Dans 1984, Orwell écrivait «La guerre, c’est la paix». A écouter Trump et son équipe, l’on dirait désormais que : «La paix, c’est la guerre». Aux dernières nouvelles, Vance promet des armes à l’Ukraine … si elle s’engage sur le chemin de la paix avec la Russie. Evidemment, à de telles conditions, les Ukrainiens ont accepté et Trump est content. D’ailleurs, il l’a déclaré cette nuit devant le Congrès.

Trump : La vraie / fausse interruption de l’aide militaire au front ukrainien

Les déclarations s’enchaînent et se contredisent à un rythme effrayant. La question de l’aide militaire américaine au front ukrainien est un élément fondamental de la posture pacifique de Trump, devant conduire la Russie à accepter une rencontre bilatérale, devant elle-même aboutir à un accord, dont personne n’a la moindre idée des contours réels. Mais les Etats-Unis ne sont pas les seuls à fournir ce front et Biden, avant de partir, avait prévu un coussin amortisseur. Remettons donc le discours à sa place, celui de discours, dans le cadre d’un conflit militaire.

Trump / Zelensky : Pourquoi ce cirque, est-il nécessaire aux Etats-Unis ?

Ces derniers jours, l’actualité a été dominée par le spectacle de mauvais goût donné dans le Bureau Oval, où Trump et Vance s’essuient ouvertement les pieds sur Zelensky devant les caméras. Selon le discours politico-médiatique russe, leur héros (Trump) aurait manifestement vengé l’honneur de la Russie en écrabouillant sans aucun effort le petit acteur (Zelensky), venu remplir son rôle. Aucune réflexion, aucune analyse, une réaction uniquement sur le plan émotif de ce qui demande pourtant une approche plus rationnelle. Il ne faudrait pas oublier que les Etats-Unis sont en guerre contre la Russie en Ukraine, et que Trump est le Président des Etats-Unis. Alors pourquoi ce spectacle, a-t-il été organisé, pendant que la Russie reste encore méfiante ?

Conflit en Ukraine : la phase Trump, du bonimenteur au cheval de Troie

Trump a le culot du bonimenteur de foire. D’ailleurs, il ne le cache pas. Il s’en vante. Et c’est bien pour cela qu’il a été accepté par les élites globalistes, qui en ont grandement besoin aujourd’hui. Ses déclarations ne retransmettent pas l’état réel d’une situation, mais la manière dont il la voit, dont il la veut. Ainsi, les discussions avancent très bien avec la Russie et le «deal» sera bientôt conclu. Puisque Poutine est un gars super, qui sera d’accord sur tout. Mais pour l’instant, les pas concrets traînent, car la Russie reste réservée …

USA / Russie : Macron et la crispation des élites globalistes ?

Hier, Macron s’est adressé aux internautes, afin de préciser la position des élites globalistes et celles-ci n’ont pas changé de position : elles veulent toujours la défaite stratégique de la Russie, qu’elles considèrent comme une menace. Simplement, elles ont accepté le fait que cette défaite ne pourra pas être obtenue (à ce jour) sur le champ de bataille. Les buts restent les mêmes, seuls les moyens changent. La question n’est pas celle de l’importance de Macron personnellement, mais de la position et de l’appréciation de la force réelle des élites auxquelles il appartient, et qui n’ont pas magiquement disparu avec l’arrivée de Trump.

USA / Russie : la guerre «des négociations» est ouverte

Hier, s’est tenu le premier appel téléphonique entre Trump et Poutine, renouant ainsi les contacts officiels à ce niveau entre les deux pays. Si cela lance l’ouverture officielle du front des négociations, il est beaucoup trop tôt pour applaudir à la paix. Une guerre ne prend fin que dans deux cas : soit quand la source du conflit a été éliminée (ce qu’a rappelé Poutine à Trump) ou quand une partie capitule par fatigue (ce qu’espère Trump). Essayons d’analyser rationnellement la situation, puisque la Russie et le monde atlantiste se trouvent chacun à un moment-charnière de leur histoire. 

Front ukrainien : la fantasmagorie d’un Yalta 2.0

Il a appelé ou il n’a pas appelé? Tout le week-end médiatique a tourné autour de l’annonce surprise de Trump, selon laquelle il aurait eu une conversation téléphonique avec Poutine. Le porte-parole du Kremlin botte en touche sur le mode du je ne suis pas au courant de ce dont je ne dois pas être au courant. Pendant ce temps-là, le fameux «clan de la paix — à n’importe quel prix» fantasme sans retenue au sujet d’un impossible Yalta 2.0. La Russie est à un tournant décisif de son histoire : soit elle baisse les bras et tente de négocier un cessez-le-feu à bas coût (en attendant de prendre un coup d’une puissance encore difficilement évaluable, puisque l’on ne respecte pas les faibles), soit elle a le courage d’un véritable combat contre le monde global, ce qui est encore loin d’être évident. 2025, ce n’est pas Yalta et 1945, mais plutôt la Première Guerre mondiale, ses tranchées et ses étranges faiblesses.

Règlement du conflit en Ukraine : Poutine met Trump face à ses limites objectives

Hier, le Président russe s’est pour la première fois clairement exprimé au sujet des potentiels pourparlers de paix. A ce jour, à part les déclarations médiatiques de Trump, passant de la menace à l’engagement, aucune démarche officielle n’a été effectuée du côté américain. Et comme le rappelle Poutine, la Russie n’a pas d’interlocuteur légitime en Ukraine pour établir un document établissant juridiquement un règlement du conflit. Mais les Etats-Unis peuvent-ils réellement se permettre un règlement juridique équitable avec la Russie ? Le doute s’installe de plus en plus fortement au fur et à mesure que le temps passe.

Billet russe : De la paix trumpiste et des dangers de l’illusion

Certaines voix laissent entendre que l’Ukraine ne serait plus au centre des préoccupations des Etats-Unis avec Trump. Puisque le grand Messie de la paix serait arrivé, Amen! Le Deus ex Machina serait descendu du Ciel et la guerre en Ukraine contre la Russie disparaitrait miraculeusement de la scène internationale, les acteurs seraient fatigués et le public aussi. S’il ne faut jamais négliger la puissance de l’illusion (ni celle de l’illusionniste), ils ne peuvent modifier la réalité, seulement sa perception. La modification de la réalité dépend des actions des acteurs. Et c’est ce jeu qui semble s’engager, afin de faire disparaître du champ politique une défaite en Ukraine contre la Russie, qui sinon aurait un effet désastreux sur la globalisation.

Un accord de 100 ans entre la Grande-bretagne et l’Ukraine : vers la «Compagnie de l’Ukraine globale»

Après avoir signé la première un Accord de coopération en matière de sécurité, autrement dit un accord militaire, en janvier 2024, suivie en cela notamment par la France et l’Allemagne, la Grande-Bretagne passe au stade supérieur et conclu un accord pour rien moins de 100 ans, avec une dimension idéologique et économique, qui ne sont pas moins fortes que la dimension militaire. L’Ukraine ne doit plus, comme depuis plus d’un millénaire, être russe, elle ne peut être ukrainienne, elle doit être un avant-poste du monde atlantiste, donc elle ne peut qu’être globale. C’est ce que cet accord prévoit. Quelles que soient les futures «négociations américaines» avec la Russie. Bref, la Russie ne peut garantir sa sécurité stratégique dans cette configuration du monde.

Billet du jour : Le chant des sirènes de la «paix à n’importe quel prix» résonne déjà en Russie chez certains «patriotes»

L’arrivée de Trump à la présidence américaine ces prochains jours et ses fumeuses promesses de «paix en 24h» provoquent l’impatience de toute une partie de l’élite russe, patriote évidemment, qui rêve de revenir au monde d’avant, de trouver une paix à n’importe quel prix, sans même poser la question de la faisabilité réelle de leur fantasmagorie. Margarita Simonian, la rédactrice en chef de RT, a donné une interview en ce sens au blogueur Manucharov : personne ne croit aux garanties, mais peu importe, on peut parfaitement s’arrêter sur le ligne de front. Vive la paix ! Vive l’hypocrisie ! Nous entrons dans une période glissante.

Trump / Poutine : une concurrence renforcée sur le plan idéologique

Les annonces de programme faites par Donald Trump et les premières nominations qu’il envisage publiquement obligent à reconsidérer la stratégie russe, qui se focalisait sur la défense des valeurs traditionnelles et pour attirer vers elle à l’international, et dans son combat contre la globalisation. Que ces annonces soient ou non pleinement réalisées, cette stratégie doit être reconsidérée, dans le cadre d’une concurrence désormais renforcée dans ce domaine.

Face à la menace atlantiste, la Russie renforce sa doctrine nucléaire

Hier, Vladimir Poutine a présidé la réunion du Conseil de sécurité sur la dissuasion nucléaire. Avec la lente mais persistante transformation du conflit en Ukraine en guerre conventionnelle pouvant devenir de haute intensité, la Russie se voit dans l’obligation de renforcer sa doctrine nucléaire. Non pas pour frapper les pays occidentaux, comme le prétend la propagande atlantiste, mais justement pour que sa doctrine nucléaire puisse pleinement jouer le rôle de dissuasion qui est le sien.