Рубрика: Géopolitique

Déglobalisation : la Géorgie sort de l’APCE au nom de la souveraineté nationale

La ligne politique des instances globalistes face à l’institution électorale est finalement assez simple : si le résultat obtenu n’est pas satisfaisant, il faut revoter ; si l’on risque de ne pas obtenir le résultat attendu, il ne faut pas voter. C’est exactement ce que le Conseil de l’Europe, organe de la «post-démocratie» globale, vient de dire à la Géorgie, en lui imposant de revoter au niveau national et de ne pas organiser d’élections locales. La Géorgie a décidé, en réponse, de sortir de l’APCE.

America First : les Etats-Unis contre le «droit de l’hommisme» ou à la recherche d’un nouvel instrument ?

Le droit de l’hommisme est non seulement le fondement «moral» du monde de l’après-guerre, mais aussi le fondement de la politique américaine du roll back, la base de la bonne conscience de la globalisation, l’instrument central du soft power américain depuis la chute de l’Union soviétique. Or, Donald Trump vient de prendre trois décisions, qui lui portent un coup sévère : la réduction drastique de l’USAID, la sortie du Conseil des droits de l’homme de l’ONU et les sanctions contre la CPI. Y a-t-il une remise en cause profonde de la politique d’ingérence ou ne serait-ce pas plutôt une rationalisation du système américain d’ingénierie politique, quand le droit de l’hommisme a objectivement perdu toute crédibilité ?

Billet du jour : Gaza, Trump et le Far West global

Trump continue à déployer une politique internationale, dont le cynisme est poussé à l’extrême. Les élites globalistes ont manifestement fait le choix d’une forme extrême du néolibéralisme, qui arrive à ses limites, vidé de l’hypocrisie des «valeurs» derrière lesquelles il cachait sa mauvaise conscience. Au moins avait-il une conscience. On oublie les manières, on garde le fond : Gaza doit être vidé des Palestiniens, appartenir aux Etats-Unis et tout ira bien. La Pax Americana, dans sa version primaire, anti-civilisationnelle, un Far West global.

Les Etats-Unis, Rutte et la colonie européenne

Pour Rutte, le nouveau Secrétaire général de l’OTAN, l’Europe est et doit rester une colonie américaine, puisque de toute manière il ne peut y avoir de défense en Europe sans les Etats-Unis et que l’OTAN est une arme américaine. La boucle est bouclée, il n’y a plus rien à voir, ne reste plus qu’à augmenter les budgets nationaux de la défense. Ou comment les visages changent pour garantir la continuité de la même ligne politique. Rien à voir, on circule.

Une enquête pénale ouverte contre Tchoubaïs : un message envoyé aux globalistes russes

Anatoly Tchoubaïs est l’un des pères de la mise à mort de l’URSS et de la destruction volontaire de l’économie russe post-soviétique. Pour lutter contre le communisme, il a été prêt à lutter contre la Russie. Ce qu’il a fait toute sa vie à des postes de responsabilité au sein du Gouvernement, puis à la tête de Rosnano, puis comme représentant spécial du Président auprès des organisations internationales. Discrètement exfiltré après le lancement de l’Opération militaire en 2022, le Parquet général russe ouvre (enfin) une enquête sur ses activités — au moins à Rosnano. 

Trump confronté à la résistance du système woke aux Etats-Unis

Deux mesures fortes ont marqué l’entrée en fonction de Donald Trump à la présidence américaine : la lutte contre l’immigration et contre le wokisme. Justement, ces deux lignes sont sous une attaque concentrée des juges américains et des Démocrates, qui tendent de priver de leur effet les décrets présidentiels. Et l’Administration Trump vient d’annuler un ordre présidentiel, qui gelait le financement des programmes fédéraux, soutenant le wokisme. Passer de la comm à la politique, n’est pas aussi facile que cela.

L’UE renouvelle les sanctions contre la Russie, Orban se couche

La Hongrie est devenue l’image même de la parodie de la résistance, enchaînant les grandes déclarations et se couchant toujours au bon moment, au bon endroit. Le vote docile des sanctions contre la Russie n’a pas fait exception à la règle : après un grognement de Tusk et un appel au Secrétaire d’Etat américain, la Hongrie a fait ce que le monde global attendait d’elle. Et si on arrêtait de faire semblant de croire aux acteurs de seconde zone ? Si l’on avait le courage de la responsabilité politique ?

Billet du lundi : le front ukrainien et les pseudos «négociations de paix»

La focalisation du discours politico-médiatique autour des fameuses négociations de paix, dont personne n’a la moindre idée ni du format, ni du contenu, tant cela semble hors-sol dans le cadre d’un conflit non épuisé, fait toutefois tomber quelques masques. L’échec des pays européens à être un centre politique, la réduction de l’Ukraine à un front et le choc à venir des Titans sont les premiers éléments, qui viennent à l’esprit.

Election présidentielle en Biélorussie: le Parlement européen contre le peuple, une nouvelle idée de la «démocratie globale»

Le processus électoral dérange de plus en plus, en tant que tel, les organes de gouvernance globalisée, qui s’estiment en droit, du haut de leur estrade, de décider de la légitimité des élections nationales. Quand finalement le résultat déplaît, on l’annule. Quand a priori on comprend que son poulain ne gagnera pas, on discrédite de manière préventive. C’est exactement ce que fait le Parlement européen à l’égard des élections présidentielles biélorusses : faute de pouvoir faire passer une nouvelle marionnette dans le genre de Tikhanovskaya, qui ne bénéficie d’aucun soutien populaire, il appelle à ne pas reconnaître les résultats, quels qu’ils soient. La démocratie est morte, vive la «démocratie globale» !

Billet russe : De la paix trumpiste et des dangers de l’illusion

Certaines voix laissent entendre que l’Ukraine ne serait plus au centre des préoccupations des Etats-Unis avec Trump. Puisque le grand Messie de la paix serait arrivé, Amen! Le Deus ex Machina serait descendu du Ciel et la guerre en Ukraine contre la Russie disparaitrait miraculeusement de la scène internationale, les acteurs seraient fatigués et le public aussi. S’il ne faut jamais négliger la puissance de l’illusion (ni celle de l’illusionniste), ils ne peuvent modifier la réalité, seulement sa perception. La modification de la réalité dépend des actions des acteurs. Et c’est ce jeu qui semble s’engager, afin de faire disparaître du champ politique une défaite en Ukraine contre la Russie, qui sinon aurait un effet désastreux sur la globalisation.

Billet du jour : l’arrivée en fanfare de Donald Trump à la présidence américaine

Dès son entrée en fonction, Donald Trump a adopté un certain nombre de décrets particulièrement symboliques. Au-delà de la grâce des personnes accusées d’avoir voulu s’en prendre au Capitole, il s’est frontalement attaqué aux cultes centraux constituant la dimension civilisationnelle de la globalisation, comme l’immigration, le genre ou le climat. Mais la globalisation peut-elle tenir sans cette base ? L’avenir le dira.

Un accord de 100 ans entre la Grande-bretagne et l’Ukraine : vers la «Compagnie de l’Ukraine globale»

Après avoir signé la première un Accord de coopération en matière de sécurité, autrement dit un accord militaire, en janvier 2024, suivie en cela notamment par la France et l’Allemagne, la Grande-Bretagne passe au stade supérieur et conclu un accord pour rien moins de 100 ans, avec une dimension idéologique et économique, qui ne sont pas moins fortes que la dimension militaire. L’Ukraine ne doit plus, comme depuis plus d’un millénaire, être russe, elle ne peut être ukrainienne, elle doit être un avant-poste du monde atlantiste, donc elle ne peut qu’être globale. C’est ce que cet accord prévoit. Quelles que soient les futures «négociations américaines» avec la Russie. Bref, la Russie ne peut garantir sa sécurité stratégique dans cette configuration du monde.

Avancée de l’armée russe et retour du lithium du Donbass en Russie

L’armée russe continue à libérer le territoire de la République de Donetsk et l’armée atlantico-ukrainienne continue à reculer. Ce qui porte notamment un coup à l’accaparement par les entreprises occidentales des ressources naturelles du Donbass sous le slogan de la transition écologique. Ainsi, avec la libération de la localité de Chevchenko, c’est le lithium qui revient en Russie. Et la dépendance au lithium de l’Occident, indispensable au monde global technologisé à l’absurde, rend l’Ukraine encore plus stratégique.

Globalisation : L’Arménie en passe d’être digérée par l’Azerbaïdjan

Sous la présidence de Pachinian, l’Arménie prend le même chemin, que l’Ukraine et les mêmes causes conduisent aux mêmes effets. Alors qu’elle se prépare à discuter de son entrée dans l’UE, elle a déjà perdu le Haut-Karabakh et l’Azerbaïjan lorgne avec une envie non cachée sur le reste du territoire, jouant ainsi la carte de son maître turc, afin de pouvoir relier les deux territoires de l’Empire ottoman.

Zourabichvili, la présidente géorgienne virtuelle rentrée aux Etats-Unis

L’ancienne présidente de Géorgie, Salome Zourabichvili, a quitté le pays, faute de pouvoir y organiser un coup d’Etat inconstitutionnel dans l’intérêt des Atlantistes. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé, mais le peuple n’a pas suivi. Les masques tombent et les apparences ne sont même plus gardées : elle est rentrée à la maison, aux Etats-Unis, à l’Institut McCain, où elle va continuer ses bons offices pour déstabiliser la situation en Géorgie. L’ingérence s’exerce désormais ouvertement, ce qui est un signe d’affaiblissement de ce système de gouvernance globale.